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Lahcen Daoudi, ministre de lEnseignement supérieur, lance une opération mains propres au niveau de son département. Les conclusions dune inspection viennent de révéler des dossiers de détournements, gaspillages, faux et usage de faux
Le ministre compte dailleurs saisir la justice à ce sujet.
- LEconomiste: Vous avez détecté des détournements. Quelle est leur ampleur?
- Lahcen Daoudi: Effectivement, des rapports ont été réalisés et des documents mont été remis de manière officielle. Selon ces rapports, des notes ont été falsifiées, des écritures comptables manipulées dans je ne sais quelle finalité. Il y a aussi quelques cas de faux et usage de faux, des DU payants (diplômes duniversité) transformés en diplôme nationaux.
Ce sont les conclusions dun comité dinspection qui enquête à chaque fois quil y a des doléances ou soupçons.
- Comptez-vous saisir la justice?
- Absolument. A chaque fois que je reçois un rapport, il faut que je le transmette à la justice. En même temps, sil y a des inspections, cest pour que les rapports aboutissent. Il y aura certainement des arrestations. Maintenant, cest à la justice de trancher sur ces affaires. Mais il ne faut pas jeter lanathème sur tout le monde.
- Lon parle de politique daustérité menée au sein de votre département. Combien comptez-vous économiser sur les dépenses?
- Cest la chasse au gaspi sur tout, les frais de carburant, les véhicules Nous comptons serrer la ceinture et économiser autour de 5 millions de DH rien que dans le budget de fonctionnement. Ces économies iront aux uvres sociales du personnel. Dailleurs, nous allons ouvrir un restaurant dédié aux 800 personnes qui travaillent au ministère. Il y a aussi des aberrations qui nont aucun sens. Imaginez que nous avons un immeuble en location à 135.000 DH alors que le ministère est propriétaire dimmeubles vides!
- Vous avez décidé de ne plus confier les études à des consultants privés. Cette démarche relève-t-elle du même souci de moralisation?
- Mon objectif est de faire en sorte que luniversité et les écoles participent aux marchés publics. Beaucoup de marchés échappent à luniversité, y compris ceux du ministère. Il ny a pas de raison à ce que les compétences universitaires restent à la marge des marchés publics. Les enseignants sont prêts à jouer le jeu. Il faut que luniversité agisse comme une entreprise pour quelle puisse drainer plus de moyens.
- Quelles sont vos priorités pour la réforme?
- Il y a lhabilitation qui passe à léchelle nationale, ce nest plus au niveau local. Les recrutements seront effectués via une commission nationale. Il y a aussi une commission qui est en train de revisiter la loi 01-00, laquelle a aujourdhui 10 ans. Nous sommes aussi en train de mettre en place lagence dévaluation et surtout un groupement dintérêt économique pour la mutualisation des moyens au sein des universités. Car chacun veut avoir du matériel pour être indépendant, sauf que cest le même matériel que lon trouve dune structure à lautre.Pour les appartements propriété du ministère à Rabat, ils deviennent des structures daccueil des chercheurs qui viennent aider les universités. Cela nous évitera les coûts excessifs liés à lhôtellerie. Nous sommes en train de réfléchir à Polytechnique Rabat pour créer la synergie entre les grandes écoles. Nous avons également décidé de créer un grand pôle technologique.
- LEconomiste: Vous avez détecté des détournements. Quelle est leur ampleur?
- Lahcen Daoudi: Effectivement, des rapports ont été réalisés et des documents mont été remis de manière officielle. Selon ces rapports, des notes ont été falsifiées, des écritures comptables manipulées dans je ne sais quelle finalité. Il y a aussi quelques cas de faux et usage de faux, des DU payants (diplômes duniversité) transformés en diplôme nationaux.
Ce sont les conclusions dun comité dinspection qui enquête à chaque fois quil y a des doléances ou soupçons.
- Comptez-vous saisir la justice?
- Absolument. A chaque fois que je reçois un rapport, il faut que je le transmette à la justice. En même temps, sil y a des inspections, cest pour que les rapports aboutissent. Il y aura certainement des arrestations. Maintenant, cest à la justice de trancher sur ces affaires. Mais il ne faut pas jeter lanathème sur tout le monde.
- Lon parle de politique daustérité menée au sein de votre département. Combien comptez-vous économiser sur les dépenses?
- Cest la chasse au gaspi sur tout, les frais de carburant, les véhicules Nous comptons serrer la ceinture et économiser autour de 5 millions de DH rien que dans le budget de fonctionnement. Ces économies iront aux uvres sociales du personnel. Dailleurs, nous allons ouvrir un restaurant dédié aux 800 personnes qui travaillent au ministère. Il y a aussi des aberrations qui nont aucun sens. Imaginez que nous avons un immeuble en location à 135.000 DH alors que le ministère est propriétaire dimmeubles vides!
- Vous avez décidé de ne plus confier les études à des consultants privés. Cette démarche relève-t-elle du même souci de moralisation?
- Mon objectif est de faire en sorte que luniversité et les écoles participent aux marchés publics. Beaucoup de marchés échappent à luniversité, y compris ceux du ministère. Il ny a pas de raison à ce que les compétences universitaires restent à la marge des marchés publics. Les enseignants sont prêts à jouer le jeu. Il faut que luniversité agisse comme une entreprise pour quelle puisse drainer plus de moyens.
- Quelles sont vos priorités pour la réforme?
- Il y a lhabilitation qui passe à léchelle nationale, ce nest plus au niveau local. Les recrutements seront effectués via une commission nationale. Il y a aussi une commission qui est en train de revisiter la loi 01-00, laquelle a aujourdhui 10 ans. Nous sommes aussi en train de mettre en place lagence dévaluation et surtout un groupement dintérêt économique pour la mutualisation des moyens au sein des universités. Car chacun veut avoir du matériel pour être indépendant, sauf que cest le même matériel que lon trouve dune structure à lautre.Pour les appartements propriété du ministère à Rabat, ils deviennent des structures daccueil des chercheurs qui viennent aider les universités. Cela nous évitera les coûts excessifs liés à lhôtellerie. Nous sommes en train de réfléchir à Polytechnique Rabat pour créer la synergie entre les grandes écoles. Nous avons également décidé de créer un grand pôle technologique.