Aucune sélection. Aucune discrimination. « Ce n’est ni dans la tradition, ni dans la pratique de l’Église», souligne MgrJean-Charles Descubes, l’archevêque de Rouen, qui «ne peut approuver» l’attitude des élus désireux de n’accueillir - si tant est qu’ils le veuillent bien ou qu’ils y soient contraints - que des migrants chrétiens. « Quand l’Église appelle à la charité, à la solidarité, c’est toujours sans aucune distinction de race, d’option religieuse ou d’appartenance ethnique, ajoute le prélat. Devant l’ampleur et l’urgence du drame humanitaire qui se joue aujourd’hui, on ne saurait être sélectif dans le secours qui doit leur être apporté. Et si nous sommes conscients du drame, des persécutions que subissent les chrétiens d’Orient - nous sommes d’ailleurs en relation depuis plus de cinq ans avec l’église maronite de Damas - nous n’oublions pas les souffrances des autres.»
«UNE ESPÉRANCE CONCRÈTE»
Cette prise de conscience, cette « émotion», amènent Jean-Charles Descubes à lancer un appel à la communauté chrétienne du diocèse de Rouen, en faveur de l’accueil des réfugiés. « Quitter ses proches et sa maison, fuir son pays sous la contrainte est un drame humain. Personne ne peut y rester insensible», dit-il, en appelant aux souvenirs des plus anciens qui ont vécu l’exode de 1940, ainsi qu’à ceux qui ont été rapatriés d’Algérie. « Ceux qui partent sont dans l’incertitude. Ils savent qu’ils ne peuvent compter que sur la solidarité d’inconnus.»
Il évoque l’appel du pape François, qui a invité dimanche toutes les communautés catholiques d’Europe à accueillir chacune une famille de réfugiés, précisant qu’il commencerait par les deux paroisses du Vatican. « Face à la tragédie des dizaines de milliers de demandeurs d’asile qui fuient la mort, victimes de la guerre et de la faim et qui sont en chemin vers une espérance de vie, l’Évangile nous appelle et nous demande d’être les prochains des plus petits et des plus abandonnés, à leur donner une espérance concrète », a insisté le souverain pontife.
Mgr Descubes se réjouit de la volonté affichée par les gouvernements français et allemand « de résister à la tentation d’une Europe forteresse enfermée dans ses frontières», et « d’inciter leurs partenaires - nos partenaires - à accueillir des réfugiés dans une juste répartition adaptée à leurs capacités». « Vivre cet accueil paisiblement suppose que chacun accepte d’avoir un regard positif sur les autres, que chacun ait conscience de la solidarité qui lie les hommes entre eux», poursuit l’archevêque de Rouen, qui préconise la création de coordinations locales avec des conseillers qui, « sans dogmatisme, aident à la mise en œuvre de solutions concrètes et durables».
Tandis que d’autres garderont vivaces leurs espoirs de retourner dans un pays qu’ils n’ont fui que sous la menace, certains réfugiés choisiront en effet de rester en Europe. « Leur culture et leur savoir-faire seront une récompense et nous enrichiront», insiste Mgr Descubes, dans une prière « pour que la sagesse et la raison l’emportent sur la seule défense avouée ou inavouée d’intérêts économiques, sur la haine, sur la violence».......................
http://www.paris-normandie.fr/detai...es-s-organise-en-haute-normandie#.Vfe_X9LtlBf
«UNE ESPÉRANCE CONCRÈTE»
Cette prise de conscience, cette « émotion», amènent Jean-Charles Descubes à lancer un appel à la communauté chrétienne du diocèse de Rouen, en faveur de l’accueil des réfugiés. « Quitter ses proches et sa maison, fuir son pays sous la contrainte est un drame humain. Personne ne peut y rester insensible», dit-il, en appelant aux souvenirs des plus anciens qui ont vécu l’exode de 1940, ainsi qu’à ceux qui ont été rapatriés d’Algérie. « Ceux qui partent sont dans l’incertitude. Ils savent qu’ils ne peuvent compter que sur la solidarité d’inconnus.»
Il évoque l’appel du pape François, qui a invité dimanche toutes les communautés catholiques d’Europe à accueillir chacune une famille de réfugiés, précisant qu’il commencerait par les deux paroisses du Vatican. « Face à la tragédie des dizaines de milliers de demandeurs d’asile qui fuient la mort, victimes de la guerre et de la faim et qui sont en chemin vers une espérance de vie, l’Évangile nous appelle et nous demande d’être les prochains des plus petits et des plus abandonnés, à leur donner une espérance concrète », a insisté le souverain pontife.
Mgr Descubes se réjouit de la volonté affichée par les gouvernements français et allemand « de résister à la tentation d’une Europe forteresse enfermée dans ses frontières», et « d’inciter leurs partenaires - nos partenaires - à accueillir des réfugiés dans une juste répartition adaptée à leurs capacités». « Vivre cet accueil paisiblement suppose que chacun accepte d’avoir un regard positif sur les autres, que chacun ait conscience de la solidarité qui lie les hommes entre eux», poursuit l’archevêque de Rouen, qui préconise la création de coordinations locales avec des conseillers qui, « sans dogmatisme, aident à la mise en œuvre de solutions concrètes et durables».
Tandis que d’autres garderont vivaces leurs espoirs de retourner dans un pays qu’ils n’ont fui que sous la menace, certains réfugiés choisiront en effet de rester en Europe. « Leur culture et leur savoir-faire seront une récompense et nous enrichiront», insiste Mgr Descubes, dans une prière « pour que la sagesse et la raison l’emportent sur la seule défense avouée ou inavouée d’intérêts économiques, sur la haine, sur la violence».......................
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