Alter ego et pas ego. La femme marocaine ne se départit jamais de son ego. Sourire.
Cher, trop cher le divorce pour ces messieurs, avec la nouvelle Moudawana Les hommes se plaignent des montants excessifs alloués par les tribunaux de famille à la femme divorcée et plus spécifiquement la mout'â.
La raison principale en est que les juges exercent un pouvoir discrétionnaire en la matière.
Des juristes demandent l'introduction d'un barème comme base de calcul dans la détermination des montants dus.
Des dizaines de milliers de dirhams à payer pour des mariages qui auront duré à peine quelques mois, même en cas de consentement mutuel sur la séparation. Est-ce là l’esprit d’égalité entre hommes et femmes voulu par la nouvelle Moudawana. Est-ce là le sens de la responsabilisation de la femme comme acteur du foyer, au même titre que l’homme ? De plus en plus, on accuse les juges des tribunaux de famille d’être trop sévères dans l’évaluation des montants des droits dus à l’épouse dans les affaires de divorce ? Il faut dire que sept ans après l’entrée en vigueur du nouveau code de la famille, certaines affaires défrayent la chronique. Ainsi en est-il, par exemple, de ce verdict jugé excessif (dossier numéro 2438/2009) prononcé récemment par le juge du tribunal de famille de Casablanca. Il a réclamé, en première instance, des indemnités jugées exorbitantes par le mari et par son avocat : 140 000 DH comme don de consolation (mout’â), 20 000 DH comme pension alimentaire durant la période de viduité (idda), 14000 DH mensuels comme pension alimentaire (nafaqa) en faveur de deux enfants du couple, 12 000 DH mensuels comme indemnité de logement pour ces derniers et 1 000 DH à l’ex-épouse comme indemnité de droit de garde. L’addition est bien salée: 160 000 DH d’indemnités pour la femme divorcée, 27000 DH mensuels pour l’entretien de ses deux enfants. Les choses ne se sont pas arrêtées là, la plaignante fait appel et réclame des indemnités beaucoup plus consistantes : pas moins de 500 000 DH comme don de consolation, 30 000 DH mensuels comme nafaqa pour chacun des deux enfants, et 100000 DH comme indemnité de logement pendant la période de la idda (viduité).
Les dessous de cette affaire ne sont pas encore clairs, comme c’est le cas dans beaucoup d’affaires de divorce traitées par les tribunaux dont on ne voit que la partie émergée de l’iceberg. Toujours est-il que le mari qui a écopé de ce «lourd» verdict est un directeur de société appelé à se déplacer pour le besoin de son travail, et, donc, de s’absenter assez souvent. Son salaire, avec indemnités de voyages, de représentation et autres primes, est évalué à 86 000 DH mensuels (comme le montre son bulletin de paie). C’est donc l’épouse qui, se jugeant lésée par les absences répétées de son mari, a demandé le divorce par chiqaq (discorde) comme le lui autorise de plein droit le nouveau code de la famille.
Un divorce à 34 000 DH d'indemnités pour trois mois de mariage
la suite ici:
Cher, trop cher le divorce pour ces messieurs, avec la nouvelle Moudawana