Le 8 Mai 1945. Ce jour-là !

concernant les chiffres je ne peux confirmer ou infirmer ce que tu dis faudrait que je me documente un peu plus...
mais une chose est certaine sans reconaissance, la page ne peut etre tourné...
les allemands reconnaissent leur passé nazi, la france reconnait a demie mot son passé vichiste mais au moins dans les livres d'histoires on parle de cette periode, on rend homage aux hommes disparut, les anciens combattants percoivent une pension correcte (j'estime que 600€ pour donner sa vie c'est limite mais bon...)
la france ne reconnait pas la torture en algerie, ni tout les crimes que ses soldats ont commis sur le sol algerien, elle ne reconnait pas non plus les degats qu'a causé les essais nucleaires , les anciens combatants maghrebins sont toujours traité comme des sous hommes et c'est tres grave!!!!!!!

encore une fois je ne demande pas que nicolas sarkozy aille demander pardon a tout ces hommes agés qui ont risqué leurs vies pour une patrie qui n'etait pas la leur, ni pour les crimes commis pendant la guerre d'algerie...mais au moins en parlé , les reconnaitres, ne pas faire comme si ca n'avait jamais existé...pour que cela ne se reproduise jamais!!!!

Je crois qu'en ce qui concerne les anciens combattants je vais être en total accord avec toi.

Sans aucune restriction.

C'est une honte en effet que les anciens militaires soient traités comme ils le sont... et pas que par la France, car l'Espagne ne fait pas mieux envers ceux qui ont été enrôlés par Franco.

Sans oublier les tirailleurs sénégalais et autres africains qui se sont battus également pour la France et dont la pension de misère est également une honte a dénoncer. Je ne comprends pas d'ailleurs comment ce problème n'a pas été réglé depuis belle lurette !

Pour le reste je te dirai comme la haut, qu'il faut quand même a un moment de l'histoire de deux peuples tourner la page et regarder de l'avant.
 
Désolé si tu as mal compris ou je me suis mal exprimé.

Je ne me référais pas exclusivement a la WW2 mais a l'ensemble des guerres ayant opposé la France et l'Allemagne, au moins les trois dernières, sans remonter a l'époque de Napoléon.

Ceci dit si je me fie a ceci

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_France

juste au début de la guerre il faut déjà compter bien plus de victimes en France que celles que tu avances de 30 000 !

Pour la France, le chiffre précis des pertes militaires n’est pas connu. Le seul chiffre fiable est celui des morts pour la France, au nombre de 123 426, total qui agrège de nombreuses catégories (prisonniers morts dans un camp, civils tués de fait de guerre, etc.). Les estimations faites par les historiens varient entre 89 000 et 123 000 morts, et entre 120 000 et 250 000 blessés[14]. Parmi ces historiens, un certain nombre retranchent environ 39 000 morts en captivité, et 5 200 disparus[15] ; ce chiffre de 120 000 morts comprend également 21 000 civils[13] et les morts de l’Armée de Vichy jusqu’en 1942 (combats du Levant et d’Afrique du Nord). Les pertes militaires françaises sont donc évaluées par Jean-Jacques Arzalier à au moins 50 000 et au plus 90 000 soldats morts au combat et 123 000 blessés. La période équivalente de 1914, les six premières semaines de combat, qui est souvent comparée sous cet aspect-là à la bataille de France, avait fait perdre 700 000 hommes à l’Armée française (tués, blessés, prisonniers), dont 313 000 morts[16].​

Je connais mal l'histoire du conflict avec l'Algérie, donc je ne vais pas me permettre sans faire quelque recherche de te contredire, sauf... que si des tortures il y a eu, des viols, et des actes de ce type il ne faut pas non plus dire ou affirmer que l'un aurait tout fait... et l'autre rien. Ce qui serait alors faux.

Mais bon, ce que je veux dire, -en dehors de batailles de chiffres- c'est qu'ils sont sans commune mesure ni les destructions qui vont avec, et pourtant plus personne ne regarde le passé mais l'avenir.

