En Cisjordanie, plus de 60 infrastructures payées par les contribuables européens ont été anéanties par Israël en 2011, et 110 autres sont menacées de disparition.
"Pendant que lEurope se débat pour répondre aux lourds défis de la crise des dettes souveraines et pour défendre leuro, son rôle international décroît. Certains de ses investissements effectués à létranger se voient gravement menacés. Cest le cas en Cisjordanie, où, en raison dun contexte très tendu, de nombreuses structures financées par lUnion et par plusieurs de ses pays membres ont fait lobjet de destructions ou se trouvent sérieusement compromises." écrit lAFP qui sappuie sur une série dinformations provenant des Nations unies, de lUnion européenne ou du Displacement Working Group (organe de coordination des différentes organisations humanitaires et de développement en Cisjordanie).
Moins de 1% de la zone C affectée au développement des non Israéliens
Moins de 1% de la zone C est affectée au développement des habitants non israéliens. La population palestinienne ne cesse dy reculer sous leffet de la progression des colonies israéliennes ; tandis que le nombre des colons israéliens a crû de 5,3 % (hors Jérusalem-Est) durant la dernière décennie, contre 1,8 % pour le reste de la population israélienne.
Un système électrique destiné à un village, une crèche, des panneaux solaires, un puits, un centre médical, des logements, des projets dassainissement des eaux...
La liste détaillée des installations détruites est très frappante, car elle comporte rien que de très pacifique et de très innocent : on y trouve un bon nombre de citernes à eau, des abris pour animaux, des établissements agricoles, des habitations et même une route.
Le tout financé par sept pays (France, Pays-Bas, Royaume-Uni, Pologne, Irlande, Espagne et Suède). Quant aux installations qui risquent dêtre empêchées de fonctionner ou dêtre bientôt démolies, elles comprennent un système électrique destiné à un village et une crèche, des panneaux solaires, un puits, un centre médical, des logements, des projets dassainissement des eaux, et, encore, des citernes et deux routes.
Sont touchés les pays précédemment cités, auxquels sajoutent lAllemagne, la Belgique, la Suisse et la Norvège. Au total, sur dix années, de 2001 à 2011, la Commission européenne estime que les pertes causées par la destruction ou lendommagement des projets dépassent 49 millions deuros (en incluant Gaza). De cette somme, lUnion européenne elle-même a financé 29 millions deuros. Dune manière générale, 25% des infrastructures palestiniennes détruites en 2011 relèvent de dons extérieurs ou internationaux.
Arguties administratives
On voit très mal en quoi ces structures menacent la sécurité dIsraël. Le fait est que la plupart de ces dommages sont survenus lors de la seconde Intifada (2000-2003), dans des circonstances où la préoccupation sécuritaire avait atteint un point paroxystique. Ce qui nempêche pas les autorités israéliennes de poursuivre aujourdhui des démantèlements aussi incompréhensibles quinjustifiables en usant de motifs stratégiques ou darguties administratives.
CAPJPO-EuroPalestine