L'école française, cancre en arabe

Espiegle69

Evil Halouf
Trois millions de personnes le parlent en France. Pourtant, il y est peu ou mal enseigné. Par manque de volonté politique, par crainte du communautarisme. Quitte à abandonner le terrain aux associations religieuses.

Au lycée Jacquard, dans le 19e arrondissement de Paris, ils sont près de deux cents chaque semaine. Deux cents élèves de la seconde à la terminale, issus d'une quarantaine de lycées, qui étudient l'arabe en « enseignement inter-établissements ». « Très motivés »,selon le proviseur adjoint, Damien Lucas, ils viennent souvent de loin, un soir ou le mercredi après-midi. Chaque année, leur nombre augmente de plusieurs dizaines. A Paris, seulement huit lycées et trois collèges proposent l'arabe en langue vivante — tous situés rive droite. Le courrier officiel du rectorat qui, en 2012, incitait sept établissements de la rive gauche à les imiter a essuyé sept refus... « La rareté des classes d'arabe est un mystère pour moi, reconnaît Damien Lucas. C'est une richesse pour l'établissement, et un élément positif à verser au dialogue entre les différentes composantes de notre société. »

Langue officielle de vingt-cinq pays, l'arabe est l'une des six langues de l'ONU. Environ trois millions de personnes le parlent en France, où son enseignement a une longue histoire : entré au Collège de France à la fin du XVIe siècle, il est au programme de l'Ecole spéciale des langues orientales dès sa création, en 1795. L'agrégation d'arabe existe depuis 1905, le Capes depuis 1975. Xavier North, ancien délégué général à la langue française et aux langues de France, énonce « un triste paradoxe : nous sommes l'un des seuls pays occidentaux à offrir un enseignement de l'arabe au sein de l'école publique, et dont le patrimoine intellectuel compte d'immenses arabisants. Cette belle tradition est contrecarrée par ce qu'il faut bien appeler une ghettoïsation de cet apprentissage. » A l'Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales), le professeur Luc Deheuvels résume : « Dans un contexte où tout ce qui a trait à l'islam est suspect, l'enseignement de l'arabe souffre d'une mauvaise image. Nous devons pourtant le considérer comme une grande langue de la mondialisation, et plus seulement comme celle d'une communauté religieuse. »

Sacralisé par le Coran, au VIIe siècle, l'arabe en est indissociable : souvent, l'étude du texte fondateur est intimement liée à celle de la langue. Réussir à laïciser l'apprentissage de l'arabe n'est pas une petite affaire, comme on le voit à l'école primaire. Il y est étudié par près de quarante mille élèves, dans le cadre des Elco (enseignements de langue et de culture d'origine). Créés dans les années 1970, au départ pour les enfants d'immigrés, ces cours sont dispensés par des enseignants étrangers, selon des accords bilatéraux entre la France et les pays concernés (1) . La notion de laïcité y est parfois totalement absente. Une ancienne inspectrice se souvient « avoir vu des versets du Coran dans des cahiers de CE2, ou des enseignants inscrire au tableau la date de l'hégire, le calendrier musulman ! » Maintes fois critiqués pour leur médiocrité linguistique et leur risque de « renforcer les références communautaires », selon un rapport du défunt Haut Conseil à l'intégration, les Elco, de plus, « ont eu poureffet perversl'absence de développement d'un enseignement franco-français », selon Bernard Godard, ancien spécialiste de l'islam au ministère de l'Intérieur.

 

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Evil Halouf
Démonstration au collège et au lycée. Ici, les cours d'arabe sont assumés par l'Education nationale et ne se réfèrent jamais au Coran. Mais ils ne concernent plus que sept mille six cents collégiens et lycéens dans le public — où ils sont déjà vingt-et-un mille trois cents à apprendre le chinois. « On conserve des Elco très contestables pour maintenir un contact avec la culture d'origine, et ce besoin disparaîtrait en sixième, quand les cours dépendent de l'Etat ?C'est absurde »,raille Bernard Godard. Dans soixante-quatre départements, aucun collège n'enseigne l'arabe ; dans trente-trois, aucun lycée. Rien, par exemple, dans toute la Corse, l'Oise ou la Seine-et-Marne. A Lyon, Alice, 15 ans, passionnée par cette langue, a dû suivre les cours à distance du Cned, comme environ deux mille élèves. « Les collèges qui le proposent sont en grande banlieue, à Vaulx-en-Velin ou à Vénissieux. On sent bien la stigmatisation qu'implique cette offre marginalisée », regrette sa mère.

