La pire restauratrice de l’histoire demande des royalties

Quand Cecilia Giménez a entrepris de restaurer la peinture murale du Christ qui ornait la petite église où elle avait pour habitude de se rendre, elle ne se doutait pas que son "œuvre" finale déclencherait une telle réaction sur Internet. Le massacre opéré par l'octogénaire est rapidement devenu un sujet d'hilarité couvert par toute la presse européenne, et copié par de nombreux internautes. L'Ecce Homo revisité par Cecilia constitue même désormais une attraction qui fait venir de nombreux touristes dans la petite église du Sanctuaire de la Miséricorde, à Borja.

Selon le quotidien espagnol El Correo, les touristes qui viennent admirer la "restauration" ne laissent cependant pas assez de dons au goût de l'Eglise espagnole. La fondation qui gère l'église de Borja a donc décidé de rendre payant l'accès à la peinture murale, histoire de convertir cette vaste blague en monnaie sonnante et trébuchante. En quatre jours, la fondation a récolté près de 2 000 euros.

Mais Cecilia Giménez n'a guère apprécié l'initiative vénale de l'église du Sanctuaire de la Miséricorde, et a engagé des avocats dans le but d'obtenir des royalties pour récompenser son travail. La fondation s'apprête déjà à se défendre en justice pour conserver tous les bénéfices de cette publicité inattendue.

Heureusement pour les internautes, Cecilia Giménez ne semble pas pour l'instant vouloir poursuivre ceux qui ont utilisé la photographie de la peinture sans droit de reproduction, ou l'ont détournée sans vergogne.

La ville de Borja, elle, continue d'apprécier les retombées économiques de cette peinture catastrophique. La compagnie aérienne Ryanair a même récemment lancé une campagne publicitaire pour inviter ses passagers à s'envoler pour Saragosse, "pour aller visiter la 'restauration créative' de Cecilia".

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2...auratrice-de-lhistoire-demande-des-royalties/
 
Je massacre une œuvre d'art. Et j'ai droit à de l'argent, elle ne manque pas d'air.

que reprocher à une vieille croyante? Elle trouve Sidna Aissa dans un état de délabrement avancé et elle fait ce qu'elle croit bon pour lui donner une apparence convenable. Rien de la restauratrice professionnelle mais une main mue par la foi.

et comme elle est la première dans ce cas, elle inscrit son oeuvre dans l'histoire de l'art.
 
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