Tu ne m a pas dit au fait ...
Que fesait abdelkrim et son pere quand ameziane combattait les espagnoles???
Qu est ce qu ils pensaient de sa resistance ???
Bah, tu n'as rien demandé.
1. Ibn Abdelkrim n'était pas chef de tribu.
2. Les guel3i ne font pas partie du Rif
3. Le sultan du Maroc ordonnait aux tribus rifaines d'accepter le protectorat espagnol.
4. L'instinct tribal chez les rifains étaient très vif, ainsi que je le disais dans un autre poste le grand mérite de Mohand est d'avoir été systématiquement un étranger dans son époque car il s'est élevé plus rapidement que ses contemporains: du tribalisme vers un universalisme de combat en passant par le nationalisme.
5. Il ne faut pas perdre de vue que le Rif sortait d'une guerre civile où des enfants mâles étaient trucidés dans le ventre ou sur le dos de leur maman. N'importe quel rifain prenant le temps de dialoguer avec les anciens en ressortira glacé.
Ibn Abdelkrim comme les siens voyaient en l'Espagne un moyen de sortir de cette barbarie , ils ont à construire un partenariat où tout le monde sortirait vainqueur.
En soit, cette tentative d'établir un partenariat n'avait rien de scandaleuse, le scandale était l'identité du partenaire, les rifains de l'époque, contrairement à leurs descendants barcelonistes-réalistes du 21ème avait une haine farouche de cette nation. Depuis que l'arme à feu existe, chaque matin une personne gravissait le Kert, pointait son arme vers l'Espagne et tirait un coup de feu.
L'incompréhension que suscite cette particularité rifaine a perdu les leaders qu'étaient Bouhmara puis Rissouni lorsqu'ils tentèrent le partenariat-soumission avec la péninsule Ibérique.
Mais les rifains ne sont pas seuls responsables de l'impossibilité de se concilier avec les protecteurs que leurs avaient octroyés l'accord d'algesiras.
De leur côté, les espagnols voyaient une occasion de savourer leur supériorité contre des maures qui ont failli les effacer de l'histoire. A cela , tu peux aussi rajouter une certaine frustration liée au fait qu'ils aient perdu pratiquement tout leur territoire d'outremer, qui les contraignait à se conduire en conquérant.
Bref, les rêves de ceux qu'on nommait les amis de l'Espagne étaient dès le départ condamnés.
6. La révolte de Mohamed Ameziane illustre bien cette dualité que j'ai précédemment décrite car dans un premier temps, elle se résume à des attaques contre les ouvriers qui exploitent au nom de l'Espagne le sol rifain.
Cette première sortie de l'armée espagnol était une tentative de réduire au silence les tribus hostile à tout rapprochement avec l'Espagne.
Par contre en 1919, la chanson est différente, là , il y avait une volonté de soumettre militairement tout le Rif, jusqu'alors jamais occupé.
Pour te démontrer, que ce que je raconte est judicieux, je rappellerai juste la situation au moment de la bataille de anoual.
- En 7 mois de campagne pratiquement toutes les tribus rifaines sont soumises.
- Les Ait touzines comme les temsamani se disent prêt à se rendre.
- Derrière ne reste plus que les banu ouriegel qui avaient vaguement reconnu l'autorité de ibn abdelkrim. S'il était un traître , c'était pour ainsi dire le couronnement de sa carrière, puisqu'il n'avait qu'à attendre la défection des temsamani pour accueillir ses amis. Mais il n'en fit rien!
En 1907. le conflit était idéologique, en 1919, il s'inscrivait dans l'histoire des luttes pour l'indépendance.