Le chinois, la musique, le théâtre : pour rendre leur établissement attrayant, principaux et proviseurs pensent à tout... sauf à l'arabe. « Ce sera le souk » ; « Mon collège deviendrait l'antichambre de la prison » ; « Mes élèves juifs seraient choqués »... Des arguments stupéfiants pour les inspecteurs d'arabe qui les rapportent. Bruno Levallois, ancien inspecteur général de l'Education nationale, s'emporte : « On confond tout : la langue arabe et l'islam, la population arabophone et la délinquance. Un recteur du Midi m'a dit : ''Je ne veux pas d'ayatollahs chez moi." Un autre, dans le Rhône, était tout fier d'avoir nommé un professeur d'arabe... en prison ! » Certains collèges proposent l'arabe mais dissuadent les familles d'y inscrire leurs enfants. Yahya Cheikh, agrégé chargé des cours au lycée Jacquard, se souvient d'un principal de banlieue parisienne qui préférait conseiller l'espagnol : « Il espérait qu'avec moins d'élèves la classe d'arabe fermerait. » A Lille, un projet de cursus bilangue anglais-arabe s'est heurté au refus d'un établissement, qui arguait le manque de place, et au chantage d'un autre, qui voulait bien accueillir la langue arabe, à condition d'ouvrir aussi une classe de chinois ! « Le virage est encore à prendre, confirme l'inspecteur général d'arabe Michel Neyreneuf. Nous avons besoin de construire des générations de bons arabisants, cette langue offre de larges perspectives économiques et culturelles. Mais les recteurs et chefs d'établissement convaincus sont encore trop rares. »
 

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Evil Halouf
Sans compter les gouvernants. Contrairement à l'allemand, ou plus récemment au chinois, jamais l'arabe n'a bénéficié d'une politique volontariste pour promouvoir son enseignement. L'agrégation et le Capes sont à géométrie variable — cette année, huit postes sont ouverts (quatre pour chaque épreuve), mais le Capes n'en offrait ni en 2011, ni en 2013, ni en 2014. Des établissements manquant de personnel embauchent des profs contractuels ; mais des diplômés sont envoyés dans des lieux sans élèves, comme cette agrégée nommée dans l'académie d'Amiens, qui ne compte plus de classe d'arabe ! En 2012, Vincent Peillon, alors ministre de l'Education nationale, déclarait : « L'enseignement de l'arabe doit être un axe de développement stratégique pour le ministère. » Un groupe de travail avait mis au point, à l'époque, un document vantant l'intérêt de cette langue aux chefs d'établissement. Le ministre a changé (deux fois), et la brochure est restée dans un tiroir.

« Nous ne sommes pas aidés par la géopolitique », soupire Michel Neyreneuf. A peine nommée, à l'été 2014, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem était victime d'une fausse circulaire sur les réseaux sociaux (une enquête est en cours) : elle y aurait encouragé les maires à instaurer des cours d'arabe. « Son cabinet est tétanisé par le sujet, estime Bruno Levallois, l'ancien inspecteur général qui participait au groupe de travail du ministère Peillon. Avec le FN en embuscade, tout ce qui touche à l'arabité en France est extrêmement sensible. La ministre est ligotée. » Par crainte d'être accusée de promouvoir sa culture d'origine, elle serait empêchée de développer l'enseignement de l'arabe... Une explication qui fait bondir Pierre-Louis Reymond, professeur en classes préparatoires à Lyon : « A elle de laisser ses peurs au vestiaire ! Quand on gouverne, il faut être courageux. » Malgré nos demandes répétées, le ministère n'a pas souhaité participer à notre enquête.

