«Je ne veux pas d'une mission suicide»: en Ukraine, des combattants étrangers font demi-tour

Au début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le président Volodymyr Zelensky a lancé un appel à l'aide pour que des combattants étrangers se joignent à ses troupes et combattent aux côtés des Ukrainiens. En l'entendant, Phil, un ancien officier de 35 ans de l'armée britannique, a pensé répondre à l'appel.

Mais après s'être rendu sur place pour discuter d'un éventuel enrôlement, il a eu des doutes. «Si je pense que je peux soutenir d'une manière qui contribuera à la sécurité de l'Ukraine et à celle de l'Europe, alors je le ferai. Mais je ne veux pas partir en mission suicide, raconte l'ex-officier dans un entretien avec VICE World News. Il est inutile de gâcher ma vie pour rien.»

Pour certains idéalistes, ou plus concrètement des personnes accablées par les images de l'invasion russe, la demande du président ukrainien a sonné comme une évidence: l'occasion de jouer un rôle héroïque dans une guerre naissante. En seulement dix jours, environ 20.000 personnes en provenance de plus de cinquante pays –des anciens soldats ou au contraire des gens sans formation militaire– ont proposé leur aide.

Mais quelques semaines plus tard, la réalité s'est révélée décevante et une partie des volontaires a fait demi-tour. Ils reprochent à l'Ukraine une mauvaise organisation militaire et un équipement insuffisant au vu des adversaires en face.

«En Ukraine, nous n'avions rien de tout cela»

Plusieurs médias ont déjà récolté des témoignages de ces étrangers venus combattre et repartis prématurément. Dans le Globe and Mail canadien, certains ont expliqué leur abandon par le sous-équipement et l'obligation de signer des contrats à durée indéterminée. Dans un article récent, le journal belge Het Laatste Nieuws assure que plus de la moitié des combattants étrangers étaient déjà rentrés de leur mission. «Je n'avais pas envie de servir de chair à canon étrangère», déclarait l'un d'entre eux.

«Vous devez réaliser qu'il n'y a pas eu de guerre menée comme celle-ci depuis longtemps», explique Hieu Le, un légionnaire américain âgé de 30 ans, à VICE. «Ce qui est différent avec l'armée américaine et toutes celles des pays membres de l'OTAN, c'est qu'elles sont gâtées. Lorsqu'il s'agit de mener une guerre, ces pays disposent d'un soutien aérien, d'une évacuation médicale, d'une logistique, de toutes sortes de niveaux de renseignement et d'alliés. Ici en Ukraine, ils n'ont rien de tout cela.»

Les recrues volontaires s'inquiètent aussi de la promesse de Moscou, selon laquelle la Russie considérera les combattants étrangers comme des mercenaires illégaux. Elle a assuré qu'elle ne sera donc pas responsable d'eux en cas de torture ou d'autres traitements dégradants s'ils sont capturés, comme l'oblige normalement le droit international.

Enfin, Vladimir Poutine pourrait potentiellement essayer d'exploiter la présence de vétérans militaires des pays de l'OTAN, et prétendre (à tort) qu'il s'agit là de soldats en service actif des armées occidentales qui infiltrent le conflit. Un prétexte pour étendre ou intensifier encore sa guerre.

 
de toutes les façons c'est certains qu'ils vont au casse pipe, la Russie est en train de gagner cette guerre avec la mer des batailles qui s'annonce dans les prochains jours contre le gros de l'armée Ukrainienne piégée devant le Donbass dans une poche dont ils ne pourront pas sortir vivants sauf à se rendre.
Biden/Macron et d'autres dirigeants occidentaux particulièrement cyniques auront poussé tous ces jeunes à aller au casse pipe au lieu d'abdiquer et de négocier avec les russes une sortie honorable.
 
La présence de soldats de l’OTAN à « Marioupol » serait un casus belli que la Russie a les moyens d’interdire par contre , personnellement, je ne serais pas opposé à la présence d’observateurs de pays neutres et reconnus comme tels.


Toutes les parties de cette guerre sont cyniques. Si Poutine a stoppé l assaut pour l instant, c'est sans doute pour prendre vivantes les preuves de l’implication de l’OTAN en Ukronazistan .

Si les Russes obtenaient de quoi discréditer fortement sur la scène internationale (et y compris chez nous) l’Otan (organisation constituée initialement pour détruire la Russie éternelle et la piller pour le compte de Rothschild and co) au point d’en semer les graines de sa dissolution, ça serait comme dans une partie d’échecs. Où ce qui compte, ce n’est pas de manger le roi de son adversaire mais de le neutraliser.
 
Haut