Je serais Israélien, je me ferais quelques cheveux blancs. Les États-Unis traversent une crise économique et sociale sans précédent. Les voici désormais soumis à des créanciers que nul naimerait avoir. Depuis lextraordinaire montée en puissance du néo-conservatisme américain, le nombre de citoyens US qui prennent la double nationalité (lactuelle et celle de leur pays dorigine) est en croissance exponentielle. Pour le cas où
on ne sait jamais... Linsécurité, la peur des lendemains prennent des proportions catastrophiques, phénomènes qui engendrent le repli sur soi-même, ici plus fortement quailleurs. Que les Israéliens naient pas compris le sens de lélection dun président noir en 2008, lavertissement et la lassitude quexprimait ainsi le peuple américain envers les politiques aventuristes de la famille Bush est dramatique. Sans l'énorme appui financier des USA, que devient la puissante Tsahal, dans un Israël confronté à son tour à des crises sociales exprimées avec véhémence ? A la place de Bibi, je ne compterais pas trop sur le Fonds Juif Mondial pour compenser la perte ou la réduction de lénorme budget dassistance prodigué depuis 40 ans à Israël par le Congrès US. Durant la présidence de GW Bush, le lobby juif américain a très habilement su sattirer limmense « affection » des évangélistes américains du Midwest, « fous de Dieu » [...]. Mais la crise est là, les guerres lointaines contre lIslam radical tournent au vinaigre et voici nos braves gens se référant désormais aux « valeurs » anciennes des Founding Fathers telles quelles sont déployées par la bande dextra-terrestres du Tea Party, responsable des échecs de politique intérieure de ce pauvre Obama. A cette morosité, il convient dajouter la lassitude grandissante, nen déplaise à BHL, des populations européennes face au jeu du chat et de la souris engagé par Israël qui, cest bien clair, ne désire nullement engager quelque négociation que ce soit avec lAutorité Palestinienne. Je me souviens, lors de la Guerre des Six Jours, de lextraordinaire élan de sympathie manifesté par les peuples européens envers le petit état dIsraël. C'était au siècle dernier, je crois
Depuis, tout cela a bien changé et la conscience populaire sest prise à penser que ces négociations, par pure mégarde, aboutissant et voici le processus de colonisation stoppé. Très ennuyeux, nest-ce pas ? Il faudra alors à nouveau faire appel aux provocations dun Sharon sur un lieu saint musulman pour susciter la colère des Arabes et enfin pouvoir, « en réaction », reprendre les constructions illégales en territoire palestinien. Voilà les faits. Simples. [...]