En attendant, tout continue de reposer sur l'enthousiasme des recteurs ou chefs d'établissement convaincus. Les classes bilangues ou les sections internationales qui ouvrent sont des succès, comme au collège Louis-Germain de Saint-Jean-de-Védas, près de Montpellier. « On a eu du mal à recruter au départ, mais cette année nous avons vingt élèves en sixième », témoigne Batoul Wellnitz, professeur d'arabe, qui espère « sortir cette langue des quartiers difficiles et la faire accéder, à terme, à une mixité sociale. » En région parisienne, une enseignante (elle requiert l'anonymat) raconte que dans son collège-lycée les classes d'arabe font le plein, à vingt-sept élèves, et refusent des demandes. « Les familles commencent à se rendre compte que l'arabe peut ouvrir des perspectives et qu'il vaut mieux l'apprendre à l'école,espère-t-elle. Pour la première fois, aux portes ouvertes du lycée, j'ai entendu des critiques sur les cours de la mosquée voisine. »
 

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Evil Halouf
Car si l'école est frileuse, les associations, souvent religieuses, investissent en force le terrain. Yahya Cheikh étudie depuis des années cette offre en pleine croissance. « Elle est impossible à mesurer exactement, mais j'estime qu'au moins trois cent mille personnes, en France, étudient l'arabe en dehors de l'Education nationale. » Toutes les mosquées (elles sont deux mille trois cents) proposent des cours. A Argenteuil, à la grande mosquée Al-Ihsan, le dimanche après-midi, le premier étage résonne des voix enfantines qui récitent en classe les sourates du Coran. Tout fiers, des élèves de 6 ans tracent au tableau les lettres qu'ils ont appris à écrire. Près de huit cents enfants, de 5 à 17 ans, suivent ici des cours une demi-journée par semaine : deux heures de langue, une heure de Coran, une heure d'« éducation islamique ». « Avec des enseignants différents, précise le directeur, Mourad Khoutri, par ailleurs prof de maths dans un collège voisin. Le jour des inscriptions, il y a la queue dès 7 heures du matin. » La mosquée a ouvert en 2001 dans cet ancien garage Renault de 8 000 mètres carrés, aujourd'hui lieu de prière pour plus de dix mille fidèles. Le fondateur algérien, Abdelkader Achebouche, 84 ans, explique : « Nous avons tout de suite eu une demande forte pour des cours d'arabe, mais aussi d'éducation musulmane. »Ici, la langue est étroitement mêlée à la religion, même si théoriquement l'école est ouverte à tous.

Comme à La Courneuve, à l'Institut Formation Avenir, installé dans un ancien atelier de charcuterie, peint en blanc et bleu clair — « les couleurs du bled », s'amuse le directeur Habib Mokni, qui fut en Tunisie l'un des fondateurs du mouvement Ennahda. L'école, sans subvention (ni publique, ni privée, ni d'une mosquée), enseigne l'arabe et la « morale musulmane » à plus de quatre cents enfants. « A chaque crise de société impliquant la communauté arabe, la demande augmente,constate Habib Mokni. Quand les musulmans se sentent rejetés, ils se replient dans un réflexe protectionniste, et la langue est un marqueur fort d'identité. Mais l'attente religieuse est secondaire : si les familles trouvaient une offre sérieuse d'arabe à l'école, on aurait moins d'élèves ! »
 

