Graziella1
ma Foi, mon Bonheur
voilà ce que j'ai trouvé (sur bladi même comme réponse), réponse suffisante je crois:
http://www.bladi.info/19450-circoncision-filles-islam/
Il existe de par le monde trois ou quatre formes de "circoncisions" féminines :
a) le fait d'enlever le demi-prépuce (c'est à dire le capuchon qui recouvre la partie antérieure du gland clitoridien),
b) le fait d'enlever le demi-prépuce et le clitoris (c'est ce qu'on appelle la clitoridectomie),
c) la circoncision pharaonique, où sont enlevés : le demi-prépuce, le clitoris, les petites lèvres et les grandes lèvres,
d) l'infibulation, qui consiste à placer un anneau (fibule) entre les grandes lèvres ou à coudre ces grandes lèvres.
1) En islam, la "circoncision" féminine (même sous sa forme a) citée ci-dessus) ne fait l'objet ni d'une obligation, ni d'une forte recommandation (comme c'est le cas pour la circoncision masculine), ni même d'une simple recommandation. Des Hadîths la recommandant, aucun n'est authentique (sahîh) ni même fiable (hassan) : Fiqh us-sunna, tome 1 p. 33, Tahrîr ul-mar'a, tome 6 p. 150.
2) Dans certaines régions du monde, une certaine forme de circoncision féminine était pratiquée, et c'était le cas en Arabie à l'époque du Prophète (sur lui la paix). Le Prophète a mis comme condition à cette pratique locale le fait que cela reste dans le cadre de la forme a) et que cela ne prenne pas la forme b) (ne parlons pas de la forme c ou d). Il a dit à une femme de Médine : "N'enlève pas. Cela sera source de plaisir pour la femme et apprécié par le mari." (rapporté par Aboû Dâoûd, authentifié par Al-Albânî).
Le savant Al-Azîm Abâdî écrit en commentaire des mots "apprécié par le mari", employés par le Prophète : "Ceci parce que lorsque le mari fait à sa femme des attouchements sur ses lèvres et son clitoris (…, la femme en ressent du plaisir au point d'atteindre parfois l'orgasme sans qu'il y ait pénétration. En effet, cette partie du corps est très innervée et donc très délicate.
C'est pour cette raison que le Prophète a ordonné de ne pas l'enlever, afin que la femme ressente du plaisir. Son mari appréciera alors d'avoir des jeux amoureux faits avec elle (…. Et tout ceci sera la cause de plus d'amour et d'entente entre l'époux et l'épouse. Tout ce que j'ai écrit là est mentionné dans les ouvrages de médecine." ('Awn ul-ma'bûd sharh sunan Abî Dâoûd, commentaire du Hadîth sus-cité).
La limite fixée par le Prophète a donc justement comme objectif que l'épouse ne soit pas privée d'un droit qui lui était déjà reconnu par les sources musulmanes : la satisfaction sur le plan intime. D'ailleurs le droit musulman reconnaît comme cause légitimant le divorce au profit de l'épouse le fait que son mari soit impuissant ou refuse d'avoir des relations intimes avec elle. Nous sommes donc ici exactement à l'opposé de l'objectif poursuivi dans d'autres cultures, qui est de priver la femme du plaisir qui lui revient au moment de l'acte intime.
J'avais pensé d'abord ne pas reproduire le texte de Al-Azîm Abâdî cité ci-dessus, à cause de la multitude de détails anatomiques qui y figurent, mais j'ai ensuite réalisé que le faire était nécessaire, pour prouver au moins trois choses :
1) Nos savants musulmans (ulémas) n'ont pas hésité (bien sûr en restant dans le cadre éthique voulu) à aborder des sujets tels que celui-ci.
2) Ce commentaire nous permet de voir que l'Islam n'a pas comme objectif que l'homme ait une sexualité épanouie et pas la femme.
3) Comme l'a dit ce savant, le mari est plus heureux lorsque son épouse vit avec lui une sexualité épanouie : dès lors comment un homme pourrait-il vouloir une ablation du clitoris de la femme afin, au contraire, que celle-ci ne ressente presque plus rien tout au long de sa vie ?
Synthèse : L'islam n'a ni rendu obligatoire ni recommandé la "circoncision" pour les femmes (même sous sa forme a) citée plus haut). Une "forme de circoncision" pour les femmes était pratiquée chez des Arabes avant la venue de l'islam, et le Prophète a mis comme condition à cette pratique locale le fait que ne soit pas enlevé le clitoris, afin que la femme ne soit pas privée de ce qui lui revient de droit au moment des relations intimes avec son mari.
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
http://www.bladi.info/19450-circoncision-filles-islam/