La danse des ministres

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Quand Abdelilah Benkirane participait pour la deuxième semaine consécutive à une danse régionale, Mezouar, ministre des Affaires étrangères, était en même temps dans la mêlée d’une danse sahraouie en marge du Forum Crans Montana.

Nos ministres sont-ils si doués, passionnés ou c’est juste une ambiance de circonstance ? Peu importe, cela nous change des officiels rigides, le ton ferme et le sourire rare. C’est une autre façon de communiquer et en cette ambiance préélectorale, cela en vaudrait peut-être la chandelle. En revanche, le discours devrait être synchronisé avec cet air de détente. Benkirane, une bête politique, sait parfaitement allier le verbe et le geste. Entre une danse et une phrase, il connaît pertinemment le timing idoine pour véhiculer un message.

C’est peut-être sur ce terrain qu’il devrait être challengé par ses rivaux, aussi bien dans la majorité que dans l'opposition, car quand Benkirane fédérait les foules à Errachidia sur ce qu’apporterait le gouvernement de palpable à la population, presque en même temps Driss Lachgar, chef de file de l’USFP, fustigeait la presse nationale devant la foule à Agadir. Est-ce la meilleure manière d’entamer le virage électoral ? Lachgar s’est tout simplement tiré une balle inutile dans le pied !

Nous l’avons ressassé à plusieurs reprises, nos politiques manquent de coaching communicationnel. Une technique pourtant courante de par le monde.
On ne s’improvise pas orateur. On a ce don ou on ne l’a pas, mais l’apprentissage pourrait atténuer le décalage, réduire la dose de populisme et améliorer la prestation politique !

La danse des ministres


 
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