Espiegle69

Evil Halouf
Pour rehausser la qualité de ces cours associatifs et former les professeurs, Ahmed Dabbabi a cocréé en 2007 un Observatoire européen de l'enseignement de la langue arabe. « Nous travaillons pour améliorer la pédagogie et sortir l'enseignement des mosquées. Mais le Coran est une immense référence linguistique, on ne peut pas le distinguer de la grammaire, de la syntaxe, de toute la rhétorique de la langue. Notre culture est basée sur ce livre, qui a fait à la fois notre langue et notre religion,explique-t-il. Ce n'est pas une raison pour nous regarder comme des fous dangereux ! » Car le développement de ces cours privés, échappant à tout contrôle, nourrit le fantasme. Bernard Godard, l'ancien « monsieur Islam » du ministère de l'Intérieur, en convient : « Leur existence est admise, et personne, ni les Renseignements, ni aucune structure de contrôle, ne met son nez dedans. Il ne faut pas s'imaginer que ces classes sont tenues par des extrémistes, mais elles diffusent une langue purement liturgique, et non une langue vivante de communication. »

Les principaux dangers de cet enseignement sont sa piètre qualité et la communautarisation qu'il entraîne. Le professeur Yahya Cheikh confirme : « Ces cours ne sont pas des fabriques de djihadistes, mais ils impliquent un prosélytisme indirect : leur enseignement ne repose pas sur les valeurs de la République. Ils n'ont par exemple aucune notion de la laïcité. » On y rencontre souvent critiques des mariages mixtes ou négation de l'égalité des sexes... « Dans l'association, pourtant laïque, où allait mon fils, témoigne cette mère de l'Essonne, dont le mari est marocain, les enseignantes étaient toutes voilées. C'est déjà de la religion ! Nous étions le seul couple mixte, et personne ne m'adressait la parole. » Depuis, elle s'est résolue à faire deux heures de trajet le samedi matin pour emmener son enfant aux cours de l'Institut du monde arabe (IMA), à Paris, où la demande explose. Nada Yafi, directrice du centre de langues de l'IMA, fréquenté par deux mille élèves, dont trois cents jeunes de 5 à 16 ans, témoigne : « On sent un grand besoin d'enseignement laïc et lié à la culture. L'arabe est la langue du Coran, mais aussi des chrétiens d'Orient, de la Renaissance arabe, d'un immense patrimoine littéraire et scientifique ! »

Alors que le Golfe est en pleine croissance économique, que des chaînes arabophones existent dans tous les pays, les librairies regorgent de méthodes, lexiques, manuels de grammaire. Apprendre l'arabe est un besoin et la manière de l'enseigner, un enjeu. « L'arabe à l'école de la République, c'est une occasion manquée, soupire Brigitte Trincard-Tahhan, ancienne enseignante. On aurait pu en faire une discipline de référence laïque, si l'on avait osé le considérer comme une langue d'excellence, à l'image du latin. » Il n'est peut-être pas trop tard. La demande des familles est là ; la volonté des enseignants aussi (près de cent candidats ont présenté leur copie au jury d'agrégation 2015) ; les grandes écoles (HEC, Polytechnique, Centrale...) ont déjà compris l'intérêt de cette langue, qu'elles enseignent toutes. Comme l'explique cette mère lyonnaise, dont le fils va à la grande mosquée faute de cours à l'école, « être arabe dans ce pays aujourd'hui, c'est compliqué. A l'adolescence, ces jeunes sont en pleine quête identitaire. L'Education nationale doit intégrer la langue de leurs origines, pour changer l'image d'eux-mêmes que leur renvoie l'école. L'Etat a le devoir de s'en mêler ».

Source: Télérama
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Ils sont déchirés : enseigner l'arabe, ce serait lui accorder un statut de langue aussi digne que les autres, ce qu'une certaine pseudo "République" ne veut pas faire. Elle a combattu cette langue pendant plus d'un siècle en Algérie, et elle souhaite ardemment que les français d'origine arabe méprisent cette langue. C'est un membre de son haut conseil à l'intégration qui a osé affirmer un jour que "l'arabe n'est pas une langue qui permet de réfléchir".

D'un autre côté, cette "République" panique parce qu'elle pensait décourager les élèves à apprendre l'arabe, et elle voit que c'est tout le contraire qui se produit. Alors elle veut récupérer cette langue pour "laïciser" la civilisation arabo-musulmane, mais elle ne sait pas que ça ne fonctionnera pas ...

