Des statistiques récentes ont montré que 21,6% des viols sur majeures sont imputables aux étrangers (pas obligatoirement des maghrébins). Ces derniers figurant pour 17,4% dans les harcèlements et autres agressions sexuelles, 14.9% dans les coups et violences volontaires «non mortels», 52,3% dans les vols à la tire, 27,4% dans les vols à létalage, 16,6 % dans les cambriolages, 15.4% dans les vols violent sans armes contre des femmes sur la voie publique, 15.4% dans les vols à main armée contre des particuliers à leur domicile, 14,9% dans les vols avec une arme blanche
Mais les questions ne concernent pas tant les étrangers que les Français issus de l'immigration. La situation est infiniment plus complexe.
Il y a près de dix ans, la commissaire Lucienne Bui Trong, chargée des violences urbaines à la Direction centrale des RG, relevait que 85 % de leurs auteurs sont d'origine maghrébine et qu'ils agissent en raison d'une sorte de « paranoïa » vis-à-vis de la société française. « J'ai vu une liste de 3 000 auteurs de violences urbaines établie par les RG parisiens, et il n'y avait que 59 noms "gaulois" », relate le criminologue Xavier Raufer.
La sur-délinquance étrangère se retrouve dans les statistiques de la population carcérale. Comme le notait la Revue du corps préfectoral, 30% de la population pénale est dorigine étrangère, un autre tiers étant composé de bi-nationaux considérés comme Français dans les statistiques officielles.
Le sujet est l'un des tabous les plus forts de la République : 60 à 70 % des délinquants sont issus de l'immigration. C'est ce que révèlent les synthèses de la police nationale
La scène se déroule à la cour d'appel de Douai. Le président de chambre demande son identité à un prévenu : « Abdelkrim ». Le juge de rétorquer : « Vous avez un nom prédestiné ! » Le président de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), Mohamed Bechari, a raconté cette anecdote à un cénacle de députés en soulignant le caractère scandaleux du propos. La boutade du magistrat a beau être très douteuse, elle révèle la triste impression donnée par le défilé dans les prétoires.
Autre décor. Un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur rentre à son domicile avec une liasse de rapports sous le bras. Son épouse, qui ne connaît rien à la police, a la curiosité de jeter un oeil sur les documents. Réaction offusquée de madame : « Mais vous n'arrêtez que les étrangers ! » Lui est obligé de se justifier, de répondre : « Mais non, ma chérie, nous ne faisons pas de tri en fonction des origines.»
Le sujet est des plus sensibles. C'est même l'un des tabous les plus ancrés de la République. La part des enfants de l'immigration dans la criminalité et la délinquance ressortit au secret d'Etat. La lecture des synthèses quotidiennes de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) et de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), où sont recensés une partie des faits perpétrés en France, laisse sidérés les très rares initiés qui y ont accès.
Le Point a pu consulter ces notes, dans lesquelles il apparaît que 70%, des suspects répertoriés ont des noms à consonance étrangère.
Les synthèses quotidiennes de la DCSP et de la DCPJ attestent que le pourcentage d'auteurs issus de l'immigration est surtout élevé à la rubrique des « violences volontaires » et des « vols à main armée ».