Le Parti de la justice et du développement initie aujourdhui à la Chambre des représentants une rencontre-débat autour des effets de la crise financière internationale sur léconomie nationale.
Le débat sur le projet de loi de Finances qui sera présenté aujourdhui au Parlement par le ministre Salaheddine Mezouar sannonce houleux. Le Parti de la justice et du développement qui est dans lopposition salarme déjà de linadéquation de ce projet avec la crise économique qui secoue le monde entier. «Le projet de loi de Finances a été établi aux mois de juillet et août derniers, il ne tient donc pas compte des développements survenus récemment sur les places financières», alerte le député PJD Lahcen Daoudi, qui participe, aujourdhui à partir de 14H00, à une rencontre-débat initiée par son parti à la Chambre des représentants pour discuter des effets de la crise internationale sur léconomie nationale.
Cette rencontre, placée sous le thème «les effets de la crise financière internationale sur le plan national», coïncide avec la présentation du projet de loi de Finances. Elle annonce la couleur dune bataille dont les enjeux déclarés sont économiques, mais dont la portée politicienne ne saurait passer inaperçue. «Le PJD profite du contexte actuel de crise pour relancer sa campagne en faveur des produits bancaires répondant aux spécificités et règles de la Charia, communément connus sous le label de produits alternatifs», observe un analyste. Le parti islamiste entend remettre en selle le projet de banques islamiques quil présente comme une recette-miracle face à la crise internationale. «La crise est là, elle va durer de deux à trois ans», met en garde le député Daoudi, qui prévoit des conséquences «désastreuses» sur léconomie nationale. «Le nombre de touristes va baisser, les transferts des Marocains résidant à létranger, également. Les investissements en provenance de létranger vont régresser, et ceux qui sont en cours au Maroc aussi. Limmobilier va chuter, surtout le moyen et le haut standing» La «prédiction» du PJD va-t-elle se réaliser? Si tout le monde convient, aujourdhui, des effets que pourrait avoir la crise mondiale sur léconomie nationale, les signaux parvenant des opérateurs économiques nationaux se veulent plutôt rassurants. Le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) a affirmé, hier, son «optimisme sur les perspectives dévolution du Maroc». Le GPBM a également souligné son «entière mobilisation pour soutenir le développement économique et social du Royaume». Quen pense, alors, le PJD ? Le parti dAbdelilah Benkirane trouve quant à lui des vertus bénéfiques à la crise. M. Daoudi les résume à ce qui suit : baisse des cours du pétrole, des prix du blé Simplement, ces «vertus» «ne seraient pas suffisantes pour faire face à la crise», estime le parti.
Le 21-10-2008
Par : MHamed Hamrouch
Le débat sur le projet de loi de Finances qui sera présenté aujourdhui au Parlement par le ministre Salaheddine Mezouar sannonce houleux. Le Parti de la justice et du développement qui est dans lopposition salarme déjà de linadéquation de ce projet avec la crise économique qui secoue le monde entier. «Le projet de loi de Finances a été établi aux mois de juillet et août derniers, il ne tient donc pas compte des développements survenus récemment sur les places financières», alerte le député PJD Lahcen Daoudi, qui participe, aujourdhui à partir de 14H00, à une rencontre-débat initiée par son parti à la Chambre des représentants pour discuter des effets de la crise internationale sur léconomie nationale.
Cette rencontre, placée sous le thème «les effets de la crise financière internationale sur le plan national», coïncide avec la présentation du projet de loi de Finances. Elle annonce la couleur dune bataille dont les enjeux déclarés sont économiques, mais dont la portée politicienne ne saurait passer inaperçue. «Le PJD profite du contexte actuel de crise pour relancer sa campagne en faveur des produits bancaires répondant aux spécificités et règles de la Charia, communément connus sous le label de produits alternatifs», observe un analyste. Le parti islamiste entend remettre en selle le projet de banques islamiques quil présente comme une recette-miracle face à la crise internationale. «La crise est là, elle va durer de deux à trois ans», met en garde le député Daoudi, qui prévoit des conséquences «désastreuses» sur léconomie nationale. «Le nombre de touristes va baisser, les transferts des Marocains résidant à létranger, également. Les investissements en provenance de létranger vont régresser, et ceux qui sont en cours au Maroc aussi. Limmobilier va chuter, surtout le moyen et le haut standing» La «prédiction» du PJD va-t-elle se réaliser? Si tout le monde convient, aujourdhui, des effets que pourrait avoir la crise mondiale sur léconomie nationale, les signaux parvenant des opérateurs économiques nationaux se veulent plutôt rassurants. Le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) a affirmé, hier, son «optimisme sur les perspectives dévolution du Maroc». Le GPBM a également souligné son «entière mobilisation pour soutenir le développement économique et social du Royaume». Quen pense, alors, le PJD ? Le parti dAbdelilah Benkirane trouve quant à lui des vertus bénéfiques à la crise. M. Daoudi les résume à ce qui suit : baisse des cours du pétrole, des prix du blé Simplement, ces «vertus» «ne seraient pas suffisantes pour faire face à la crise», estime le parti.
Le 21-10-2008
Par : MHamed Hamrouch