Accorder une dignité à l'arabe, c'est accorder une dignité à l'Islam : l'un ne va pas sans l'autre. Ils s'en rendront compte ...
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Le chinois, la musique, le théâtre : pour rendre leur établissement attrayant, principaux et proviseurs pensent à tout... sauf à l'arabe. « Ce sera le souk » ; « Mon collège deviendrait l'antichambre de la prison » ; « Mes élèves juifs seraient choqués »...Des arguments stupéfiants pour les inspecteurs d'arabe qui les rapportent. Bruno Levallois, ancien inspecteur général de l'Education nationale, s'emporte : « On confond tout : la langue arabe et l'islam, la population arabophone et la délinquance. Un recteur du Midi m'a dit : ''Je ne veux pas d'ayatollahs chez moi." Un autre, dans le Rhône, était tout fier d'avoir nommé un professeur d'arabe... en prison !

:confused:

C'est pire que ce que je pensais ...
 
Ils sont déchirés : enseigner l'arabe, ce serait lui accorder un statut de langue aussi digne que les autres, ce qu'une certaine pseudo "République" ne veut pas faire. Elle a combattu cette langue pendant plus d'un siècle en Algérie, et elle souhaite ardemment que les français d'origine arabe méprisent cette langue. C'est un membre de son haut conseil à l'intégration qui a osé affirmer un jour que "l'arabe n'est pas une langue qui permet de réfléchir".

D'un autre côté, cette "République" panique parce qu'elle pensait décourager les élèves à apprendre l'arabe, et elle voit que c'est tout le contraire qui se produit. Alors elle veut récupérer cette langue pour "laïciser" la civilisation arabo-musulmane, mais elle ne sait pas que ça ne fonctionnera pas ...

Accorder une dignité à l'arabe, c'est accorder une dignité à l'Islam : l'un ne va pas sans l'autre. Ils s'en rendront compte ...
Le chinois, la musique, le théâtre : pour rendre leur établissement attrayant, principaux et proviseurs pensent à tout... sauf à l'arabe. « Ce sera le souk » ; « Mon collège deviendrait l'antichambre de la prison » ; « Mes élèves juifs seraient choqués »...Des arguments stupéfiants pour les inspecteurs d'arabe qui les rapportent. Bruno Levallois, ancien inspecteur général de l'Education nationale, s'emporte : « On confond tout : la langue arabe et l'islam, la population arabophone et la délinquance. Un recteur du Midi m'a dit : ''Je ne veux pas d'ayatollahs chez moi." Un autre, dans le Rhône, était tout fier d'avoir nommé un professeur d'arabe... en prison !

:confused:

C'est pire que ce que je pensais ...

Quand tu sais que ce sont ces gens là qui te cite la laïcité, le respect de la loi et des valeurs etc...pour justifier tel ou tel interdiction tu comprends vite qu'entre la forme et le fond il y a un fossé.

C'est pour ça qu'on est très méfiant à l'égard des beaux discours républicain de la part de ces petits manipulateur, rien à avoir avec un prétendu intégrisme islamique mal assumé.
 
Pour ma part, je suis pas contre en option, mais il faudrait d'abord que nos enfants sachent parler et écrire le français. Quand je reçois certains mails pro, c'est affligeant. Et puis l'anglais surtout comme 2eme langue. Après, l'arabe, l'espagnol ou l'allemand au choix de chacun. Il me semble d'ailleurs qu'il y a des choses qui bougent à ce niveau.
 
mais enfin, de quoi nous plaignons nous ? Les Français ont colonisé nos parents pour leur imposer le Français et les civiliser , pas pour développer la langue du Coran

actuellement ils en sont à craindre la colonisation à rebours ...et les extrémistes en tirent profit. Mettez les à la porte avant que par leur nombre ils imposent l'Arabe comme langue nationale .
 
I

Accorder une dignité à l'arabe, c'est accorder une dignité à l'Islam : ...
Pourquoi? Ce que tu dis là implique de faire une égalité entre langue arabe = Islam. Crois-tu qu'elle soit juste?
Je n'aime pas l'idée d'associer aussi étroitement une langue à une religion. Je trouve que c'est un danger ; pour la langue, et pour la religion.
par contre il n'y a aucune raison de ne pas proposer l'arabe en seconde langue parmi les choix possibles. Si j'avais eu cette possibilité au collège, j'en aurais fait.
 
