La mystérieuse pendaison en prison d'un citoyen australien, recruté par le Mossad, soulève la question de la censure médiatique imposée par l'État hébreu !
La mystérieuse mort du "Prisonnier X" est devenue affaire d'État en Israël. En témoigne la levée de la censure médiatique imposée depuis deux ans par l'État hébreu. En juin 2010, le quotidien populaire Yedioth Aharonoth avait pour la première fois évoqué le sort de "Monsieur X", prisonnier non identifié détenu dans le plus grand secret près de Tel-Aviv pour un crime inconnu, sans que même les geôliers connaissent les charges pesant sur lui. Puis l'information avait rapidement disparu du site internet du quotidien.
Il aura donc fallu une enquête poussée de la chaîne télévision australienne ABC, diffusée lundi, pour que l'affaire ressurgisse. D'après elle, le "Prisonnier X" se nomme Ben Zygier. Citoyen australien de 34 ans, ce père de deux enfants était membre de la communauté juive de Melbourne. Arrivé en Israël il y a dix ans sous le nom de Ben Allen, il est devenu agent du Mossad. Mais son destin bascule au début de l'année 2010. L'homme est emprisonné dans le plus grand secret dans la prison ultra-sécurisée Ayalon, à Ramla, dans l'aile abritant l'un des prisonniers les plus connus d'Israël : Yigal Amir, l'assassin du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin.
Vent de panique à Tel-Aviv
Il sera retrouvé pendu dans sa cellule en décembre de la même année. C'est le récent rapatriement de son corps de Tel-Aviv à Melbourne qui a alerté ABC. Et les révélations de la chaîne australienne ont provoqué un vent de panique à Tel-Aviv. D'après le quotidien israélien Haaretz, le bureau du Premier ministre a immédiatement convoqué une réunion d'urgence du Comité des éditeurs exhortant ses membres à coopérer avec le gouvernement. Le mot d'ordre : "s'abstenir de publier des informations relatives à un incident embarrassant" pour le gouvernement.
Finalement, les médias israéliens ont uniquement été autorisés à reprendre les informations d'ABC, sans apporter le moindre détail supplémentaire. Mais, profitant de leur immunité parlementaire, trois députés d'opposition ont interpellé mardi le ministre israélien de la Justice, Yaakov Neeman. "Est-il normal que le bureau du Premier ministre invite les dirigeants des principaux médias à éviter la publication d'une information susceptible d'embarrasser Israël ?" a par exemple demandé Zehava Galon, dirigeante du parti de gauche Meretz, selon des propos rapportés par l'AFP.
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La mystérieuse mort du "Prisonnier X" est devenue affaire d'État en Israël. En témoigne la levée de la censure médiatique imposée depuis deux ans par l'État hébreu. En juin 2010, le quotidien populaire Yedioth Aharonoth avait pour la première fois évoqué le sort de "Monsieur X", prisonnier non identifié détenu dans le plus grand secret près de Tel-Aviv pour un crime inconnu, sans que même les geôliers connaissent les charges pesant sur lui. Puis l'information avait rapidement disparu du site internet du quotidien.
Il aura donc fallu une enquête poussée de la chaîne télévision australienne ABC, diffusée lundi, pour que l'affaire ressurgisse. D'après elle, le "Prisonnier X" se nomme Ben Zygier. Citoyen australien de 34 ans, ce père de deux enfants était membre de la communauté juive de Melbourne. Arrivé en Israël il y a dix ans sous le nom de Ben Allen, il est devenu agent du Mossad. Mais son destin bascule au début de l'année 2010. L'homme est emprisonné dans le plus grand secret dans la prison ultra-sécurisée Ayalon, à Ramla, dans l'aile abritant l'un des prisonniers les plus connus d'Israël : Yigal Amir, l'assassin du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin.
Vent de panique à Tel-Aviv
Il sera retrouvé pendu dans sa cellule en décembre de la même année. C'est le récent rapatriement de son corps de Tel-Aviv à Melbourne qui a alerté ABC. Et les révélations de la chaîne australienne ont provoqué un vent de panique à Tel-Aviv. D'après le quotidien israélien Haaretz, le bureau du Premier ministre a immédiatement convoqué une réunion d'urgence du Comité des éditeurs exhortant ses membres à coopérer avec le gouvernement. Le mot d'ordre : "s'abstenir de publier des informations relatives à un incident embarrassant" pour le gouvernement.
Finalement, les médias israéliens ont uniquement été autorisés à reprendre les informations d'ABC, sans apporter le moindre détail supplémentaire. Mais, profitant de leur immunité parlementaire, trois députés d'opposition ont interpellé mardi le ministre israélien de la Justice, Yaakov Neeman. "Est-il normal que le bureau du Premier ministre invite les dirigeants des principaux médias à éviter la publication d'une information susceptible d'embarrasser Israël ?" a par exemple demandé Zehava Galon, dirigeante du parti de gauche Meretz, selon des propos rapportés par l'AFP.
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