Le mythe du Général algérien Toufik

Le général Toufik, invisible et tout-puissant

Comme pour le prophète Mohamed, la photo du général Toufik, patron des renseignements algériens et véritable faiseur de rois, est introuvable. Ou presque. Enquête sur le visage le mieux masqué d'Algérie.

C'est une tradition instaurée par le président Bouteflika depuis son investiture en 1999: à chaque mois de ramadan, il reçoit ses ministres pour de longues auditions censées le mettre au courant des évolutions et problèmes dans chaque secteur.

Une fois n'est pas coutume, en ce mois d'août 2011, le général Toufik, tout puissant patron des renseignements militaires, faiseur et défaiseur de rois, assiste à ces présentations civiles malgré sa qualité d'officier militaire.

Mais contrairement à l'année dernière, il n'y aura aucune image à la télévision d'État. Ce qui poussera tout le monde à dire qu'il n'y a jamais eu d'auditions ministérielles. C'est dommage: après les nombreuses promesses de transparence après les contestations populaires, on ne verra pas le général.

Aéroport d'Alger, janvier 1992. L'Algérie est sous tension extrême, le président Chadli vient d'être déchu par un groupe de militaires après la victoire aux élections législatives du FIS, parti islamiste radical. La plaie ouverte, il faut suturer rapidement et trouver un nouveau président.

L'armée et le DRS, les renseignements militaires, s'accordent après avoir consulté les fiches des «historiques», sur Mohamed Boudiaf, haute figure de la lutte pour l'indépendance, possédant la carte FLN n°001 (Front de libération national) mais exilé au Maroc depuis des décennies, pour des différends avec les maîtres du pays.

La délégation qui attend le retour au pays de Mohamed Boudiaf est impressionnante; tout ce que compte l'oligarchie militaire est présente pour l'accueil sur le tarmac de la nouvelle vitrine (civile) du pays. La télévision d'État retransmet l'événement et en les filmant, cite un à un les officiers présents que le nouveau président Boudiaf salue sans les connaître.

Dans le lot, quand vient le tour du général Toufik, la caméra s'en détourne rapidement et le commentaire en off n'annonce aucun nom à mettre sur le visage furtif. Ce sont les ordres, discrets. Pas de nom, pas de visage.
Légendes et réalités

Le président Boudiaf est assassiné six mois plus tard, devant les caméras de la même télévision. A l'enterrement, où est présent Toufik, un service chargé d'interdire les images du général veille sur les photographes et saisit les appareils des imprudents. Toutes les autres personnalités, civiles et militaires, sont mitraillées (par les photographes) dans l'antagonisme complémentaire pouvoir apparent/pouvoir occulte, grande tradition soufie d'Al Dharer et Al Baten, le visible et l'invisible, l'exotérisme et l'ésotérisme.


pour lire l'article en entier :

http://www.slateafrique.com/39771/mysterieux-general-toufik-invisible-services-secrets-algerie


il fait flipper ce mec :eek: est ce un djinn ? on se croirait dans X-Files :eek:
 
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