Et je parie qu'en plus vous étiez en petit nombre dans les classes...conditions idéales pour apprendre une langue.
C'est vrai que les enseignants de langues dites "rares" sont souvent très motivés pour faire partager leur amour de la langue qu'ils enseignent. Et c'est contagieux.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Je ne sais pas pour le collège , mais perso je l'ai appris en école d'ingé et terminé par un certificat d'arabe standard à la Sorbonne ( de fait ce n'est qu'un faible niveau ), j'ai trouvé l'enseignement de bonne qualité.
 
la france veut faire croire aux gens que l'arabe est une langue morte, ils ne veulent pas que les gens l'aprennent car ils auront plus facilenebt acces au Coran.

meme dans le metro ils nettent le francais l'allemand l'espagnol l'anglais mais pas l'arabe.

quand un enfants est bilingue du francais/anglais c'est tres bien mais quand c'est le francais/arabe sa devient un handicap va savoir pourquoi...
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
la france veut faire croire aux gens que l'arabe est une langue morte, ils ne veulent pas que les gens l'aprennent car ils auront plus facilenebt acces au Coran.

meme dans le metro ils nettent le francais l'allemand l'espagnol l'anglais mais pas l'arabe.

quand un enfants est bilingue du francais/anglais c'est tres bien mais quand c'est le francais/arabe sa devient un handicap va savoir pourquoi...
Remarque étrange ...
Pourquoi pas l'hindi ?
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Chassez le naturel et il revient par la fenêtre. Non! Arabe ne veut pas dire islam. Mais vous pouvez rêver.

Quel naturel ?

Je n'ai pas dit que l'Islam était égal aux arabes, mais que la civilisation arabo-musulmane est basée sur l'Islam !

Ce que je dis ne vient pas uniquement de mon imagination, combattre l'arabe a toujours été vu comme le meilleur moyen de combattre l'Islam !
 
il y a combien de gens qui comprennen l'arabe et combien qui comprennent l'allemand ?

il y en a combien qui comprennent l'arabe et combien qui comprennent le hindi?
la france veut faire croire aux gens que l'arabe est une langue morte, ils ne veulent pas que les gens l'aprennent car ils auront plus facilenebt acces au Coran.

meme dans le metro ils nettent le francais l'allemand l'espagnol l'anglais mais pas l'arabe.

quand un enfants est bilingue du francais/anglais c'est tres bien mais quand c'est le francais/arabe sa devient un handicap va savoir pourquoi...


il y a combien de gens qui comprennen l'arabe et combien qui comprennent l'allemand ?

il y en a combien qui comprennent l'arabe et combien qui comprennent le hindi?

Moi je propose le Lingala,le Malinké et le Créole dès la maternelle,
N'exagères pas! dans le metro c'est normal ,la majorité des arabophones parlent français et surtout n'ont pas un apport significatif en devises comme pourrait l'avoir un touriste allemand,japonais ou américain.

A contrario,je travaille dans le social et nos brochures sont très souvent traduites en arabe,russe et certaines langues africaines et surement pas en suédois ou norvégien car c'est pas le genre de personnes que nous recevons.
 
Moi je propose le Lingala,le Malinké et le Créole dès la maternelle,
N'exagères pas! dans le metro c'est normal ,la majorité des arabophones parlent français et surtout n'ont pas un apport significatif en devises comme pourrait l'avoir un touriste allemand,japonais ou américain.

