C'est arrivé il y a quelques mois.
Je venais juste de terminer d'écrire ce roman et le relisais une dernière fois, comme je le fais toujours avant la publication. Le fait d'entendre mes propres mots sur la dépendance à l'alcool, via le personnage fictif de mon livre, m'a fait comprendre tout ce que ne m'avaient pas dit mon mal de tête matinal et les allers-retours jusqu'à la benne de recyclage avec une montagne de bouteilles vides.
Ce n'était pas un hasard si j'étais parvenue à me plonger dans la vie d'une femme souffrant d'une dépendance à l'alcool. En fait, c'était aussi mon cas.
Je ne suis pas la narratrice de mon roman.
Cela dit, comme beaucoup de gens que je connais - des femmes en particulier -, la narratrice affronte le stress et la tristesse en buvant. Comme moi, elle ne s'est jamais dit qu'elle était alcoolique car elle n'a jamais été ivre.
Elle boit, tout simplement. Trop.
Et là où certaines personnes apprécient le vin quand ils ont l'occasion d'en boire, mais ne ressentent pas de manque, elle entend l'appel de la bouteille en fin de journée. Tout comme moi.
La narratrice se fait arrêter pour conduite en état d'ivresse et perd la garde de son enfant, ce qui ne m'est jamais arrivé (j'élevais seule mes trois enfants). Cela dit, je peux m'identifier à ce qu'elle vit.
C'est dans les années qui ont suivi mon divorce - lorsque l'alcool s'est transformé en compagnon, et presque en amant - que mon verre de vin occasionnel est devenu un rituel quotidien. Un verre en amenait un autre, puis un troisième, et je dois reconnaître que je surveillais l'horloge pour savoir quand il serait 17 h, l'heure magique où il n'est plus étrange d'ouvrir une bouteille.
la suite sur http://www.huffingtonpost.fr/joyce-maynard/femme-alcoolique-alcool_b_9200540.html?ir=France
mam
Je venais juste de terminer d'écrire ce roman et le relisais une dernière fois, comme je le fais toujours avant la publication. Le fait d'entendre mes propres mots sur la dépendance à l'alcool, via le personnage fictif de mon livre, m'a fait comprendre tout ce que ne m'avaient pas dit mon mal de tête matinal et les allers-retours jusqu'à la benne de recyclage avec une montagne de bouteilles vides.
Ce n'était pas un hasard si j'étais parvenue à me plonger dans la vie d'une femme souffrant d'une dépendance à l'alcool. En fait, c'était aussi mon cas.
Je ne suis pas la narratrice de mon roman.
Cela dit, comme beaucoup de gens que je connais - des femmes en particulier -, la narratrice affronte le stress et la tristesse en buvant. Comme moi, elle ne s'est jamais dit qu'elle était alcoolique car elle n'a jamais été ivre.
Elle boit, tout simplement. Trop.
Et là où certaines personnes apprécient le vin quand ils ont l'occasion d'en boire, mais ne ressentent pas de manque, elle entend l'appel de la bouteille en fin de journée. Tout comme moi.
La narratrice se fait arrêter pour conduite en état d'ivresse et perd la garde de son enfant, ce qui ne m'est jamais arrivé (j'élevais seule mes trois enfants). Cela dit, je peux m'identifier à ce qu'elle vit.
C'est dans les années qui ont suivi mon divorce - lorsque l'alcool s'est transformé en compagnon, et presque en amant - que mon verre de vin occasionnel est devenu un rituel quotidien. Un verre en amenait un autre, puis un troisième, et je dois reconnaître que je surveillais l'horloge pour savoir quand il serait 17 h, l'heure magique où il n'est plus étrange d'ouvrir une bouteille.
la suite sur http://www.huffingtonpost.fr/joyce-maynard/femme-alcoolique-alcool_b_9200540.html?ir=France
mam