Comment L’Argentine est elle arrivé au bord de la faillite :
En 2001, après des années de crise, l'Argentine a fait défaut sur sa dette, alors d'une centaine de milliards de dollars
.
En 2005 et 2010, le gouvernement est parvenu à restructurer une partie de celle-ci : 93 % des créanciers ont accepté une décote de 65 % en moyenne sur leurs titres.
Parmi les 7 % d'irréductibles qui ont refusé cette restructuration, les hedge funds Aurelius et surtout NML ont alors entamé une incroyable guérilla juridique, afin d'obtenir le remboursement total de leurs titres, soit 1,33 milliard de dollars (769 millions d'euros).
La spécialité des fonds vautours est justement d'acheter des créances à des débiteurs proches du défaut de paiement pour une bouchée de pain et faire des profits en obligeant, par la voie juridique ou bien par des négociations, ces Etats de rembourser la dette à sa valeur nominale.
Le 23 juillet 2012, les hedge funds en question ont obtenu une première victoire devant le juge new-yorkais Thomas Griesa, qui a interdit à l'Argentine d'honorer les échéances de sa nouvelle dette (celle restructurée en 2005 et 2010) tant qu'elle ne rembourserait pas aussi les hedge funds.
Comme, le 16 juin 2014, la Cour suprême américaine a refusé de se pencher sur l'affaire, l'ordonnance du juge Griesa est entrée en application.
Mais Buenos Aires n'a pas pu rembourser à la date prévue la majorité de ses créanciers ayant accepté la décote et encore moins les Fonds Spéculatifs Aurélius et NML.
Un délai a donc été donné à l’Argentine jusqu’au 30 juillet 2014 pour régler ses créanciers et trouver un accord avec les Hedges Fonds Aurélius et NML.
Et si les sommes ne sont toujours pas versées, le pays sera effectivement en défaut. « En rejetant le dossier, la Cour suprême a ouvert une boîte de pandore », résume Pierre Salama, spécialiste de l'Amérique latine au CNRS
Source
http://www.lemonde.fr/economie/arti...r-eviter-le-defaut-argentin_4463686_3234.html
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L’Argentine officiellement déclarée ….en « défaut de paiement »
L'Argentine et les fonds spéculatifs américains n'ont pas réussi à se mettre d'accord mercredi 30 juillet sur la dette de Buenos Aires, qui se retrouve désormais en situation de défaut de paiement.
L'agence de notation Standard and Poor's (S&P) avait abaissé la note de l'Argentine d'un cran à "défaut sélectif" un peu avant que le ministre argentin de l'Économie Axel Kicillof n'annonce à la presse depuis New York que les deux parties s'étaient séparées sans accord.
Ce scénario a poussé mécaniquement l'Argentine au défaut de paiement sur un montant minime pour un État, 539 millions de dollars.
La troisième économie d'Amérique latine n'a pas été en situation de pouvoir payer cette somme avant minuit jeudi.
(…)
C'est la deuxième fois en 13 ans que ce scénario se produit en Argentine.
Exclue des marchés internationaux des capitaux
Selon les analystes, une des premières conséquences du défaut de paiement est d'éloigner durablement l'Argentine de l'accès aux marchés internationaux des capitaux, dont elle est exclue depuis sa faillite en 2001.
(…)
"Fonds spéculatifs en position de force"
L'Argentine avait obtenu un délai de 30 jours qui expirait mercredi pour régler les 539 millions de dollars à des créanciers ayant consenti une remise de dette de 70% après la crise économique de 2001.
Mais le juge américain Thomas Griesa bloque ce paiement parce qu'il a ordonné à l'État argentin de payer d'abord 1,3 milliard de dollars à NML et Aurelius, deux fonds "vautours" spécialisés dans le rachat de dette à risque et détenteurs de moins de 1% de la dette concernée.
Le ministre de l'Economie a attribué la responsabilité de cette situation "inédite" au juge Griesa.
"L'Argentine a payé, elle a de l'argent, elle va continuer à payer. C'est le juge Griesa le responsable", a-t-il martelé en référence à l'argent bloqué par le magistrat.
Pour la première fois les négociateurs argentins avaient rencontré directement les représentants de NML et Aurelius autour d'un médiateur à New York pour sortir de l'impasse — sans résultat.
Le médiateur Daniel Pollack a qualifié les échanges de "francs", et les fonds spéculatifs, en position de force, n'ont pas cédé : "Ils veulent plus"
"Nous leur avons fait une offre. Nous leur avons proposé de faire un gain de 300%. Ça n'a pas été accepté, parce qu'ils veulent plus et ils le veulent maintenant", a dit Axel Kicillof.
(….)
