Oued Noun
Sahraoui dial jbel
Le Maroc, et non l'Algérie, sera la terre d'accueil de Mohammed Arkoun, vendredi
C'est au Maroc que l'intellectuel franco-algérien reposera. Du Conseil français du culte musulman au maire de Paris, ce sont des hommages vibrants qui lui ont été rendus tout au long de cette première journée de deuil. Les funérailles, qui auront lieu jeudi après-midi, promettent du monde. Mais l'intellectuel ne s'est pas fait que des amis durant sa riche vie.
« Sincères et tristes pensées », commence par nous dire Ghaleb Bencheikh. Le penseur musulman et animateur de l'émission « Islam » sur France 2 a bien des anecdotes à raconter, surtout celle où il se remémore avoir insisté pour raccompagner son invité en voiture au sortir d'un enregistrement pour son émission, alors même que la circulation était dense et que le RER s'avérait plus pratique, « d'abord pour être près de lui, mais aussi de manière un peu plus égoïste pour pouvoir discuter et échanger avec lui », raconte-t-il.
Lui, un homme d'une « audace intellectuelle » sans pareille, « un homme de réforme, d'une pensée pénétrante », nous confie M. Bencheikh, qui se souvient des rapports très amicaux que le défunt entretenait avec son père : « En dépit de notre différence d'âge, j'ai la fierté d'avoir eu des rapports un peu filiaux » avec Mohammed Arkoun.
Funérailles sur fond de tensions politiques
Les funérailles seront célébrées jeudi après-midi, à Paris, à la maison médicale Jeanne-Garnier. Du monde y est attendu, sa famille, des amis, des personnalités religieuses mais aussi politiques, notamment des consuls et vices-consuls marocains, se sont donné rendez-vous pour un dernier hommage en terre française. « Marocains ? » L'homme est d'origine algérienne, mais ses relations houleuses avec son pays natal sont loin d'être un secret de polichinelle.
« Parce qu'il était libre, il avait des critiques acerbes contre les régimes successifs », pense Ghaleb Bencheikh. L'homme aurait accusé le gouvernement algérien d'être l'auteur de l'assassinat en 1996 des moines de Tibhirine, qu'il avait d'ailleurs connus. Une position qui lui aurait valu l'exil.
Ce sera donc le Maroc, pays d'Ibn Tachfin et d'Ibn Battûta (célèbre explorateur du XIVe siècle), qui accueillera sa dépouille. Les pompes funèbres musulmanes IFO El Amen se chargeront de rapatrier le corps du défunt à Casablanca pour célébrer la prière funéraire à la Mosquée Hassan II.
« La compagnie aérienne Royal Air Maroc aurait même émis le souhait de participer aux obsèques en offrant la gratuité du transport ». Cela s'expliquerait par le fait que le PDG de la compagnie aurait été un élève de Mohammed Arkoun.
C'est au Maroc que l'intellectuel franco-algérien reposera. Du Conseil français du culte musulman au maire de Paris, ce sont des hommages vibrants qui lui ont été rendus tout au long de cette première journée de deuil. Les funérailles, qui auront lieu jeudi après-midi, promettent du monde. Mais l'intellectuel ne s'est pas fait que des amis durant sa riche vie.
« Sincères et tristes pensées », commence par nous dire Ghaleb Bencheikh. Le penseur musulman et animateur de l'émission « Islam » sur France 2 a bien des anecdotes à raconter, surtout celle où il se remémore avoir insisté pour raccompagner son invité en voiture au sortir d'un enregistrement pour son émission, alors même que la circulation était dense et que le RER s'avérait plus pratique, « d'abord pour être près de lui, mais aussi de manière un peu plus égoïste pour pouvoir discuter et échanger avec lui », raconte-t-il.
Lui, un homme d'une « audace intellectuelle » sans pareille, « un homme de réforme, d'une pensée pénétrante », nous confie M. Bencheikh, qui se souvient des rapports très amicaux que le défunt entretenait avec son père : « En dépit de notre différence d'âge, j'ai la fierté d'avoir eu des rapports un peu filiaux » avec Mohammed Arkoun.
Funérailles sur fond de tensions politiques
Les funérailles seront célébrées jeudi après-midi, à Paris, à la maison médicale Jeanne-Garnier. Du monde y est attendu, sa famille, des amis, des personnalités religieuses mais aussi politiques, notamment des consuls et vices-consuls marocains, se sont donné rendez-vous pour un dernier hommage en terre française. « Marocains ? » L'homme est d'origine algérienne, mais ses relations houleuses avec son pays natal sont loin d'être un secret de polichinelle.
« Parce qu'il était libre, il avait des critiques acerbes contre les régimes successifs », pense Ghaleb Bencheikh. L'homme aurait accusé le gouvernement algérien d'être l'auteur de l'assassinat en 1996 des moines de Tibhirine, qu'il avait d'ailleurs connus. Une position qui lui aurait valu l'exil.
Ce sera donc le Maroc, pays d'Ibn Tachfin et d'Ibn Battûta (célèbre explorateur du XIVe siècle), qui accueillera sa dépouille. Les pompes funèbres musulmanes IFO El Amen se chargeront de rapatrier le corps du défunt à Casablanca pour célébrer la prière funéraire à la Mosquée Hassan II.
« La compagnie aérienne Royal Air Maroc aurait même émis le souhait de participer aux obsèques en offrant la gratuité du transport ». Cela s'expliquerait par le fait que le PDG de la compagnie aurait été un élève de Mohammed Arkoun.