Quiconque possède la valeur du Nisâb en espèces, puis acquiert d’autres espèces à des moments différents, sans que ces dernières ne soient le fruit de la somme initiale ou n’en découlent, mais qu’elles sont indépendantes l’une de l’autre, comme l’employé épargne mensuellement de son salaire, un héritage, un don ou des biens immobiliers. S’il veut faire preuve de minutie et s’il est soucieux de ne donner en aumône que ce qui lui est obligatoire, il doit réaliser un tableau permettant le calcul de ses rentrée d’argent, dans lequel il inscrira toutes les sommes précédemment citées et attribuera à chacune des sommes une date d’acquisition, et il versera pour chaque rentrée d’argent la Zakât après un an.
Si par contre, il préfère la tranquillité, veut emprunter la voie de la bonté, et que son âme se réjouit à l’idée de se sacrifier pour les pauvres et tous ceux qui méritent la Zakât, il peut s’en acquitter sur tout ce qu’il possède après un an à partir de la première somme ayant dépassé le Nisâb qu’il a acquis.
Sa récompense n’en sera que plus grande, cela l’élèvera en degrés (au Paradis), lui sera plus aisé, et cela est plus respectueux des droits des pauvres et de ceux qui méritent la Zakât. Quant à ce qui est donné en plus de ce qui est obligatoire, il le sera avec l’intention de faire preuve de largesse et d’excellence, par reconnaissance envers Allah pour Ses bienfaits et la multitude de Ses dons, en espérant qu’Allah lui accorde encore davantage de Ses bienfaits, comme Il dit : « Si vous êtes reconnaissants, J'augmenterai [Mes bienfaits] sur vous. » Et c’est Allah qui facilite toute chose.
(Al-Lujnah Ad-Dâ’imah)
Source : Fatâwâ lil-‘ Muwadhdhafîn wal Ummâl, pp. 75-77.
Exemple : si l’on emprunte la solution la plus aisée, on choisit une date dans le calendrier lunaire : je verse ma Zakât tous les 15 du mois de Shawwâl. Ainsi, tous les ans, au 15 du mois de Shawwâl, je regarde ce que je possède comme biens soumis à la Zakât (voir les articles précédents), j’estime leur valeur et je donne 2.5% de cette valeur.
Certains pensent que si on épargne une somme d’argent, on ne doit payer qu’une seule fois sur cette valeur, ce qui est une erreur qui amènerait à des situations grotesques. Imaginons un homme qui hérite de 10 millions d’euros, la première année il paierait sa Zakât sur cette somme, mais la deuxième année il n’a rien gagné en plus et ne possède plus que 9 millions d’euros. Si on suit le raisonnement de ces gens, ce riche n’aurait pas à payer Zakât sur cette somme puisqu’il s’en est déjà acquitté et qu’il n’a rien gagné de plus. Shaikh Ahmad An-Najmî répond à cette erreur :
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