]Suite et source :
http://www.huffingtonpost.fr/2014/07/31/faillite-argentine--accord-defaut-paiement_n_5636473.html
En 2001, après des années de crise, l'Argentine a fait défaut sur sa dette, alors d'une centaine de milliards de dollars
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En 2005 et 2010, le gouvernement est parvenu à restructurer une partie de celle-ci : 93 % des créanciers ont accepté une décote de 65 % en moyenne sur leurs titres.
Parmi les 7 % d'irréductibles qui ont refusé cette restructuration, les hedge funds Aurelius et surtout NML ont alors entamé une incroyable guérilla juridique, afin d'obtenir le remboursement total de leurs titres, soit 1,33 milliard de dollars (769 millions d'euros).
La spécialité des fonds vautours est justement d'acheter des créances à des débiteurs proches du défaut de paiement pour une bouchée de pain et faire des profits en obligeant, par la voie juridique ou bien par des négociations, ces Etats de rembourser la dette à sa valeur nominale.
Le 23 juillet 2012, les hedge funds en question ont obtenu une première victoire devant le juge new-yorkais Thomas Griesa, qui a interdit à l'Argentine d'honorer les échéances de sa nouvelle dette (celle restructurée en 2005 et 2010) tant qu'elle ne rembourserait pas aussi les hedge funds.
Comme, le 16 juin 2014, la Cour suprême américaine a refusé de se pencher sur l'affaire, l'ordonnance du juge Griesa est entrée en application.
Mais Buenos Aires n'a pas pu rembourser à la date prévue la majorité de ses créanciers ayant accepté la décote et encore moins les Fonds Spéculatifs Aurélius et NML.
Un délai a donc été donné à l’Argentine jusqu’au 30 juillet 2014 pour régler ses créanciers et trouver un accord avec les Hedges Fonds Aurélius et NML.
Et si les sommes ne sont toujours pas versées, le pays sera effectivement en défaut. « En rejetant le dossier, la Cour suprême a ouvert une boîte de pandore », résume Pierre Salama, spécialiste de l'Amérique latine au CNRS
Source
http://www.lemonde.fr/economie/arti...r-eviter-le-defaut-argentin_4463686_3234.html
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L’Argentine officiellement déclarée ….en « défaut de paiement »
L'Argentine et les fonds spéculatifs américains n'ont pas réussi à se mettre d'accord mercredi 30 juillet sur la dette de Buenos Aires, qui se retrouve désormais en situation de défaut de paiement.
L'agence de notation Standard and Poor's (S&P) avait abaissé la note de l'Argentine d'un cran à "défaut sélectif" un peu avant que le ministre argentin de l'Économie Axel Kicillof n'annonce à la presse depuis New York que les deux parties s'étaient séparées sans accord.
Ce scénario a poussé mécaniquement l'Argentine au défaut de paiement sur un montant minime pour un État, 539 millions de dollars.
La troisième économie d'Amérique latine n'a pas été en situation de pouvoir payer cette somme avant minuit jeudi.
(…)
C'est la deuxième fois en 13 ans que ce scénario se produit en Argentine.
Exclue des marchés internationaux des capitaux
Selon les analystes, une des premières conséquences du défaut de paiement est d'éloigner durablement l'Argentine de l'accès aux marchés internationaux des capitaux, dont elle est exclue depuis sa faillite en 2001.
(…)
"Fonds spéculatifs en position de force"
L'Argentine avait obtenu un délai de 30 jours qui expirait mercredi pour régler les 539 millions de dollars à des créanciers ayant consenti une remise de dette de 70% après la crise économique de 2001.
Mais le juge américain Thomas Griesa bloque ce paiement parce qu'il a ordonné à l'État argentin de payer d'abord 1,3 milliard de dollars à NML et Aurelius, deux fonds "vautours" spécialisés dans le rachat de dette à risque et détenteurs de moins de 1% de la dette concernée.
Le ministre de l'Economie a attribué la responsabilité de cette situation "inédite" au juge Griesa.
"L'Argentine a payé, elle a de l'argent, elle va continuer à payer. C'est le juge Griesa le responsable", a-t-il martelé en référence à l'argent bloqué par le magistrat.
Pour la première fois les négociateurs argentins avaient rencontré directement les représentants de NML et Aurelius autour d'un médiateur à New York pour sortir de l'impasse — sans résultat.
Le médiateur Daniel Pollack a qualifié les échanges de "francs", et les fonds spéculatifs, en position de force, n'ont pas cédé : "Ils veulent plus"
"Nous leur avons fait une offre. Nous leur avons proposé de faire un gain de 300%. Ça n'a pas été accepté, parce qu'ils veulent plus et ils le veulent maintenant", a dit Axel Kicillof.
(….)
]Suite et source :
http://www.huffingtonpost.fr/2014/07/31/faillite-argentine--accord-defaut-paiement_n_5636473.html