La gauche et la collaboration.

Sous Mitterrand, des dirigeants du PS avaient émis cette arnaque historique : « pendant l’Occupation, la gauche a résisté, la droite a collaboré ».
Or cela est faux.
Il y avait des résistants de gauche et de droite, des vichystes et/ou des collabos de gauche et de droite.

Ci-dessous une liste de gens de gauche qui furent au moins vichystes.
Le collabo Jacques Doriot n' est pas cité car il n’était plus membre du PC depuis 1934, de même pour le collabo Marcel Déat qui n’était plus à la SFIO depuis le milieu des années 30. Les gens cités étaient encore de gauche en juin 1940.

Quelques rappels de socialistes, de syndicalistes qui furent vichystes :

– Paul Faure (1878-1960), secrétaire général de la SFIO de 1920 à 1940 ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Faure ).
– André Delmas (1899-1979), secrétaire général du SNI (syndicat national des instituteurs) (1). ( cf. https://maitron.fr/spip.php?article22074 )
– Les syndicalistes René Belin (1898-1977) ministre du travail de Vichy jusqu’en avril 1942 ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/René_Belin ); Georges Dumoulin (1877-1963) ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Dumoulin ).
– Charles Spinasse (1893-1979), ministre du Front Populaire puis collaborateur ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Spinasse ).
– Ludovic Zoretti (1880-1948), syndicaliste enseignant (2). ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Zoretti ).
– Léon Emery (1898-1981). ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Émery ).
– Félicien Challaye (1875-1967), vice-président de la Ligue des Droits de l’Homme (3). ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Félicien_Challaye ).

(1) Mais Georges Lapierre (1886-1945), directeur du journal du SNI (« l’Ecole Libératrice ») fut résistant et mourut en déportation à Dachau.
(2) On peut noter que le syndicaliste Ludovic Zoretti avait été à la SFIO membre de la tendance de Marceau Pivert, la plus à gauche de ce parti. Pivert se voulait plus révolutionnaire que le PC.
(3) Mais Victor Basch (1863-1944), président de la LDH, fut assassiné par la Milice.

Il est à noter de plus que le journal collaborateur " La France socialiste " était un repère d 'anciens socialistes, et que des gens hauts placés.
La liste est impressionnante : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_France_socialiste


Dans son livre " Un paradoxe français ", Simon Epstein avait déjà noté, à propos de la Collaboration (Page 314) : « Beaucoup d’hommes d’extrême droite ne seront pas collaborateurs mais résistants, tandis qu’une nuée d’antiracistes, d’antifascistes, d’humanitaires et de pacifistes de toutes écoles se retrouveront collaborationnistes ou même pro-nazis fanatiques ».
 
Un type (historien/journaliste ?) avait réalisé une enquête sur le sujet de la résistance....il paraît qu'après la guerre se sont inventés une vie de résistants...
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
De 1939 à 1941, opération Barbarossa, le Parti communiste français s'accommodait très bien de l'occupation nazie.
 
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