Tu as bien parlé....TU NE CONNAIS PAS L'HISTOIRE DE L'ALGERIE....

Les Algériens se battaient contre les colonisateurs.....ils ne devaient pas selon toi ?

Les paras français ont violé et même éventré des femmes enceintes.... tu ne connais rien à la guerre d'Algérie...chaque Algérien peut te reconter un ou plusieurs cas de torture dans sa propre famille : en commençant par moi !

Plus personne ne regarde le passé ? tu rigoles j'espère ?
 
Tu as bien parlé....TU NE CONNAIS PAS L'HISTOIRE DE L'ALGERIE....

Les Algériens se battaient contre les colonisateurs.....ils ne devaient pas selon toi ?

Les paras français ont violé et même éventré des femmes enceintes.... tu ne connais rien à la guerre d'Algérie...chaque Algérien peut te reconter un ou plusieurs cas de torture dans sa propre famille : en commençant par moi !

Plus personne ne regarde le passé ? tu rigoles j'espère ?

Ma chère Astéroïde... pourquoi veux tu me faire dire ce que je ne dis pas ?

Je connais un peu l'Histoire de l'Algérie et j'ai eu des membres de la famille de ma femme qui ont vécu a Oran aussi, et ils n'avaient rien de l'affreux colonisateur, mais plutôt l'air de réfugiés de la barbarie fasciste franquiste ayant gagné leur vie bord de bateaux comme pêcheurs de sardine. Passons.

Mais s'il te plait peux tu reconnaître que dans cette guerre d'Algérie il y a eu aussi des crimes de perpétrés par des Algériens ? Je pense que des pieds noirs ont aussi des témoignages poignants de ce qu'ils ont pu subir.

C'était une guerre.

Qu'y a t il de pire qu'une guerre civile ? L'Espagne l'a vécue, cela n'empêche qu'après 40 ans de dictature franquiste et toutes les plaies ouvertes par cette guerre fratricide ils ont aussi tourné la page et regardent l'avenir et non plus le passé.

On ne te demande pas d'oublier, mais de tourner la page.

Mais bon, n'étant ni français ni algérien, je ne suis pas partie prenante au conflict, donc revenons a ce qui me semble le mieux pour les deux parties, se souvenir oui, regarder de l'avant plus que oui.

Après que chacun pense ce qu'il veut.
 
ça n'a pas l'air de te déranger bcp quand on nous bassine avec l'holocauste !

:rolleyes:

C'était étonnant qu'on n'y arrive pas... a un moment donné de la discussion.

Je vais me répéter pour la "nième" fois.

L'holaucauste a été un fait unique dans l'histoire de l'humanité. Il a touché non pas que des juifs mais bien d'autres personnes, et excuse moi, parler de "bassiner" sur un tel sujet me semble très peu respecteux de ces victimes pratiquement toutes innocentes, quelque que fut leur origine ou le motif pour lequel les nazis les ont exterminées.

Je me demande ce que tu aurais pensé de moi si je t'avais dis que les algériens "bassinaient" avec leur guerre de décolonisation.
 
Ma chère Astéroïde... pourquoi veux tu me faire dire ce que je ne dis pas ?

Je connais un peu l'Histoire de l'Algérie et j'ai eu des membres de la famille de ma femme qui ont vécu a Oran aussi, et ils n'avaient rien de l'affreux colonisateur, mais plutôt l'air de réfugiés de la barbarie fasciste franquiste ayant gagné leur vie bord de bateaux comme pêcheurs de sardine. Passons.

Mais s'il te plait peux tu reconnaître que dans cette guerre d'Algérie il y a eu aussi des crimes de perpétrés par des Algériens ? Je pense que des pieds noirs ont aussi des témoignages poignants de ce qu'ils ont pu subir.

C'était une guerre.

