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Les femmes qui prennent le contraceptif préfèrent les mâles moins dominants et plus similaires génétiquement. Des chercheuses estiment quil faut étudier sérieusement les conséquences que cela peut avoir
Surmâle ou père idéal? Suivant les phases de leur cycle, les préférences des femmes en matière de virilité changent. Elles cherchent aussi un homme plus ou moins différent, génétiquement parlant. Mais il semble que la pilule fausse la donne et réduise lattractivité des femmes. Quelles conséquences cela peut avoir sur le choix du partenaire, le succès reproductif du couple ou sa descendance? Ce sont les questions que posent deux chercheuses de lUniversité de Sheffield, dans le numéro doctobre de la publication Trends in Ecology and Evolution, après avoir passé en revue les études sur le sujet.
Pendant la période dovulation, relève Alexandra Alvergne, du Département des sciences animales et végétales, les femmes montrent une préférence pour des caractéristiques plus «masculines», liées à un fort taux de testostérone, comme une mâchoire carrée, plus de symétrie, un comportement dominant et compétitif vis-à-vis de ses congénères. «Ces traits sont liés à de bonnes capacités immunitaires», précise la biologiste. Il semble par ailleurs que, pendant cette phase, les femmes soient attirées par des hommes porteurs de gènes liés au système immunitaire plutôt différents des leurs (mais pas trop, selon une étude récente). Ce mécanisme, qui aurait pu évoluer lorsque les êtres humains vivaient en petites tribus et que les risques de consanguinité étaient élevés, permettrait à la progéniture davoir une plus vaste gamme de défenses contre les agents pathogènes.
Mais, en dehors de la période dovulation, les préférences changent: les femmes se tournent vers des hommes plus «féminins» et plus proches génétiquement. A plus forte raison quand elles sont enceintes. Or, la pilule simule un état hormonal proche de la grossesse: peu dstrogène, beaucoup de progestérone. Lors dexpériences menées dans les années 1990, Claus Wedekind, du Département décologie et évolution de lUniversité de Lausanne, a effectivement observé que les femmes qui prenaient ce contraceptif préféraient les odeurs des hommes génétiquement plus similaires: «La meilleure hypothèse pour expliquer cela est que, dans des conditions semblables à la grossesse, les femmes recherchent un compagnon plus proche, plus apparenté, qui soit plus susceptible de les aider, comme un frère.» Mais il souligne que, si le phénomène a été démontré chez la souris, les mêmes conclusions restent spéculatives chez les êtres humains.
Certaines études, basées notamment sur le pourboire des danseuses de cabaret, indiquent en outre que les hommes sont plus attirés par les femmes en phase dovulation. Celles qui prennent la pilule ont-elles donc plus de peine à conquérir et à garder le compagnon quelles convoitent? Mais convoitent-elles seulement le bon? Seront-elles encore satisfaites de leur choix lorsquelles arrêteront la contraception?
Surmâle ou père idéal? Suivant les phases de leur cycle, les préférences des femmes en matière de virilité changent. Elles cherchent aussi un homme plus ou moins différent, génétiquement parlant. Mais il semble que la pilule fausse la donne et réduise lattractivité des femmes. Quelles conséquences cela peut avoir sur le choix du partenaire, le succès reproductif du couple ou sa descendance? Ce sont les questions que posent deux chercheuses de lUniversité de Sheffield, dans le numéro doctobre de la publication Trends in Ecology and Evolution, après avoir passé en revue les études sur le sujet.
Pendant la période dovulation, relève Alexandra Alvergne, du Département des sciences animales et végétales, les femmes montrent une préférence pour des caractéristiques plus «masculines», liées à un fort taux de testostérone, comme une mâchoire carrée, plus de symétrie, un comportement dominant et compétitif vis-à-vis de ses congénères. «Ces traits sont liés à de bonnes capacités immunitaires», précise la biologiste. Il semble par ailleurs que, pendant cette phase, les femmes soient attirées par des hommes porteurs de gènes liés au système immunitaire plutôt différents des leurs (mais pas trop, selon une étude récente). Ce mécanisme, qui aurait pu évoluer lorsque les êtres humains vivaient en petites tribus et que les risques de consanguinité étaient élevés, permettrait à la progéniture davoir une plus vaste gamme de défenses contre les agents pathogènes.
Mais, en dehors de la période dovulation, les préférences changent: les femmes se tournent vers des hommes plus «féminins» et plus proches génétiquement. A plus forte raison quand elles sont enceintes. Or, la pilule simule un état hormonal proche de la grossesse: peu dstrogène, beaucoup de progestérone. Lors dexpériences menées dans les années 1990, Claus Wedekind, du Département décologie et évolution de lUniversité de Lausanne, a effectivement observé que les femmes qui prenaient ce contraceptif préféraient les odeurs des hommes génétiquement plus similaires: «La meilleure hypothèse pour expliquer cela est que, dans des conditions semblables à la grossesse, les femmes recherchent un compagnon plus proche, plus apparenté, qui soit plus susceptible de les aider, comme un frère.» Mais il souligne que, si le phénomène a été démontré chez la souris, les mêmes conclusions restent spéculatives chez les êtres humains.
Certaines études, basées notamment sur le pourboire des danseuses de cabaret, indiquent en outre que les hommes sont plus attirés par les femmes en phase dovulation. Celles qui prennent la pilule ont-elles donc plus de peine à conquérir et à garder le compagnon quelles convoitent? Mais convoitent-elles seulement le bon? Seront-elles encore satisfaites de leur choix lorsquelles arrêteront la contraception?