A contrario,je travaille dans le social et nos brochures sont très souvent traduites en arabe,russe et certaines langues africaines et surement pas en suédois ou norvégien car c'est pas le genre de personnes que nous recevons.

il y a plein d'egyptien sa fais des annees ils sont en france ils ne savent meme pas parler francais

il y a des touristes du golf ils ne comprennent pas tous le francais.

tu compare l'arabe qui est parler par des millions de personne a des langues de tribus
 
il y a plein d'egyptien sa fais des annees ils sont en france ils ne savent meme pas parler francais

il y a des touristes du golf ils ne comprennent pas tous le francais.

tu compare l'arabe qui est parler par des millions de personne a des langues de tribus
Les touristes du Golf sont tous éduqués et parlent anglais ,quand bien meme,de 1 ils ne prennent jamais le metro et si c'est le cas on devrait faire une exception pour une centaine de personnes par an?
quant aux egyptiens c'est pas la faute de la Ratp s'ils ne parlent pas français.J'en reviens à ma conclusion ,la Ratp , les parisiens et touristes n'ont pas besoin de la langue arabe pour s'orienter dans le métro ou dans Paris,par contre je te l'accorde ça peut leur etre utile pour négocier le gramme de teushi vers Barbès..
 
Les touristes du Golf sont tous éduqués et parlent anglais ,quand bien meme,de 1 ils ne prennent jamais le metro et si c'est le cas on devrait faire une exception pour une centaine de personnes par an?
quant aux egyptiens c'est pas la faute de la Ratp s'ils ne parlent pas français.J'en reviens à ma conclusion ,la Ratp , les parisiens et touristes n'ont pas besoin de la langue arabe pour s'orienter dans le métro ou dans Paris,par contre je te l'accorde ça peut leur etre utile pour négocier le gramme de teushi vers Barbès..

si je suis ta conclusion les allemand espagnol ect... n'ont pas besoin de leurs langues dans nos metro pour s'orienter, mais c'est le cas... enfin bref

et toi tu est quel origine qu'on rigole
 
A

AncienMembre

Non connecté
Accorder une dignité à l'arabe, c'est accorder une dignité à l'Islam : l'un ne va pas sans l'autre. Ils s'en rendront compte ...

Attention... tu confirmes finalement leurs craintes.

Il ya de grands écrivains et poètes arabes chrétiens qui ont fait revivre l'arabe sous sa forme moderne: Hanna (prénom arabe/ araméen (?) de Jean) Minah, Jabran Khalil Jabran, Elia Abu Madhi, Mae Ziadah , etc., tout comme de grands noms musulmans: Mustapha Lotfi Al Manfaluti, Najib Mahfoud, Alaa Aswani, Ghada Samman, Badr Shaker Sayyab, Mahmoud Darwich, Nizar Kabbani, Nawal Saadaoui, Ahlam Mosteghanemi, etc.

Ces écrivains et ces poètes seront mieux comme référence dans un premier temps, une introduction à la langue arabe avant de passer à des références plus anciennes.

Dans un contexte hyper politisé comme le cas français, il n'est pas sage d'inclure les versets coraniques, c'est un frein à la langue arabe qui est la langue maternelles des musulmans, chrétiens, juifs, athées et agnostiques Arabes.

Protégez la religion des attaques en la gardant à l'écart et n'acceptez pas qu'on associe toute une culture à une religion.
 
A

AncienMembre

Non connecté
Quel naturel ?

Je n'ai pas dit que l'Islam était égal aux arabes, mais que la civilisation arabo-musulmane est basée sur l'Islam !

Ce que je dis ne vient pas uniquement de mon imagination, combattre l'arabe a toujours été vu comme le meilleur moyen de combattre l'Islam !

Pourtant, la majorité des traducteurs des écrits grecs et autres, les contributeurs à la création de cette civilisations, étaient non-musulmans.
 
il y a combien de gens qui comprennen l'arabe et combien qui comprennent l'allemand ?

il y en a combien qui comprennent l'arabe et combien qui comprennent le hindi?
Je dois te féliciter de répondre à cet individu ( cf ses posts) de façon polie et rationnelle sans lui faire remarquer qu'il
écrit des âneries. Âneries révélatrices de sa xénophobie d'ailleurs.
 
