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PLD (Peace, Love and Diversity)
http://plus.lesoir.be/62912/article/2016-10-07/la-revolte-des-jeunes-belges-de-la-diaspora-africaine
La révolte des jeunes Belges de la diaspora africaine
La diaspora subsaharienne est à la fois « survisible » dans notre société mais aussi assez discrète. On la connaît peu, ou mal. Entre une génération de primo-arrivants éduqués mais discriminés à l’embauche et une jeunesse née ici et révoltée, le conflit se creuse. Et inquiète.
Maman, quand je serai grande, je voudrais être institutrice en maternelle. Mais peut-être que je dois d’abord devenir blanche ? » La question naïve de cette gamine de cinq ans, Belge, née en Belgique, en dit long sur la « condition noire » aujourd’hui dans notre pays. L’épisode, rapporté par Chika Unigwe, écrivaine nigériane qui vit à Turnhout depuis vingt ans avec son mari flamand et leurs enfants1, révèle simplement que cette fillette n’a jamais eu d’institutrice noire. Qu’elle ne sait à qui s’identifier. Et, surtout, qu’elle a déjà intériorisé à quel point sa couleur de peau sera un jour ou l’autre un obstacle.
A l’heure où l’exposition Plurielles (voir notre édition du 05/10), soit une série de vingt portraits photographiques et littéraires de femmes de la diaspora africaine qui ont «réussi» en Belgique, envahit les rues de Louvain-la-Neuve, Jacinthe Mazzocchetti, qui a dirigé et coordonné le projet, revient sur les défis et difficultés d’une diaspora finalement peu et mal connue. Cette anthropologue de l’UCL qui a travaillé au Burkina Faso, au Congo, au Maroc et à Malte, ainsi qu’en Belgique sur la jeunesse issue de l’immigration, a en effet développé une connaissance fine de ces communautés.
La révolte des jeunes Belges de la diaspora africaine
La diaspora subsaharienne est à la fois « survisible » dans notre société mais aussi assez discrète. On la connaît peu, ou mal. Entre une génération de primo-arrivants éduqués mais discriminés à l’embauche et une jeunesse née ici et révoltée, le conflit se creuse. Et inquiète.
Maman, quand je serai grande, je voudrais être institutrice en maternelle. Mais peut-être que je dois d’abord devenir blanche ? » La question naïve de cette gamine de cinq ans, Belge, née en Belgique, en dit long sur la « condition noire » aujourd’hui dans notre pays. L’épisode, rapporté par Chika Unigwe, écrivaine nigériane qui vit à Turnhout depuis vingt ans avec son mari flamand et leurs enfants1, révèle simplement que cette fillette n’a jamais eu d’institutrice noire. Qu’elle ne sait à qui s’identifier. Et, surtout, qu’elle a déjà intériorisé à quel point sa couleur de peau sera un jour ou l’autre un obstacle.
A l’heure où l’exposition Plurielles (voir notre édition du 05/10), soit une série de vingt portraits photographiques et littéraires de femmes de la diaspora africaine qui ont «réussi» en Belgique, envahit les rues de Louvain-la-Neuve, Jacinthe Mazzocchetti, qui a dirigé et coordonné le projet, revient sur les défis et difficultés d’une diaspora finalement peu et mal connue. Cette anthropologue de l’UCL qui a travaillé au Burkina Faso, au Congo, au Maroc et à Malte, ainsi qu’en Belgique sur la jeunesse issue de l’immigration, a en effet développé une connaissance fine de ces communautés.