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PLD (Peace, Love and Diversity)
« Je ne supportais plus d’entendre mon bourreau dire “Allah Akbar”... Je haïssais ces mots ! »
Pour la première fois, Khalifa el-Khoder, un Syrien de 21 ans, raconte ses sept longs mois de détention dans une prison de l'organisation État islamique. Dans la première partie de son récit, il revient sur son arrestation, dans la province d'Alep, et les premiers temps de son incarcération. Jusqu'au jour où un membre de l'EI l'accuse d'avoir... dessiné la Vierge.
Au bout de 50 jours de détention, Khalifa el-Khoder subit son premier interrogatoire. Plusieurs séances vont suivre sans que le jeune Syrien ne lâche rien. Mais un jour, un jihadiste regarde le jeune homme dans les yeux, et lui lance : « Qui a dessiné la Vierge ? Es-tu en train de lécher les bottes des "nasrani" (chrétiens) ? » À ce moment-là, Khalifa n'a plus de doute : son tour est venu de passer dans la salle de torture.
Le supplice du « Ballanco »
Menotté, les pieds attachés, les yeux bandés, il est allongé sur le ventre. Son bourreau place une cheville métallique entre ses mains et ses pieds pour les lier. À l'aide d'une chaîne, il est suspendu à un mètre du sol, les mains et les pieds attachés derrière le dos. « Comme un sac », lâche Khalifa. Cette forme de torture est connue sous le nom de « Ballanco ». Le supplice dure quatre heures. « Avoue, me lançait sans cesse mon bourreau. Mais je ne disais rien. Il me frappait tellement fort que mon visage cognait contre la chaîne. Je sentais des fourmillements dans tout mon corps, j'avais l'impression d'être électrocuté. »
Après une petite pause, prière oblige, le bourreau de Khalifa revient à la charge. Il lui demande s'il a photographié des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) faisant la guerre au groupe État islamique. « J'ai répondu oui pour en finir. » Une réponse qui lui vaut un retour à terre et un immense soulagement...
L'EI utilise toute une panoplie de techniques de torture dans la prison d'al-Bab, raconte Khalifa. L'électrocution, « une technique utilisée dans les prisons du régime syrien » ; les bourreaux de l'EI peuvent également enfermer le détenu dans une armoire étroite, les mains menottées au-dessus de la tête. « Cela peut durer plusieurs jours. »
http://www.lorientlejour.com/articl...u-dire-allah-akbar-je-haissais-ces-mots-.html
Pour la première fois, Khalifa el-Khoder, un Syrien de 21 ans, raconte ses sept longs mois de détention dans une prison de l'organisation État islamique. Dans la première partie de son récit, il revient sur son arrestation, dans la province d'Alep, et les premiers temps de son incarcération. Jusqu'au jour où un membre de l'EI l'accuse d'avoir... dessiné la Vierge.
Au bout de 50 jours de détention, Khalifa el-Khoder subit son premier interrogatoire. Plusieurs séances vont suivre sans que le jeune Syrien ne lâche rien. Mais un jour, un jihadiste regarde le jeune homme dans les yeux, et lui lance : « Qui a dessiné la Vierge ? Es-tu en train de lécher les bottes des "nasrani" (chrétiens) ? » À ce moment-là, Khalifa n'a plus de doute : son tour est venu de passer dans la salle de torture.
Le supplice du « Ballanco »
Menotté, les pieds attachés, les yeux bandés, il est allongé sur le ventre. Son bourreau place une cheville métallique entre ses mains et ses pieds pour les lier. À l'aide d'une chaîne, il est suspendu à un mètre du sol, les mains et les pieds attachés derrière le dos. « Comme un sac », lâche Khalifa. Cette forme de torture est connue sous le nom de « Ballanco ». Le supplice dure quatre heures. « Avoue, me lançait sans cesse mon bourreau. Mais je ne disais rien. Il me frappait tellement fort que mon visage cognait contre la chaîne. Je sentais des fourmillements dans tout mon corps, j'avais l'impression d'être électrocuté. »
Après une petite pause, prière oblige, le bourreau de Khalifa revient à la charge. Il lui demande s'il a photographié des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) faisant la guerre au groupe État islamique. « J'ai répondu oui pour en finir. » Une réponse qui lui vaut un retour à terre et un immense soulagement...
L'EI utilise toute une panoplie de techniques de torture dans la prison d'al-Bab, raconte Khalifa. L'électrocution, « une technique utilisée dans les prisons du régime syrien » ; les bourreaux de l'EI peuvent également enfermer le détenu dans une armoire étroite, les mains menottées au-dessus de la tête. « Cela peut durer plusieurs jours. »
http://www.lorientlejour.com/articl...u-dire-allah-akbar-je-haissais-ces-mots-.html
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