Moi je propose le Lingala,le Malinké et le Créole dès la maternelle,
N'exagères pas! dans le metro c'est normal ,la majorité des arabophones parlent français et surtout n'ont pas un apport significatif en devises comme pourrait l'avoir un touriste allemand,japonais ou américain.

A contrario,je travaille dans le social et nos brochures sont très souvent traduites en arabe,russe et certaines langues africaines et surement pas en suédois ou norvégien car c'est pas le genre de personnes que nous recevons.
C'est navrant. Tu justifies le fait que les indications dans le metro ne sont pas faites en arabe, alors que probablement des milliers d'usagers qui lisent l'arabe ne lisent pas le français, par le fait qu'ils sont pauvres!
 
Les touristes du Golf sont tous éduqués et parlent anglais ,quand bien meme,de 1 ils ne prennent jamais le metro et si c'est le cas on devrait faire une exception pour une centaine de personnes par an?
quant aux egyptiens c'est pas la faute de la Ratp s'ils ne parlent pas français.J'en reviens à ma conclusion ,la Ratp , les parisiens et touristes n'ont pas besoin de la langue arabe pour s'orienter dans le métro ou dans Paris,par contre je te l'accorde ça peut leur etre utile pour négocier le gramme de teushi vers Barbès..
Tu t'enfonces...
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
la france veut faire croire aux gens que l'arabe est une langue morte, ils ne veulent pas que les gens l'aprennent car ils auront plus facilenebt acces au Coran.

meme dans le metro ils nettent le francais l'allemand l'espagnol l'anglais mais pas l'arabe.

quand un enfants est bilingue du francais/anglais c'est tres bien mais quand c'est le francais/arabe sa devient un handicap va savoir pourquoi...

Ahlan,

Ou quand l'arabe est réduit à sa dimension religieuse. C'est raciste non ?
Et donc ils devraient apprendre l'arabe coranique ? Le standard c'est un peu chaud pour lire le coran .
Mais le coranique c'est comme le grégorien de la bible. Une langue morte non ?
Ilaliqa
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
il y a combien de gens qui comprennen l'arabe et combien qui comprennent l'allemand ?

il y en a combien qui comprennent l'arabe et combien qui comprennent le hindi?
En France il y a sans doute plus d'indiens ne parlant pas français que d'arabes ne parlant pas français . Le but d'une annonce ratp est d'être comprise du nombre le plus large possible de touristes, pas de flatter l'orgueil d'une communauté .
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
Ils sont déchirés : enseigner l'arabe, ce serait lui accorder un statut de langue aussi digne que les autres, ce qu'une certaine pseudo "République" ne veut pas faire. Elle a combattu cette langue pendant plus d'un siècle en Algérie, et elle souhaite ardemment que les français d'origine arabe méprisent cette langue. C'est un membre de son haut conseil à l'intégration qui a osé affirmer un jour que "l'arabe n'est pas une langue qui permet de réfléchir".

D'un autre côté, cette "République" panique parce qu'elle pensait décourager les élèves à apprendre l'arabe, et elle voit que c'est tout le contraire qui se produit. Alors elle veut récupérer cette langue pour "laïciser" la civilisation arabo-musulmane, mais elle ne sait pas que ça ne fonctionnera pas ...

Accorder une dignité à l'arabe, c'est accorder une dignité à l'Islam : l'un ne va pas sans l'autre. Ils s'en rendront compte ...
Aie les polonais, italiens, portugais ,hongrois ne sont pas considérés comme digne dans la république . Dites leur ils ne savaient pas. Et une fois vous réduisez le français d'origine berbère, kabyle , arabe a une religion. C'est raciste.
Ilaliqa
PS la république a combattu toutes les langues dans ses territoires parlez en aux bretons, occitans,...
Parce que la France c'est une langue.
Et dans l'esprit de l'époque l'Algérie avait vocation à être une région française , elle a donc été du point de vue linguistique traitée comme une région française. Ce n'est pas une approbation de ma part, c'est une réalité historique. C'est la différence avec les colonies britanniques qui n'ont jamais eu vocation à rejoindre le royaume uni.
 
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