Festival du film de Marrakech: Les retombées économiques
· Près de 2.000 chambres occupées pendant une basse saison
· Une aubaine aussi pour les restaurants et cafés
· Les people font la promotion de la destination
Cinq établissements de la cité ocre ont joué le jeu. Ils ont été retenus comme sites officiels et partenaires de la 10e édition du Festival du film de Marrakech (FIFM), avec des packages selon le type du partenariat.
En tête, le palace Essaadi qui accompagne pour la 5ème année le festival. Concrètement, les établissements (Essaadi, Sofitel, Mamounia, Mansour Eddahbi et Atlas Medina and Spa) offrent gracieusement des chambres aux artistes et invités du festival qui baisse rideau le samedi 11 décembre. En contrepartie, leurs noms sont associés au festival avec tout l’impact médiatique qu’il suscite. C’est au palace Essaadi, par exemple, que l’ensemble de la délégation française a été logée. Du coup, Dior ou encore Dessanges ont choisi cet hôtel pour y monter leurs quartiers généraux avec des suites réservées durant les 10 jours du festival. A quelques pas de ce palace, le Sofitel, autre partenaire du FIFM, a logé lui aussi gracieusement des artistes et même pris en charge une des soirées très prisées du festival.
A proximité du Palais des congrès, où se tient officiellement le festival, les autres hôtels partenaires Mansour Eddah-bi, Atlas Medina fournissent eux aussi gratuitement des chambres. Au total, l’organisation du FIFM a pu mobiliser près de 2.000 chambres dans la ville, puisées dans les établissements partenaires et selon les types de packages. «Du tout bénef», estime un opérateur. En effet, le festival coïncide avec une période de basse saison de Marrakech où les hôtels sont au quart vides. «Une chambre coûte de l’argent et un entretien quotidien, qu’elle soit occupée ou vide», indique Elisabeth Bauchet Bouhlal, directrice générale de l’établissement Essaadi. «Et en période de basse saison, il vaut mieux qu’elle soit occupée et de surcroît par une célébrité. Ce qui va dans tous les cas avoir un impact sur l’établissement», ajoute-t-elle. Même son de cloche auprès de Hamid Bentahar, directeur des établissements Sofitel et également président du Conseil régional du tourisme de Marrakech. «La cité ocre surfe ainsi sur l’image de marque des people. Et c’est autant de retombées», estime-t-il. Dans tous les cas, les hôteliers de Marrakech, rodés à la saisonnalité et au marketing, n’accordent jamais de gratuités sans avoir de garanties. En effet, presque tous les partenaires accueillent en parallèle des arrivées et des nuitées de festivaliers casablancais, rbatis ou encore français, qui payent en monnaie sonnante et trébuchante, pour habiter dans le même hôtel que «l’artiste ou le VIP».