L'eau sous très haute surveillance à l'occasion de la cop21

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Veolia et le RAID vont assurer une protection spéciale des réseaux d'eau du Bourget pour déjouer d'éventuelles attaques lors de la conférence.
«L'enjeu pour la COP21, c'est qu'il y aura des personnalités, de la population et donc de la communication, et qu'un terroriste peut très bien profiter de ce rassemblement pour frapper et envoyer un signal fort», alerte Jean-Louis Fiamenghi, directeur de la sûreté de Veolia, nommé en 2012 après avoir notamment dirigé le RAID de 2004 à 2007. Veolia et le RAID vont assurer une protection spéciale des réseaux d'eau du Bourget où se tient la COP21.

Jeudi 19 novembre, le premier ministre, Manuel Valls a évoqué le risque d'attaques chimiques ou bactériologiques en France avant de se raviser au JT de France 2 évoquant un risque «extrêmement limité». Ce risque avait également été mis en avant, le 14 novembre, lendemain des attentats, lors de la publication d'un arrêté autorisant, à titre dérogatoire, l'acquisition massive, le stockage, la distribution et la prescription d'un antidote aux «neurotoxiques organophosphorés» qui sont des armes chimiques dangereuses. Autant de faits et de paroles qui ont alimenté l'appréhension d'une attaque chimique.

Dispositif de sécurité depuis janvier
Quoi qu'il en soit, le réseau d'eau, qui alimente le site du Bourget, demeure sous haute surveillance. Tout est prêt pour parer une éventuelle attaque chimique ou bactériologique. «Des capteurs mis en place par Veolia, en liaison avec les unités antiterroristes, nous permettront d'avoir une remontée directe si quelqu'un verse des substances dans les circuits et d'alerter rapidement la population. En cas de localisation de la menace, les unités d'intervention, dont le RAID, sont prêtes à intervenir», a indiqué Jean-Louis Fiamenghi.

En comptant les délégués des 195 pays participants, les représentants de la société civile, les journalistes et les personnes chargées du fonctionnement de la conférence, de 40.000 à 45.000 personnes sont attendues sur le site de la COP21 jusqu'au 11 décembre. Mais Veolia avait déjà adapté son dispositif de sécurité après les attentats de janvier. Tout comme Eau de Paris qui compte 3 millions de consommateurs pour 478.000 m3 d'eau consommée par jour.

Pas de menace particulière
«Nous sommes déjà au maximum de ce que nous pouvons faire pour assurer la sécurité de l'eau. Depuis janvier 2015, nous appliquons le plus haut niveau de protection», indique Célia Blauel, présidente d'Eau de Paris et adjointe à la maire de Paris. Par exemple? Les six sites d'importance vitale sont clôturés, placés sous vidéosurveillance, surveillés aussi physiquement par des agents. En outre, seul le personnel de service et habilité est autorisé à entrer sur les lieux après avoir été fouillé. Enfin, en cas de problème, des capteurs, installés sur place, alertent le centre de veille opérationnel qui peut piloter à distance l'ensemble des infrastructures. Tout est organisé afin que les forces de l'ordre puissent intervenir rapidement. «Ces sites sont de véritables forteresses», insiste Célia Blauel.

La présidente d'Eau de Paris prend au sérieux les craintes d'attaques mais précise que tout est mis en place pour y faire face. «On injecte une petite dose de chlore pour assurer l'hygiène de l'eau. Le niveau de chlore est mesuré tout au long de son parcours entre le site de production et le robinet. S'il chute, on peut isoler le secteur qui contient l'eau «contaminée» sans interrompre tout le circuit», souligne Célia Blauel.

Et puis si l'eau de la Seine, qui fait partie des sources, est contaminée, il y aura toujours 100 autres points de captage. Mais, «à l'heure actuelle, sur l'ensemble de la France, il n'y a pas eu de menace nucléaire, bactériologique et chimique» rassurent le directeur de la sûreté de Veolia et la présidente d'Eau de Paris.

http://www.lefigaro.fr/societes/201...ute-surveillance-a-l-occasion-de-la-cop21.php

mam
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
suite à http://www.bladi.info/threads/changements-climatiques-conference-paris.403858/page-4#post-14134268

COP 21 : pas de marche à Paris
mais une place de la République recouverte de chaussures

Des chaussons de bambins, des bottes remplies de fleurs, des baskets accompagnées d’un mot pour la planète : plusieurs milliers de chaussures ont recouvert dimanche matin la place de la République à Paris, d’où devait partir la marche pour le climat, annulée après les attentats de Paris. Ce gigantesque parterre, qui recouvre un bon tiers de la place de la République, est «un monument symbole de la détermination des gens à être écoutés», explique Emma Ruby Sachs, directrice adjointe d’Avaaz, mouvement mondial de mobilisation citoyenne, à l’initiative de l’opération.

La statue au centre de cette place s’est imposée aux Parisiens comme lieu de rassemblement et mémorial spontané après les attentats qui ont endeuillé la capitale le 13 novembre.

Tous les souliers ont été orientés vers la place de la Nation, où la manifestation devait s’achever. «C’est une expérience incroyable que de déambuler entre ces milliers de paires. Les gens peuvent ressentir la douleur des voix réduites au silence mais aussi l’espoir que cette conférence puisse sauver la planète», développe-t-elle. Les bras chargés de trois paires, Raphaël, 24 ans, doctorant à Louvain-la-Neuve (Belgique), est venu exprès de Bruxelles pour participer à l’événement. «C’était plus important pour moi de pouvoir manifester, mais au moins, ça montre que beaucoup de personnes se seraient déplacées», se console-t-il.

Parmi les chaussures d’anonymes, se sont glissées quelques paires VIP : les runnings du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, les bottines de l’actrice Marion Cotillard, les talons aiguilles de la célèbre styliste Vivienne Westwood. «Même le pape François a envoyé une paire», ajoute une membre de la campagne Avaaz.

La marche pour le climat prévue à la veille de l’ouverture de la COP21 avait été annulée à la suite de l’interdiction de manifester décrétée dans le cadre de l’état d’urgence imposé en France après les attentats.

Un peu plus loin, à proximité du Bataclan, où 90 personnes ont été tuées lors des attentats, plusieurs représentants de communautés des îles Pacifique et d’Amérique latine, vêtus de leurs habits traditionnels, ont organisé «une cérémonie d’apaisement» faite de chants, de danses guerrières et de poésie pour associer la mémoire des victimes à l’urgence climatique.

Par ailleurs, une chaîne humaine a commencé à se former le long du boulevard Voltaire, qui relie la place de la République à Nation. Sur le trottoir, plusieurs milliers de manifestants se prennent par les mains entre Oberkampf et Nation, certains sautant et criant «Plus chaud que le climat». Beaucoup ont apporté des pancartes sur lesquelles on peut lire «Ils ne sont grands que si nous sommes à genoux» ou encore «Ils exploitent, ils polluent, ils profitent! l’urgence est sociale et climatique».

libération

mam


 
Haut