La cour des comptes épingle l’office du tourisme

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Une synthèse de rapport de contrôle et d’évaluation de l’ONMT réalisée en 20132014 par la Cour des comptes vient d’être rendue publique. Le bilan n’est pas tendre…

Dans son rapport d’évaluation, la Cour des comptes rappelle d’abord à l’ONMT que l’objectif principal était de «faire du Maroc une des destinations les plus recherchées de la planète. Il s’agissait d’atteindre, notamment, un flux de 10 millions de touristes, 50millions de nuitées, 48 milliards de Dirhams de recettes en devises et une contribution du secteur touristique dans le PIB de l’ordre de 20% à l’horizon 2010».

La Cour des comptes reproche ensuite à l’ONMT d’avoir lancé des plans d’action «sans l’aide d’un système de pilotage qui définirait la marge de manœuvre dont disposeraient les délégations, notamment à travers leurs relations avec les voyagistes».
De plus, le premier plan marketing arrêté par l’ONMT «ne définit pas des plans marketing par catégorie de marché ayant des caractéristiques communes. Seules y sont arrêtées, de manière sommaire, les différentes actions de communication à entreprendre au niveau de chaque marché pris isolément».

Les limites d'une stratégie On note également que «l’ONMT a abandonné la logique d’allocation de ressources en fonction du positionnement. Il passe, en effet, d’une priorisation stratégique des marchés avec des seuils de budget de promotion à allouer, à une reconsidération de ces mêmes marchés selon les actions à entreprendre, sans tenir compte des implications budgétaires et des conséquences qu’elles peuvent avoir sur l’équilibre entre les canaux associés aux consommateurs, aux professionnels des voyages et aux médias».

Dernier constat important, la destination Maroc reste très dépendante de l’Europe qui représente près de 84% du tourisme récepteur entre 2010 à 2012, dont le marché français représente, en moyenne de 2000 à 2012, 45% des flux. Pour la compte des comptes, ces résultats témoignent des limites de la stratégie de positionnement, qui a été plutôt motivée par des raisons de proximité aux marchés émetteurs, au lieu des dépenses touristiques.
En effet, les marchés que l’ONMT prioritaires (France, l’Allemagne, le Royaume Uni et l’Italie) ne représentent que 21% des dépenses générées par les dix premiers pays du classement établi par l’Organisation mondiale de tourisme.

Absence de plan marketing et de plans de communication sont donc clairement reprochés à l’ONMT.
Selon la cour des comptes, il faudra pour un meilleur avenir du tourisme au Maroc, assainir la situation foncière du patrimoine hôtelier, assurer une meilleure maîtrise des études marketing, arrêter un positionnement stable sur les différents marchés et surtout rattraper le retard pour faire aboutir l’ensemble des documents stratégiques de la Vision 2020.

http://www.h24info.ma/maroc/la-cour-des-comptes-epingle-loffice-du-tourisme/31340
 
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