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PLD (Peace, Love and Diversity)
http://www.lecho.be/detail.art?a=9593196&n=3154&ckc=1
Le socialiste renvoie le MR à ses études. "De A à Z, ils n'ont rien compris à l'intégration".
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L’interview du président du MR vous a choqué. Pourquoi?
Parce que le discours des libéraux, et singulièrement de leur président Olivier Chastel, est irresponsable, et plus largement, c’est la preuve de leur méconnaissance profonde du phénomène de l’intégration et de la question de l’immigration. Ils sont à côté de la réalité de A à Z. Quand Chastel dit qu’on a perdu 10 ans en matière d’intégration, de quoi parle-t-il? On parle d’intégration pour des primo-arrivants, pour des gens qui sont là depuis moins de trois ans… Là, personne ne dit qu’il ne faut pas de parcours d’intégration: on le met en œuvre à Bruxelles et en Wallonie. Parce que cela a du sens…
Olivier Chastel dit qu’on aurait dû le faire plus tôt…
Mais regardez en Flandre où c’est obligatoire: ça n’a pas empêché des jeunes de Malines, de Vilvorde et d’Anvers de partir en Syrie. Ça n’a pas empêché l’émergence de Sharia4Belgium. Donc, c’est du grand n’importe quoi que de dire "on va faire de l’intégration avec des gosses de la deuxième ou de la troisième génération, quatrième génération." L’intégration pour ces gens-là doit se faire à l’école, point. Leurs parents, à ces jeunes, ils sont en Belgique depuis 50 ans. En fait, le MR confond intégration et assimilation. Le MR voudrait que tout le monde se fonde dans le même moule homogène des standards du pays dans lequel on vit. C’est le modèle de la République française. Est-ce que la France est aujourd’hui le modèle que nous voulons suivre? Évidemment que non. L’autre modèle, c’est le modèle anglo-saxon communautariste où on intègre des blocs communautaires, et cela a aussi montré ses limites. Le modèle belge est entre les deux.
Mais le modèle belge a des ratés et montre quand même ses limites!
Bien entendu, mais les problèmes des communautés d’origine étrangère, aujourd’hui, sont d’abord des problèmes économiques et sociaux. Et c’est ça qui génère le repli sur soi et le communautarisme. Le repli qu’on vit, c’est le résultat de la stigmatisation permanente de ces communautés. Comme si cette communauté et ses enfants étaient responsables de tous les maux de la société… Du coup, on nous sert des slogans du type: c’est l’échec de l’intégration.
Qui stigmatise les communautés d’origine étrangère aujourd’hui en Belgique?
Ici en l’occurrence, c’est le MR, c’est très clair. Olivier Chastel, par exemple, n’arrive toujours pas à dire que les enfants d’origine étrangère sont Belges: il parle de "résidents" belges… Ces enfants sont aussi belges que lui et certainement plus Bruxellois que lui… Les mots ont une importance, et aujourd’hui, ils doivent faire attention à ce qu’ils racontent. Quand Chastel vient nous faire la leçon en disant que le parcours d’intégration contribue à l’ascenseur social, mais il n’a rien compris: il ne voit pas que l’ascenseur social est en panne? Parce qu’on ne fait rien contre la discrimination à l’embauche et à l’emploi. Il n’y a pas d’escalier de secours.
Dire que le MR n’a rien compris, c’est gommer au Kärcher aussi: vous y allez fort-là!
Vous savez, on est à la croisée des chemins. Soit on emprunte le chemin montré par le MR, celui du choc des civilisations, celui qui va chercher dans la peur et les instincts les plus bas. Soit on plaide ensemble pour la diversité et le vivre ensemble. On réaffirme le socle de valeurs communes dans lequel on veut vivre.
C’est-à-dire?
La primauté des droits de l’homme, liberté d’expression, liberté de conscience, égalité hommes femmes.
Ah. C’est justement là que le bât blesse: l’égalité entre hommes et femmes, par exemple, n’est pas toujours respectée…
D’accord. Et justement, l’égalité hommes femmes, et toutes ces valeurs, ce sont des choses sur lesquelles on ne transige pas. Tout cela doit être inculqué à l’école, évidemment. L’égalité hommes femmes, c’est à la marge qu’elle est remise en cause par certaines communautés. Aujourd’hui, les écoles sont mixtes. Ce qui manque, c’est le mélange issu d’origines différentes.
Donc, il manque de la mixité sociale, c’est ça?
Il faut beaucoup plus de mixité sociale. C’est la clé. Les gens vivent et grandissent là où ils peuvent se payer un logement.
Attendez, c’est un peu facile: le Parti socialiste est aux manettes de la Région bruxelloise depuis sa création. L’échec de la mixité sociale, c’est votre échec!
