La france rate encore son objectif de déficit public en 2013

Après des chiffres du chômage catastrophiques mercredi, c'est ce matin le chiffre du déficit public pour 2013 (4,3% du PIB) qui vient rappeler douloureusement l'impuissance de la puissance publique sur le front budgétaire

En moins de deux semaines, l'échec de la politique économique menée par le gouvernement s'est concrétisée dans les chiffres. Mercredi dernier, la très forte hausse du nombre de demandeurs d'emplois en février (+31.500 chômeurs en catégorie A) venait doucher les espoirs de l'exécutif de voir la courbe du chômage se retourner à court terme. Et rappelait au passage que le président de la République s'était donné jusqu'à la fin de l'année dernière pour que ce mouvement s'entame. Ce matin, c'est le chiffre du déficit public pour 2013 publié par l'Insee qui vient douloureusement rappeler l'impuissance de la puissance publique cette fois-ci sur le front budgétaire. Malgré un réel effort sur les dépenses, qui ont été tenues (+2%, contre +3% en 2012), le déficit public a atteint 4,3% du PIB en fin d'année dernière.
En cause: une trop faible rentrée des recettes par rapport au prévisions -un effet, sans nul doute, du «trop d'impôts tue l'impôts»- et qui n'ont cru en 2012 que de 3,3%, contre +3,7% en 2012. Le chiffre publié ce matin vient en tout cas perturber le scénario de finances publiques élaboré par Bercy -qui prévoyait un déficit à 3,6% cette année et 2,8% l'an prochain. Et Paris va devoir s'en expliquer.
Car si les chiffres du chômage se règlent entre le président et les Français -et la sanction s'est retrouvée ce week end dans les urnes-, le mauvais chiffre des finances publiques, lui, va devoir faire l'objet d'une sérieuse justification auprès de nos partenaires européens. Nul doute maintenant -s'il en restait encore- que Paris va devoir sérieusement revoir sa trajectoire. Reste à savoir s'il faudra de nouveau négocier un délai avec Bruxelles (comme Pierre Moscovici l'avait fait l'an dernier, obtenant jusqu'à 2015) pour rentrer dans les clous du Pacte de stabilité. Le nouveau ministre des finances, quel qu'il soit, aura alors fort à faire pour persuader que la France ne se laisse aller à aucun laxisme budgétaire et que les économies de 50 milliards d'euros et le pacte de responsabilité -dont les détails n'ont jamais été aussi attendus- sont de nature à remettre la France dans le chemin de la compétitivité et de l'orthodoxie budgétaire bruxelloise

le figaro
 
Ça c'est très grave parce que les salariés continuent de payer pour des gangsters en col blanc .
Les intérêts de cette dette illégale sont énormes .
 
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