Qu'y a t il de pire qu'une guerre civile ? L'Espagne l'a vécue, cela n'empêche qu'après 40 ans de dictature franquiste et toutes les plaies ouvertes par cette guerre fratricide ils ont aussi tourné la page et regardent l'avenir et non plus le passé.

On ne te demande pas d'oublier, mais de tourner la page.

Mais bon, n'étant ni français ni algérien, je ne suis pas partie prenante au conflict, donc revenons a ce qui me semble le mieux pour les deux parties, se souvenir oui, regarder de l'avant plus que oui.

Après que chacun pense ce qu'il veut.

Le FLN a du sang sur les mains de colons mais aussi de notables musulmans favorables à la France ....

N'oublions pas que les Algériens étaient des "indigénes" et qu'il y avait de grands écarts de niveau de vie et d'éducation avec les 1 million de "citoyens français" .....mais on ne va pas refaire l'histoire !

Mais lorsqu'on parle de l'holocauste encore aujoud'hui, on nous dit " il ne faut pas oublier" et pour les autres guerres....il faudrait faire table rase du passé !

On regarde devant nous....mais il faudrait que la France reconnaisse un jour aussi ses resposabilités !
 
C'était étonnant qu'on n'y arrive pas... a un moment donné de la discussion.

Je vais me répéter pour la "nième" fois.

L'holaucauste a été un fait unique dans l'histoire de l'humanité. Il a touché non pas que des juifs mais bien d'autres personnes, et excuse moi, parler de "bassiner" sur un tel sujet me semble très peu respecteux de ces victimes pratiquement toutes innocentes, quelque que fut leur origine ou le motif pour lequel les nazis les ont exterminées.

Je me demande ce que tu aurais pensé de moi si je t'avais dis que les algériens "bassinaient" avec leur guerre de décolonisation.

Quand on nous parle de l'holocauste ...on ne nous parles pas des homos...des tziganes...des noirs...et de tous ceux qu'ont esterminés les nazis....mais essentiellement des juifs.....soit honnête avec toi même !

Je ne pense pas qu'on ait projeté un jour de faire apprendre à un enfant fraçais le nom d'un petit Algérien ...mais notre cher président avait envisagé le nom d'un enfant déporté ......on ne t'a pas bassiné avec cette guerre ....enfin pas encore :rolleyes:
 
Le FLN a du sang sur les mains de colons mais aussi de notables musulmans favorables à la France ....

N'oublions pas que les Algériens étaient des "indigénes" et qu'il y avait de grands écarts de niveau de vie et d'éducation avec les 1 million de "citoyens français" .....mais on ne va pas refaire l'histoire !

Mais lorsqu'on parle de l'holocauste encore aujoud'hui, on nous dit " il ne faut pas oublier" et pour les autres guerres....il faudrait faire table rase du passé !

On regarde devant nous....mais il faudrait que la France reconnaisse un jour aussi ses resposabilités !

Et de Harkis... passons.
Comme je te dis plus haut chaque personne a une histoire propre et chacune a des reproches et des témoignages en défaveur de l'autre camp.

L'Holocauste n'est pas une guerre, ne concerne pas un pays contre un autre pays, c'est cela la différence. C'est pour cela qu'il ne faut pas l'oublier.

Cela ne veut pas dire faire table rase du reste... pense au Rwanda si proche... au Darfour... au Cambodge de Pol Pot... au Viet Nâm... et au conflict présent tous les jours ici chez Bladi.

La France a des responsabilités comme l'Algérie en a, comme tout peuple au cours de son histoire les a.

Yallah... bonne nuit... il est tard.
 
Quand on nous parle de l'holocauste ...on ne nous parles pas des homos...des tziganes...des noirs...et de tous ceux qu'ont esterminés les nazis....mais essentiellement des juifs.....soit honnête avec toi même !

Tu te trompes. Dans les cérémonies de conmémoration de l'Holocauste on cite toutes les victimes.

Par contre quand on parle de la Shoah... là on parle des juifs exterminés.

