Le smap immo 2015 ouvre entachés par les scandales immobiliers au maroc

Le SMAP Immo 2015 ouvre ses portes, au Salon des expositions à Paris Porte de Versailles, du vendredi 22 au lundi 25 mai, pour sa 12e édition entachée par des scandales immobiliers dont les MRE sont les plus vulnérables.

Le salon est présenté, par ses organisateurs, comme étant « le plus grand rendez-vous de l'immobilier marocain à l'étranger », lit-on dans la présentation de cette manifestation. Plus d'une centaine d'exposants y sont présents. L'édition 2015 SMAP Immo s'annonce sous de mauvais augures avec des scandales immobiliers qui ont nécessité, pour certaines, l’intervention directe de Sa Majesté.

Le dernier scandale en date est celui des projets Tamesna qui avaient fait la une des journaux marocains alors que des rumeurs annonçaient, une fois de plus, une colère royale. Le département de Nabil Benabdellah avait réagi en clarifiant la situation à commencer par l’état d’avancement des projets en question et la situation des deux entreprises auxquelles ils avaient été confiés. Les deux opérateurs ont fait l’objet d’une mission d’inspection des ministères de l’Habitat de la Politique de la Ville et de l’Intérieur.

Fin 2014, c’était le scandale de la CGI. Une enquête sur les irrégularités immobilières à Al Hoceima a été entamée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) sur ordre royal. De hauts responsables de la Compagnie générale immobilière (CGI), filiale de la CDG étaient impliqués sur une vaste arnaque immobilière. Le scandale de la CGI n’était que l’arbre qui cache la forêt puisque le communiqué royal ne pointait pas seulement du doigt le scandale de Madinat Badès, mais demandait aussi une enquête sur tous les dossiers.

Presque tous les promoteurs immobiliers marocains ne sont pas exemptés par ces scandales pour ne citer que celui de Ynna Holding qui a vu, pour l’édition SMAP 2014, une cinquantaine de MRE protestant, sur le stand de Chaabi Lil Iskane, contre les retards de livraison datant de plusieurs années. Les témoignages de clients lésés en disent long : « Cinq ans que j’attends mon appartement. J’ai déjà versé 22 millions de DH. On doit attendre jusqu’à quand ? L’année dernière (2013), Chaabi Lil Iskane nous a promis de régler le problème, mais ils n’ont rien fait », dira un autre, excédé par l’attente.

De milliers de cas similaires sont dénoncés régulièrement par les MRE, notamment, lors des Salons Immobiliers. Certains pourvoyeurs de logements, malgré les nombreuses plaintes déposées par les MRE, continuent à narguer ces derniers et à défier la justice. La Presse locale et spéciale MRE en font échos, régulièrement dénonçant ces abus dont sont victimes les MRE. Les institutions marocaines en charge des MRE sont aux abonnés absents fuyant leurs responsabilités dans ce dossier scabreux.

Les MRE sont plus vulnérables aux arnaques immobilières qu’aux résidants lorsqu’il s’agit d’achat de biens au Maroc. Éloignés du Maroc, ils ne peuvent tout vérifier par eux-mêmes. Il est toutefois possible de prendre certaines précautions pour éviter des mésaventures.

Les acheteurs d’un bien immobilier au Maroc doivent se montrer très vigilants tout au long de la procédure qui les mène jusqu’à prendre possession de leur bien. Les réalisations de grands groupes peuvent être aussi insatisfaisantes.

Il faut au moment de sa réservation, obtenir un maximum d’informations sur le bien que l’on achète et qu’elles soient mentionnées sur le reçu remis à l’acheteur pour attester de sa réservation. Ce n’est, toutefois, qu’au moment de la signature du contrat préliminaire de vente, lequel doit respecter toutes les dispositions de la loi (voir article « La loi VEFA ») que ces informations auront, une valeur contractuelle (Yabiladi). Il faut surtout sécuriser toute transaction en passant par un notaire.

Dans les salons immobiliers, avancer des arrhes pour réserver le bien que l’on veut acheter est une pratique courante, mais problématique. L’avance relève du droit commun, si elle n’est pas illégale, un promoteur ne sera pas poursuivi pour l’avoir demandé, elle n’est pas, non plus, réglementée. La loi sur la VEFA la considère comme « nulle et non avenue », pourtant, usuellement, cette avance s’élève à 10% du prix de vente. S’il accepte de la verser, l’acheteur doit se renseigner sur ce qu’elle deviendrait si lui, où le promoteur devaient finalement se désister.

Dans le cas d’un achat d’un bien bâti ou d’un terrain, il est essentiel de faire le déplacement pour voir le bien et consulter la conservation foncière. « Il faut uniquement acheter des biens immatriculés, sans quoi il n’existera pas de conservation foncière or c’est elle qui permet de connaître toute l’histoire de la propriété et surtout de s’assurer que le vendeur en est bien le propriétaire », prévient Mme Senoussi, notaire à Casablanca.

Ensuite, l’acheteur doit prendre le temps de réaliser plusieurs visites pour tenir compte de l’environnement du bien. Dans tous les cas, le propriétaire doit se renseigner sur le confort invisible : plomberie, électricité, étanchéité, insonorisation... « Le promoteur est tenu de tout lui fournir », rappelle le Délégué général de la FNPI. Ces conseils, frappés du bon sens, ne protègent pas, en cas d’achat sur plan, des retards et malfaçons.


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