Le socialiste renvoie le MR à ses études. "De A à Z, ils n'ont rien compris à l'intégration".
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L’interview du président du MR vous a choqué. Pourquoi?
Parce que le discours des libéraux, et singulièrement de leur président Olivier Chastel, est irresponsable, et plus largement, c’est la preuve de leur méconnaissance profonde du phénomène de l’intégration et de la question de l’immigration. Ils sont à côté de la réalité de A à Z. Quand Chastel dit qu’on a perdu 10 ans en matière d’intégration, de quoi parle-t-il? On parle d’intégration pour des primo-arrivants, pour des gens qui sont là depuis moins de trois ans… Là, personne ne dit qu’il ne faut pas de parcours d’intégration: on le met en œuvre à Bruxelles et en Wallonie. Parce que cela a du sens…
Olivier Chastel dit qu’on aurait dû le faire plus tôt…
Mais regardez en Flandre où c’est obligatoire: ça n’a pas empêché des jeunes de Malines, de Vilvorde et d’Anvers de partir en Syrie. Ça n’a pas empêché l’émergence de Sharia4Belgium. Donc, c’est du grand n’importe quoi que de dire "on va faire de l’intégration avec des gosses de la deuxième ou de la troisième génération, quatrième génération." L’intégration pour ces gens-là doit se faire à l’école, point. Leurs parents, à ces jeunes, ils sont en Belgique depuis 50 ans. En fait, le MR confond intégration et assimilation. Le MR voudrait que tout le monde se fonde dans le même moule homogène des standards du pays dans lequel on vit. C’est le modèle de la République française. Est-ce que la France est aujourd’hui le modèle que nous voulons suivre? Évidemment que non. L’autre modèle, c’est le modèle anglo-saxon communautariste où on intègre des blocs communautaires, et cela a aussi montré ses limites. Le modèle belge est entre les deux.
Mais le modèle belge a des ratés et montre quand même ses limites!
Bien entendu, mais les problèmes des communautés d’origine étrangère, aujourd’hui, sont d’abord des problèmes économiques et sociaux. Et c’est ça qui génère le repli sur soi et le communautarisme. Le repli qu’on vit, c’est le résultat de la stigmatisation permanente de ces communautés. Comme si cette communauté et ses enfants étaient responsables de tous les maux de la société… Du coup, on nous sert des slogans du type: c’est l’échec de l’intégration.
Qui stigmatise les communautés d’origine étrangère aujourd’hui en Belgique?
Ici en l’occurrence, c’est le MR, c’est très clair. Olivier Chastel, par exemple, n’arrive toujours pas à dire que les enfants d’origine étrangère sont Belges: il parle de "résidents" belges… Ces enfants sont aussi belges que lui et certainement plus Bruxellois que lui… Les mots ont une importance, et aujourd’hui, ils doivent faire attention à ce qu’ils racontent. Quand Chastel vient nous faire la leçon en disant que le parcours d’intégration contribue à l’ascenseur social, mais il n’a rien compris: il ne voit pas que l’ascenseur social est en panne? Parce qu’on ne fait rien contre la discrimination à l’embauche et à l’emploi. Il n’y a pas d’escalier de secours.
Dire que le MR n’a rien compris, c’est gommer au Kärcher aussi: vous y allez fort-là!
Vous savez, on est à la croisée des chemins. Soit on emprunte le chemin montré par le MR, celui du choc des civilisations, celui qui va chercher dans la peur et les instincts les plus bas. Soit on plaide ensemble pour la diversité et le vivre ensemble. On réaffirme le socle de valeurs communes dans lequel on veut vivre.
C’est-à-dire?
La primauté des droits de l’homme, liberté d’expression, liberté de conscience, égalité hommes femmes.
Ah. C’est justement là que le bât blesse: l’égalité entre hommes et femmes, par exemple, n’est pas toujours respectée…
D’accord. Et justement, l’égalité hommes femmes, et toutes ces valeurs, ce sont des choses sur lesquelles on ne transige pas. Tout cela doit être inculqué à l’école, évidemment. L’égalité hommes femmes, c’est à la marge qu’elle est remise en cause par certaines communautés. Aujourd’hui, les écoles sont mixtes. Ce qui manque, c’est le mélange issu d’origines différentes.
Donc, il manque de la mixité sociale, c’est ça?
Il faut beaucoup plus de mixité sociale. C’est la clé. Les gens vivent et grandissent là où ils peuvent se payer un logement.
Attendez, c’est un peu facile: le Parti socialiste est aux manettes de la Région bruxelloise depuis sa création. L’échec de la mixité sociale, c’est votre échec!