Assalamu aleykoum.
Perdre un proche c'est une grande épreuve et c'est quelque chose de triste.
Cependant des fois je commence à relativiser et me dire que certains ont font trop et qu'en dehors de l'idée de ne plus revoir la personne il faut accepter le décret divin et revenir au fait que ce n'est qu'une étape. Le passage d'un état à l'autre. Comme l'eau devient vapeur puis ensuite se condense.
Des fois on se dit 'oh le pauvre il était encore jeune' comme si c'était inconcevable ou que nous étions tellement attachés à cette vie que nous refusons d'aller vers l'autre.
La mort du musulman est devenue une fatalité, une chose abominable.... On constate parfois que la vie d'un Homme s'arrête à la mort d'un homme.
Parfois je comprends mais parfois dans l'excès je me dit que la communauté s'est athéisée jusqu'à la moelle.
Autant la vie, la maladie et la guérison on les ressent pour soi .. autant la mort est ressentie par les autres ... oui celui/celle qui part n'a plus de questions et encore moins de réponse ... il n'est tout simplement plus ... mais dans la vie de ses proches il prends la place immense du manque, du vide, de l'absence.... cette partie de nous même perdue à jamais et que rien ne remplace, ne comble..un arrachement douloureux que même le temps n'atténue ... avec justement le temps on ne fait que l'apprivoiser
la perte d'un proche n'a rien de rationnel, un événement au prise avec nos tripes, quand la douleur est si proche de nos instincts comment lui demander la raison.. Oui de loin on relativise, on théorise, on prie, on rends grâce à l'éternel, ... mais de près on lui en veut de nous infliger une telle perte .. On lui rends grâce d'avoir soulagé la douleur de celle qui est partie mais on lui en veut de rendre notre déchirure définitive..
Alors ne demandez à personne de se calmer ou de prier... le comprendre c'est écouter sa douleur dans toute son expression. l'accompagner en l'acceptant dans toute son irrationalité.. Il sait bien qu'il y a 50 ans il n'était pas et que dans 50 ans il ne sera probablement plus, il est conscient de la précarité de sa vie .... mais la prise de conscience de toutes ces évidence ne rend pas moins dure la perte