Mais je ne vois pas de quoi tu t'étonnes ! Même si c'est surtout des juifs que l'on parle ! Quel autre peuple a vu son extermination pratiquement totale de programmée et mise en oeuvre par un régime qui a poussé l'abominable jusqu'à rafler tous ceux de cette origine ou confession pour les faire converger dans les lieux d'extermination... ?

Les chiffres sont la ma chère, et ni toi ni moi nous n'y pouvons rien.

http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps/General/VictimsFr.html

La guerre d'Algérie a sans aucun doute eu son cortège d'horreurs mais il n'y a pas eu cette volonté délibérée d'extermination d'un peuple au motif de son origine ethnique ou religieuse.

Je ne pense pas qu'on ait projeté un jour de faire apprendre à un enfant fraçais le nom d'un petit Algérien ...mais notre cher président avait envisagé le nom d'un enfant déporté ......on ne t'a pas bassiné avec cette guerre ....enfin pas encore :rolleyes:

Le Président de la France (pas mon Président puisque je ne vote pas... en France et que je ne suis pas français... moi ) a des idées farfelues bien souvent.... depuis qu'il se nomme Sarko.

Moi je ne verrais aucun inconvénient a ce que l'on apprenne le nom d'un enfant victime de la folie des hommes a mes enfants ou petits enfants... qu'il soit juif, palestinien, cambodgien, rwandais, vietnamien, algérien...ou tibétain.
 
Je te trouve bien pretentieux,
de plus,objectivement parlant,les algeriens n'etait pas si rancunier que cela envers le pouvoir colonial et meme maintenant n'attendent pas d'excuse de la part de la France,
en acceuillant les algeriens en masse en France et en leur donnant les memes droits a quelques differences pres que les français de souche,on peut dire que la nation française s'est largement fait pardonner de son passé colonialiste en Algerie.

Si je comprends bien ton raisonnement, la france n'a pas à s'excuser ni même à reconnaitre ses crimes commis en Algerie tout au long de la periode coloniale et pricipalement ceux de 1945 du moment qu'elle acceuille sur son territoire des algeriens!! je ne sais pas sur quelle planete tu vis mais laisse moi te faire un parallèle...la france acceuille aussi chez elle des juifs etrangers à qui elle a offert la nationalité française (decret cremieux) et elle leur a permis de vivre "royalement" et pourtant elle s'est bien excusée pour les raffles des juifs et les a indemnisés même si la france n'est pas la responsable directe dans ces crimes....soyons serieux, on s'en fout de la relation algerie-france depuis 1962 depuis cette date l'algerie est un pays comme un autre aux yeux de la france, le plus important dans l'histoire c'est la periode 1830-1962 et surtout 1945, moi en tant qu'algerien je n'attends pas les excuses de la france car cela ne grandira pas l'Algerie, contrairement aux juifs nous ne vivons pas dans le culte de la souffrance ni de la persecution, on a pas d'interêt a promouvoir à ntravers nos souffrances par consequent la reconnaissance de la france de ses crimes en algerie n'est pas vitale en soi, mais il y'a l'HISTOIRE, et l'histoire prouve que la france finira par reconnaître ses crimes dans 10 ou dans 100 ans, que la france accueille des algeriens comme tant d'autres etrangers cela ne change rien et ce n'est surtout pas une reparation.
 
Le massacre de Sétif ou le sanglant armistice
Retour sur un des plus grands massacres de l’histoire coloniale française

Le même jour que la capitulation de l’Allemagne nazie, le 8 mai 1945, les populations du Constantinois, à Sétif et Guelma, en Algérie, manifestent pour leur droit à l’indépendance. De ces rassemblements s’en suivra une des répressions les plus sanglantes de l’histoire coloniale française, par la suite « collectivement et délibérément occultée ». Aujourd’hui, alors que les débats continuent sur le nombre de victimes occasionnées par les colons, de 1 500 à 45 000 morts, la représentation diplomatique française en Algérie, en la personne de l’Ambassadeur Hubert Colin de Verdière, a pour la première fois depuis 1945 qualifié cet épisode, jusqu’alors resté « discret », de « tragédie inexcusable ».
Dossier : Guerre d’Algérie


