Maroc : une croissance "soutenue" grâce aux réformes structurelles
Le think-tank relève que les investissements étrangers et nationaux "sont traités au même pied
L'économie marocaine a enregistré ces dernières années une croissance soutenue grâce aux nombreuses réformes structurelles engagées par le Royaume, souligne le think-tank américain "Heritage Foundation" dans son rapport sur "l'indice de liberté économique 2010".
"D'importantes réformes structurelles ont été engagées en vue d'assurer la stabilité macroéconomique et financière et d'améliorer le climat d'affaires", précise "The Heritage Foundation" dans son rapport annuel élaboré en partenariat avec le quotidien américain des milieux d'affaires "Wall Street Journal".
Il ressort de ce rapport que le Maroc est classé à la 91-ème place à l'échelle mondiale en ce qui concerne l'indice de liberté économique, améliorant ainsi de 1,5 point sa position par rapport au classement de 2009, grâce à des performances dans cinq des dix libertés économiques retenues par "The Heritage foundation".
Au Maghreb, la Tunisie est seconde. Elle est devancée par le Maroc (91ème et 59,2). Elle se classe devant l’Algérie (105ème et 56,9), la Mauritanie (133ème et 52) et la Libye (173ème et 40,2).
L'indice de liberté économique du Wall Street Journal et de l'Heritage Foundation évalue les différentes économiques sur la base de 52 variables indépendantes réparties en 10 catégories de facteurs économiques, à savoir : la liberté des affaires, la liberté du commerce, la liberté fiscale, les dépenses de l’Etat, la liberté monétaire, la liberté d'investissement, la liberté financière, les droits de propriété, la liberté à l'égard de la corruption et la liberté du travail.
Nous y reviendrons.
Dans ce rapport intitulé "le lien entre les opportunités économiques et la prospérité", le think-tank relève que les investissements étrangers et nationaux "sont traités au même pied d'égalité".
Selon l'indice de liberté économique, le secteur financier et le marché des capitaux sont parmi les mieux développés de la région grâce à une politique fiscale "transparente et simplifiée", initiée dans le cadre des grands chantiers de réformes tous azimuts que connaît le Maroc.
"La liberté de démarrer, d'exploiter et de fermer une entreprise est bien protégée par l'environnement réglementaire du Maroc", affirme le rapport, ajoutant que le lancement d'une entreprise prend moins de la moitié de la moyenne mondiale de 35 jours et l'obtention d'une autorisation d'investissement prend moins que la moyenne mondiale de 218 jours.
L'inflation a été maîtrisée, avec une moyenne de 3,4 pc entre 2006 et 2008, indique le document, soulignant que le Maroc permet aux investisseurs étrangers d'être propriétaires des entreprises à 100 pc et d'ouvrir des comptes en devises.
Le rapport indique en outre que le Maroc a mis en place des centres régionaux d'investissement en vue d'accélérer et de simplifier les procédures d'investissement et les projets de création d'entreprises.
Le rapport note également que la Bourse de Casablanca est "l'une des rares places financières de la région à n'imposer aucune restriction sur les actions étrangères".
"The Heritage Foundation" et "The Wall Street Journal" publient chaque année un rapport sur "l'indice de liberté économique". Ce rapport permet d'apprécier et de comparer la liberté économique de 179 pays.
L'indice classe les pays selon dix critères généraux de liberté économique en se basant sur les statistiques de la Banque mondiale, du FMI, et de l'Economist Intelligence Unit (société appartenant au même groupe que The Economist).
