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Le prix Goncourt 2008, prix le plus prestigieux de la saison des prix littéraires, a été attribué lundi à l'Afghan Atiq Rahimi pour son roman Syngué sabour. Déjà auteur de trois romans en perse, Syngué sabour est son premier livre écrit directement en français. Il raconte la confession d'une femme afghane qui se libère de l'oppression sociale, conjugale et religieuse. Tout un symbole.
Jusqu'au bout, le suspense aura été palpable. C'est finalement l'Afghan Atiq Rahimi qui s'est vu récompenser lundi, au restaurant Drouant à Paris, du prix Goncourt pour son roman Syngué sabour, édité chez P.O.L. La confession d'une femme afghane qui se libère de toutes formes d'oppression-conjugale, sociale et religieuse- devant son mari réduit à l'état végétatif. Le premier livre d'Atiq Rahimi écrit en français, après trois romans publiés en persan.
Atiq Rahimi, cinéaste et romancier, est né à Kaboul en 1962. Il a connu la guerre en Afghanistan de 1979 à 1984, avant d'émigrer au Pakistan. Dans les années 80, il obtient l'asile politique en France et passe son doctorat en audiovisuel à la Sorbonne. Son film, Terre et cendres, s'est fait remarquer en 2004 en étant sélectionné dans la catégorie Un certain regard au festival de Cannes.
Le Goncourt, prix qui se vend le mieux
Parmi les derniers finalistes pour le Goncourt figuraient également Jean-Marie Blas de Roblès, 54 ans, avec Là où les tigres sont chez eux, roman de 800 pages qui a obtenu le prix Médicis la semaine dernière. Sa maison d'édition n'excluait pas un doublé historique Médicis-Goncourt pour ce récit retraçant l'histoire d'un correspondant de presse dans le Nordeste brésilien partant sur les traces d'Athanase Kircher, un jésuite passionné d'orientalisme et de mathématiques. Autre auteur en lice, Jean-Baptiste Del Amo, considéré comme l'outsider de cette année vu son jeune âge -26 ans- avec un premier roman, Une éducation libertine (Gallimard). Un roman d'initiation où le héros, Gaspard, quitte Quimper pour découvrir Paris, ville de toutes les perditions. Et enfin Michel Le Bris, 64 ans, adepte de la littérature de voyage, qui dans un ouvrage plus classique, La beauté du monde (Grasset), revient sur l'histoire d'Osa et Martin Johnson, couple star d'aventuriers dans les années folles, entre boîtes de jazz à New York et grands espaces africains.
Si le Goncourt reste le prix le plus prestigieux de la saison des prix littéraires, il est également celui qui se vend le mieux. Le prix Goncourt est en effet l'assurance, pour l'auteur ainsi que pour son éditeur, d'obtenir des ventes nettement supérieures à la moyenne sur le marché de la littérature. Un prix Goncourt s'écoule chaque année à environ 300.000 exemplaires. Gageons que Syngué Sabour connaîtra un succès similaire.
Le prix Renaudot a par ailleurs été décerné quelques minutes plus tard au Guinéen Tierno Monénembo pour Le roi de Kahel, paru au Seuil.
Jusqu'au bout, le suspense aura été palpable. C'est finalement l'Afghan Atiq Rahimi qui s'est vu récompenser lundi, au restaurant Drouant à Paris, du prix Goncourt pour son roman Syngué sabour, édité chez P.O.L. La confession d'une femme afghane qui se libère de toutes formes d'oppression-conjugale, sociale et religieuse- devant son mari réduit à l'état végétatif. Le premier livre d'Atiq Rahimi écrit en français, après trois romans publiés en persan.
Atiq Rahimi, cinéaste et romancier, est né à Kaboul en 1962. Il a connu la guerre en Afghanistan de 1979 à 1984, avant d'émigrer au Pakistan. Dans les années 80, il obtient l'asile politique en France et passe son doctorat en audiovisuel à la Sorbonne. Son film, Terre et cendres, s'est fait remarquer en 2004 en étant sélectionné dans la catégorie Un certain regard au festival de Cannes.
Le Goncourt, prix qui se vend le mieux
Parmi les derniers finalistes pour le Goncourt figuraient également Jean-Marie Blas de Roblès, 54 ans, avec Là où les tigres sont chez eux, roman de 800 pages qui a obtenu le prix Médicis la semaine dernière. Sa maison d'édition n'excluait pas un doublé historique Médicis-Goncourt pour ce récit retraçant l'histoire d'un correspondant de presse dans le Nordeste brésilien partant sur les traces d'Athanase Kircher, un jésuite passionné d'orientalisme et de mathématiques. Autre auteur en lice, Jean-Baptiste Del Amo, considéré comme l'outsider de cette année vu son jeune âge -26 ans- avec un premier roman, Une éducation libertine (Gallimard). Un roman d'initiation où le héros, Gaspard, quitte Quimper pour découvrir Paris, ville de toutes les perditions. Et enfin Michel Le Bris, 64 ans, adepte de la littérature de voyage, qui dans un ouvrage plus classique, La beauté du monde (Grasset), revient sur l'histoire d'Osa et Martin Johnson, couple star d'aventuriers dans les années folles, entre boîtes de jazz à New York et grands espaces africains.
Si le Goncourt reste le prix le plus prestigieux de la saison des prix littéraires, il est également celui qui se vend le mieux. Le prix Goncourt est en effet l'assurance, pour l'auteur ainsi que pour son éditeur, d'obtenir des ventes nettement supérieures à la moyenne sur le marché de la littérature. Un prix Goncourt s'écoule chaque année à environ 300.000 exemplaires. Gageons que Syngué Sabour connaîtra un succès similaire.
Le prix Renaudot a par ailleurs été décerné quelques minutes plus tard au Guinéen Tierno Monénembo pour Le roi de Kahel, paru au Seuil.