Sanglante armistice à Sétif. Le 8 mai 1945, dans les rues de Paris et dans toute la France, la nation chante la capitulation de l’Allemagne nazie. Au même instant, de l’autre côté de la Méditerranée, des milliers d’Algériens qui ont participé à cette victoire se rassemblent dans les rues de Sétif, afin de déposer une gerbe au pied du monument aux morts de la ville, et revendiquer le droit à l’indépendance de leur pays. Une manifestation qui tourne mal, et qui se solde par une sanglante tragédie, à laquelle participe l’armée française, la Légion Etrangère, et des milices de colons créées ad hoc. Lourd bilan humain pour une répression longue de six semaines dans le département du Constantinois.1 500 ou 45 000 morts ? Aujourd’hui encore le nombre de victimes d’une page méconnue et honteuse de l’histoire coloniale française, est l’objet de débats entre historiens. Il a fallu presque 60 ans, pour que la France, par l’intermédiaire de son Ambassadeur en Algérie, Monsieur Hubert Colin de Verdière, en visite officielle à Sétif le 27 février dernier, parle de cette « tragédie inexcusable », et reconnaisse pour la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie, en 1962, sa responsabilité dans ce massacre.

Sétif est pendant la période de l’Algérie française le symbolique fief des tous premiers nationalistes. Elle est la ville de Ferhat Abbas, figure clé de la revendication nationaliste modérée, dès 1943 avec son Manifeste du Peuple Algérien et qui deviendra le premier Président du Gouvernement Provisoire de la République algérienne (GPRA) en 1958. Le jour de l’armistice Fehrat Abbas est à Alger pour féliciter le gouverneur général Chataigneau (dont il est un intime) de la victoire des Alliées. Il est arrêté dans d’étranges circonstances pour « complot contre la sécurité de l’Etat » par le directeur de la sécurité générale. C’est sans compter sur sa présence que, ce jour-là, des milliers d’Algériens musulmans se rassemblent pour fêter l’armistice et revendiquer du même coup l’indépendance de leur pays.

Tout commence par un drapeau levé...

Tôt dans la matinée, à Sétif, les Scouts musulmans, une organisation légale créée par le Parti du Peuple Algérien (PPA) se réunit pour aller déposer une gerbe aux pieds du monument aux morts, situé dans le quartier des Européens. Le Sous-préfet de la ville, Butterlin, qui s’oppose à toute manifestation à caractère politique, leur somme de ne pas porter d’armes, ni d’arborer de bannières revendiquant l’indépendance de l’Algérie. Alors que le cortège gros de 7 000 à 8 000 personnes arrive au quartier français, un drapeau algérien est levé par un jeune porteur de 20 ans. Refusant de le baisser devant l’ordre français, l’homme est abattu, comme le maire de la ville, réputé modéré, qui tente de s’interposer. Une version des faits qui fait l’unanimité parmi les historiens. Dans la fusillade qui s’ensuit, la foule se disperse et s’attaque aux Européens. Elle fait 27 victimes du côté français. La nouvelle se répand rapidement dans la province, où la population locale, majoritairement paysanne, sort crier révolte. C’est le début d’un soulèvement généralisé, dans plusieurs dizaines de villages du Constantinois, ainsi qu’à Blida et Berrouaghia dans l’Alger, et Sidi-Bel-Abbès dans l’Oranais.
 
