Depuis vingt-cinq ans, l'affaire passionne les Français. Tracée sur la porte de la chaufferie avec le sang de la victime, la phrase "Omar m'a tuer" est gravée dans tous les esprits. "Omar m'a tuer", c'est d'ailleurs le titre du film qui vient de sortir. Un plaidoyer pour l'innocence du jardinier marocain, condamné à dix-huit ans de prison pour le meurtre à Mougins de sa patronne, Ghislaine Marchal. Même s'il a été partiellement gracié en 1996 par Jacques Chirac, Omar Raddad reste coupable aux yeux de la justice. L'avocat général à la Cour de cassation Laurent Davenas est celui qui, en 2002, a demandé et obtenu qu'on ne rejuge pas le jardinier marocain. Dans une interview exclusive qu'il accorde au Point, le magistrat réaffirme que la cour d'assises ne s'est pas trompée : Omar Raddad est bien le meurtrier. Un pavé dans la mare.
Le Point : Le film accuse la justice d'avoir fabriqué un coupable...
Laurent Davenas : Rien de nouveau. C'est la thèse depuis le début des avocats d'Omar Raddad. Pour moi, au contraire, on a fabriqué un innocent. C'est le génie de l'avocat Jacques Vergès. En politisant ce fait divers, il en a fait une affaire exceptionnelle qui a coupé la France en deux. C'est devenu l'affaire du jardinier marocain face à la justice coloniale. Il tenait le point d'accroche avec les médias, qui ont foncé tête baissée. Vergès est allé jusqu'à comparer l'affaire Raddad à l'affaire Dreyfus. Je suis désolé, l'affaire Raddad n'est pas l'affaire Dreyfus !
http://www.lepoint.fr/societe/l-affaire-raddad-n-est-pas-l-affaire-dreyfus-22-06-2011-1344686_23.php
Le Point : Le film accuse la justice d'avoir fabriqué un coupable...
Laurent Davenas : Rien de nouveau. C'est la thèse depuis le début des avocats d'Omar Raddad. Pour moi, au contraire, on a fabriqué un innocent. C'est le génie de l'avocat Jacques Vergès. En politisant ce fait divers, il en a fait une affaire exceptionnelle qui a coupé la France en deux. C'est devenu l'affaire du jardinier marocain face à la justice coloniale. Il tenait le point d'accroche avec les médias, qui ont foncé tête baissée. Vergès est allé jusqu'à comparer l'affaire Raddad à l'affaire Dreyfus. Je suis désolé, l'affaire Raddad n'est pas l'affaire Dreyfus !
http://www.lepoint.fr/societe/l-affaire-raddad-n-est-pas-l-affaire-dreyfus-22-06-2011-1344686_23.php