Le retour de produits à l'origine de la crise sur les marchés

Sans tambour ni trompette, ils reviennent. Alors qu'ils portaient jadis les fiers noms de Coriolanus (tragédie shakespearienne) ou de Timberwolf (loup noir), ils se baptisent dorénavant plus sobrement Marathon ou Symphony. Les CDO, pour collateralized debt obligation, crédits de particuliers et d'entreprises transformés en produits financiers, font leur retour sur les marchés.

En tête du mouvement resurgissent des produits comme les CDO synthétiques, tel le tristement célèbre Abacus de Goldman Sachs qui était lié aux prêts hypothécaires. Sauf que les crédits qui ont la cote sont maintenant ceux qui touchent les entreprises, en particulier les prêts bancaires (CLO, collateralised loan obligation).

Selon Royal Bank of Scotland, 28 milliards d'euros de CLO auraient déjà été vendus cette année aux Etats-Unis, contre 12 milliards l'an dernier sur la même période.

Au lieu d'être composés de titres adossés à des crédits existants, les CDO dits synthétiques sont des dérivés pariant sur la valeur d'un dû. Dans le détail, ils sont constitués de titres d'assurance contre un défaut de crédit (CDS) - le "crédit" en question étant contenu dans un CDO "classique". En un mot, il s'agit de gérer (ou de jouer) le risque qu'une dette ne soit pas payée.

http://www.lemonde.fr/economie/arti...de-la-crise-sur-les-marches_3427096_3234.html
 
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