A Guelma, située à 150 kilomètres de Sétif, toute « manifestation musulmane » avait été interdite pour l’armistice. Mais en fin d’après-midi, 2 000 Algériens se rassemblent et brandissent drapeau algérien et bannières. Face à l’intervention d’une « milice » européenne et de l’opposition des colons, la fusillade éclate. Dans certains villages, des manifestations se passent sans heurts, souvent grâce à l’intervention de maires « libéraux », comme à Tlemcen. Mais dans la plupart des cas, on tire sans ménagement sur la foule, à la première apparition d’un drapeau algérien, comme à Bône, Blida et Kherrata. D’après l’historien Charles Robert Ageron [1], les premières émeutes des Algériens ( les 8, 9 et 10 mai) auraient tué 102 Européens, auxquels s’ajoutent 110 blessés, et 135 habitations réduites en cendre. Sans commune mesure avec l’ampleur de la répression coloniale.

Chasse aux arabes

Le 9 mai 1945, sur ordre du Sous-préfet Butterlin, l’armée de terre menée par le Général Duval, intervient à Sétif, puis dans tout le reste du département, où elle fait la démonstration de ses sanglantes techniques, tout particulièrement à Guelma et Kherrata. La Marine quant à elle, bombarde les côtes et les gorges de Kherrata, les localité du bord de mer comme les Achas, les Falaises, et Mansouria. Cette intervention musclée pousse les insurgés à se réfugier dans les montagnes, où ils auront alors à essuyer les bombardements de 18 appareils de l’armée de l’air. La répression s’étendra pendant six longues semaines au cours desquelles « la chasse aux arabes », ainsi parfois appelée par les colons ultra de l’époque, fait rage. Car il serait sévère d’imputer l’exclusivité du massacre de mai 1945 au seul corps militaire. D’autres interventions de la part de « milices » de colons ultra armés par les militaires et en général cautionnées par l’administration locale, sont souvent plus atroces et plus sanglantes, selon les témoignages de survivants [2]. Au menu : émeutiers brûlés vifs, tortures, exécutions sommaires, enfants et femmes (même enceintes) rarement épargnés.

Qu’en est-il du bilan humain ? Il faudra attendre le 18 juillet 1945 pour que, du côté français, le ministre de l’Intérieur Tixier prononce un discours devant l’Assemblée nationale évoquant la mort de 1 500 personnes. Côté algérien, les nationalistes avancent tout de suite le chiffre de 45 000 victimes. Le journal algérien Le Populaire, dans son édition du 28 juin, parle déjà quant à lui de 6 000 à 8 000 victimes. Selon Yves Benot [3], ces chiffres auraient été donnés par des militaires au journaliste du Populaire « dans l’intimité ». En métropole, les médias subissent la censure de l’armée, particulièrement sévère à l’époque, et ne s’expriment que des semaines plus tard, en reproduisant le communiqué dicté par le gouvernement.

Bilan humain quasi-impossible

Aujourd’hui, le débat continue. Selon l’Ambassadeur de France en Algérie, qui s’est exprimé sur Sétif en février dernier, il y aurait eu entre 5 000 et 10 000 personnes tuées. Le gouvernement algérien reprend de son côté le chiffre de 45 000 victimes, avancé à l’époque par les nationalistes du Parti Pour le Peuple Algérien (PPA) de Ferhat Abbas. Pour les chercheurs Rachid Messli et Abbas Aroua, du Centre de recherche historique et de documentation sur l’Algérie, « la plupart des historiens s’entendent sur le fait que 45 000 est un chiffre exagéré. Il serait plus réaliste de penser que le bilan humain se situe entre 8 000 et 10 000 morts ».

