La Libye post-Kadhafi sengouffre dans un bourbier sans précédent. Alors que la réconciliation nationale qui devrait suivre la révolution peine toujours à trouver son chemin, le nouveau régime doit encore faire face à la volonté de certains chefs de tribus et de milices de proclamer lindépendance de leur région. En effet, des chefs de tribus et de milices de lEst du pays ont proclamé, mardi, lautonomie de la région pétrolière de Benghazi, épicentre de la révolte qui a délogé lex-leader Mouammar Kadhafi, après quatre décennies de règne. « La région fait le choix du système fédéral », ont affirmé les leaders tribaux à lissue du Congrès du peuple de la Cyrénaïque, cérémonie au cours de laquelle a été proclamée lautonomie et qui a réuni des milliers de personnes. Ahmed Zoubaïr, membre du CNT a été nommé à la tête de la nouvelle entité. « Nous, en Cyrénaïque, aimerions avoir la responsabilité entre autres du logement et de léducation, et nous pourrions déléguer la sécurité nationale, la défense au gouvernement central. Le peuple de Cyrénaïque a souffert de négligences pendant 40 ans. Si on entretient cette négligence, à légard de lEst, je ne peux pas garantir que la Libye sera encore unie dans 25 ans », a déclaré lundi, à Reuters Mohammed Buisier, un membre du Comité du congrès du peuple de Cyrénaïque. « Nous croyons à lunité de la Libye », a-t-il, toutefois, assuré. La région ainsi déclarée autonome sétend de la frontière égyptienne à Syrte.
Non au fédéralisme
Cependant, le CNT, dirigé par Moustapha Abdeljalil, avait dès le départ affirmé son opposition à tout esprit de fédéralisme dans le pays. « Nous navons pas besoin du fédéralisme, et nous ne sommes pas obligés dadopter un système fédéral. Nous ne voulons pas retourner cinquante ans en arrière », avait réaffirmé en début de semaine, Abdel Rahim Al-Kib, le Premier ministre libyen, faisant allusion à lancien système fédéral qui avait été interrompu en 1963. Cette déclaration dautonomie confirme donc lincapacité des nouvelles autorités à rétablir lordre dans la nouvelle Libye. Mais pour lheure, le Conseil libyen se contente de dénoncer une « conspiration ». Selon lorgane dirigeant du pays, ces volontés dindépendance sont motivées par des soutiens de pays étrangers. « Des pays arabes frères, malheureusement, financent et parrainent la sédition qui sest produite dans lEst pour ne pas être contaminés par la révolution. Cette proclamation dautonomie est le début dune conspiration contre le pays. Cest une question très dangereuse qui menace lunité nationale », a dénoncé Moustapha Abdeljalil lors dune conférence à Tripoli.
http://www.lesoir-echos.com/la-libye-menacee-d’implosion/monde/47347/
Non au fédéralisme
Cependant, le CNT, dirigé par Moustapha Abdeljalil, avait dès le départ affirmé son opposition à tout esprit de fédéralisme dans le pays. « Nous navons pas besoin du fédéralisme, et nous ne sommes pas obligés dadopter un système fédéral. Nous ne voulons pas retourner cinquante ans en arrière », avait réaffirmé en début de semaine, Abdel Rahim Al-Kib, le Premier ministre libyen, faisant allusion à lancien système fédéral qui avait été interrompu en 1963. Cette déclaration dautonomie confirme donc lincapacité des nouvelles autorités à rétablir lordre dans la nouvelle Libye. Mais pour lheure, le Conseil libyen se contente de dénoncer une « conspiration ». Selon lorgane dirigeant du pays, ces volontés dindépendance sont motivées par des soutiens de pays étrangers. « Des pays arabes frères, malheureusement, financent et parrainent la sédition qui sest produite dans lEst pour ne pas être contaminés par la révolution. Cette proclamation dautonomie est le début dune conspiration contre le pays. Cest une question très dangereuse qui menace lunité nationale », a dénoncé Moustapha Abdeljalil lors dune conférence à Tripoli.
http://www.lesoir-echos.com/la-libye-menacee-d’implosion/monde/47347/