Un rapport pointe la montée de l’islamophobie et la responsabilité du gouvernement
Un rapport du CCIF révèle une augmentation des actes islamophobes en 2019 et pointe la responsabilité du gouvernement, et de ses dernières attaques contre les mulsulman.e.s sous couvert de lutte contre le terrorisme.
La sortie du rapport annuel du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) montre une augmentation de 17% des actes hostiles à la religion musulmane ou aux personnes maghrébines en 2019 par rapport à l’année 2018 et de 77% par rapport à l’année 2017. L’islamophobie consiste à rejeter, discriminer, violenter une personne ou un groupe de personnes sur le fondement de leur appartenance, ou de leur assimilation, à la religion musulmane. Les détails sont édifiants : l’année 2019 compte 618 cas de discriminations dont la majorité ont lieu dans l’enseignement primaire, secondaire et supérieur, 303 discours de haine antimusulmane (diffamation, injures, provocation et incitation à la haine raciale), 68 violences physiques, 32 faits liés à la lutte antiterrorisme (il faut comprendre de faits de répression policière islamophobe), 22 dégradations ou profanations entre autres.
De son côté, le ministère de l’Intérieur n’a dénombré que 154 faits antimusulmans en 2019 (contre 1043 pour le CCIF). Yasser Louati, porte-parole du CCIF, interrogé en 2016 par
Libération montre que le ministère ne s’appuie en fait que sur les dépôts de plainte pour comptabiliser les actes et insultes islamophobes, quand le CCIF lui récolte 1000 à 2000 sollicitations chaque année qui ne sont pas reconnues comme atteintes islamophobes par les autorités. N’est-ce pas une violence islamophobe en tant que telle que ne pas reconnaître une partie de ces violences ? Et ne serait-ce pas une stratégie pour brouiller les conséquences d’une politique gouvernement raciste ?
Car c’est bien le contexte politique qui explique en grande partie l’augmentation de l’islamophobie en France à force de mettre l’islam au cœur du débat. A ce propos, la rapporteuse spéciale de l’ONU
Fionnuala Ni Aolai, dénonce directement l’accumulation des lois antiterroristes renforçant la sécurité intérieure comme étant une des causes directes de cette montée du racisme en France. Et notamment la
loi SILT de 2017 qui autorise des perquisitions par ordre du préfet ou des mesures d’assignation à résidence sur simples soupçons. C’est ensuite après
l’attaque de la préfecture de police de Paris que Macron et Castaner déployaient des mesures racistes sous couvert de combattre « l’hydre islamique », stigmatisant directement les personnes racisées portant la barbe ou encore pratiquant la prière. Plus récemment, suite à
l’attentat raciste de Hanau qui a eu lieu il y a quelques jours, Macron répond par un discours voulant mettre fin, dès la rentrée prochaine, aux enseignements de langue et culture d’origine (ELCO) et la sortie progressive du système des imams « détachés » par des pays étrangers........................
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