Les archives de l’armée restent flous. La marine avance le ridicule chiffre de 4 victimes. Selon Yves Benot, il existerait de plus des contradictions dans les chiffres de l’armée de terre [4]. Selon le rapport du Général Duval du 9 août 1945, il y aurait eu 550 « musulmans présumés tués » au cours de l’action de l’armée dans la subdivision de Sétif, et 200 dans celle de Bône (dont relevait Guelma). Or, le seul escadron de la Garde républicaine, qui est entré en action le premier à Kherrata et Perigotville les 8 et 9 mai, et qui a poursuivi son action à Pascal, Colbert, et Saint Arnaud, donne dans son journal de marche plus de 470 tués, dont 200 à Kherrata. Yves Benot fait ainsi remarquer que cela signifierait que toutes les autres sections n’auraient fait que 70 ou 80 victimes, ce qui lui semble improbable, lorsque l’on considère le caractère musclé des interventions de ces équipes armées de mitrailleuses. Enfin, il souligne que ceux de l’aviation militaire, 200 morts, peuvent être mis en doute, dans la mesure où elle n’était pas « sur place ». A cela s’ajoute la répression opérée par les milices civiles. Ces dernières, qui n’appliquaient aucune des procédures légales permettant d’établir le nombre d’exécutions et d’arrestations, ont rendu l’exactitude d’un bilan humain impossible.
 
La voix des témoins de la « tragédie inexcusable » suffit à rendre compte de l’ampleur des massacres. Et il n’est jamais trop tard pour rappeler la pleine responsabilité de la France de ces crimes, qui depuis 1945, a « collectivement et délibérément occulté ce qui s’était passé à ce moment là », pour reprendre les propres paroles de Hubert Colin de Védière, interrogé par la radio française Europe 1. Mais la reconnaissance officielle est un minimum pour l’Algérie, qui demande désormais des excuses de la part de la France. Faudra-t-il encore soixante années de réflexion pour cela ? Et au philosophe français Paul Ricoeur de se dire « troublé par l’inquiétant spectacle que donne le trop de mémoire ici, le trop d’oubli ailleurs ».
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Et ceux qui écrivent les "livres d'histoire", qui sont-ils au juste ?
écrivent-ils pour l'Histoire, ou pour reproduire un "formatage" ?

En dehors du débat qui est évoqué,
moi qui ai 62 ans, j'ai appris par les reportages de la télé, il y a environ 3 ans seulement, qu'il y avait un "chevalier", sous Louis XIV, qui était noir !!!

alors ????
QUI ne fait pas son boulot convenablement ?

mam
ps : et bien sur qu'on devrait connaître le prénom du gamin algérien...........
 
La répression prend fin officiellement le 22 mai. L’armée organise des cérémonies de soumission où tous les hommes doivent se prosterner devant le drapeau français et répéter en chœur : « Nous sommes des chiens et Ferhat Abbas est un chien »

L'historien algérien Boucif Mekhaled, raconte : « À Kef-El-Boumba, j’ai vu des Français faire descendre d’un camion cinq personnes les mains ligotées, les mettre sur la route, les arroser d’essence avant de les brûler vivants »

Le 8 mai 1945 le mouvement s'étend très rapidement, et, le soir même à Guelma, une manifestation s'ébranle. Le sous-préfet Achiary, un ancien résistant , fait tirer sur les manifestants. On relève un mort et six blessés parmi les manifestants, 5 blessés dans le service d'ordre. Le cortège se disperse. Le sous-préfet dispose de trois compagnies de tirailleurs en formation, tous musulmans. Il consigne la troupe et fait mettre les armes sous clés.
 
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Le problème n'est pas d'écrire l'histoire, bien que le nombre de victimes, algériennes et françaises, soit discuté.

Le problème est " qu' il est temps qu'à la fois l'Algérie et la France prennent conscience de la nécessité de réconcilier leur mémoire ...." (A. Begag)

Vous lirez des commentaires plus précis dans les journaux. (l'AFP a un copyright)
 
L’AUTRE 8 MAI 1945 – Aux origines de la guerre d’Algérie


Sétif, 1945 mai 8

Merci pour cette très bonne vidéo



un petit clein d'oeil aux marocains, je les invite à regarder cette vidéo notamment à partir (d'environ) la 27ème minute qui raconte comment se comportaient les tabors marocains en Algérie dès 1945, on sait le rôle qu'ils joueront au début de la guerre d'Algérie 10 ans plus tard.

S'il est vrai que la France les avait amené de force, personne ne leur demandait d'aller aussi loin dans la sauvagerie envers les algériens.

Vive la fraternité.
 
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