Bonjour partido @Hibou57 !
Bonjour normalno @UNIVERSAL !
Voici ce que Leibniz, ce philosophe déglingo, écrit dans sa "monadologie" :
53. Or, comme il y a une infinité d’univers possibles dans les Idées de
Dieu et qu’il n’en peut exister qu’un seul, il faut qu’il y ait une raison
suffisante du choix de Dieu, qui le détermine à l’un plutôt qu’à l’autre.
54. Et cette raison ne peut se trouver que dans la convenance, ou dans les
degrés de perfection, que ces mondes contiennent ; chaque possible ayant
droit de prétendre à l’existence à mesure de la perfection qu’il enveloppe.
55. Et c’est ce qui est la cause de l’existence du meilleur, que la sagesse
fait connaître à Dieu, que sa bonté le fait choisir, et que sa puissance le fait
produire.
[...]
86. Cette Cité de Dieu, cette Monarchie véritablement universelle est un
Monde Moral, dans le monde Naturel, et ce qu’il y a de plus élevé et de plus
divin dans les ouvrages de Dieu : et c’est en lui que consiste véritablement la
gloire de Dieu, puisqu’il n’y en aurait point, si sa grandeur et sa bonté
n’étaient pas connues et admirées par les esprits, c’est aussi par rapport à cette
Cité divine qu’il a proprement de la Bonté, au lieu que sa sagesse et sa
puissance se montrent partout.
87. Comme nous avons établi ci-dessus une Harmonie parfaite entre deux
Règnes naturels, l’un des causes Efficientes, l’autre des Finales, nous devons
remarquer ici encore une autre harmonie entre le règne Physique de la Nature
et le règne Moral de la Grâce, c’est-à-dire, entre Dieu considéré comme
Architecte de la Machine de l’univers, et Dieu considéré comme Monarque de
la Cité divine des Esprits.
88. Cette Harmonie fait que les choses conduisent à la Grâce par les voies
mêmes de la Nature, et que ce globe par exemple doit être détruit et réparé par
les voies naturelles dans les moments que le demande le gouvernement des
Esprits ; pour le châtiment des uns, et la récompense des autres.
89. On peut dire encore, que Dieu comme Architecte contente en tout
Dieu, comme législateur ; et qu’ainsi les péchés doivent porter leur peine avec
eux par l’ordre de la nature ; et en vertu même de la structure mécanique des
choses ; et que de même les belles actions s’attireront leurs récompenses par
des voies machinales par rapport aux cor
90. Enfin sous ce gouvernement parfait il n’y aurait point de bonne Action
sans récompense, point de mauvaise sans châtiment : et tout doit réussir au
bien des bons ; c’est-à-dire de ceux qui ne sont point des mécontents dans ce
grand État, qui se fient à la Providence, après avoir fait leur devoir, et qui
aiment et imitent, comme il faut, l’Auteur de tout bien, se plaisant dans la
considération de ses perfections suivant la nature du pur amour véritable, qui
fait prendre plaisir à la félicité de ce qu’on aime. C’est ce qui fait travailler les
personnes sages et vertueuses à tout ce qui paraît conforme à la volonté divine
présomptive, ou antécédente ; et se contenter cependant de ce que Dieu fait
arriver effectivement par sa volonté secrète, conséquente et décisive ; en
reconnaissant, que si nous pouvions entendre assez l’ordre de l’univers, nous
trouverions qu’il surpasse tous les souhaits des plus sages, et qu’il est impossible
de le rendre meilleur qu’il est ; non seulement pour le tout en général,
mais encore pour nous-mêmes en particulier, si nous sommes attachés, comme
il faut à l’Auteur du tout, non seulement comme à l’Architecte et à la cause
efficiente de notre être, mais encore comme à notre Maître et à la cause finale
qui doit faire tout le but de notre volonté, et peut seul faire notre bonheur.
***
Voyez-vous toute la naïveté et la folie de cette individu? En fait pour son époque, c'était peut-être normal de soutenir de telles énormités, mais après ce qui s'est passé au 20e siècle, on ne peut plus, on ne doit plus parler ainsi. Cela serait une insulte à ceux et celles qui ont vécu l'enfer sur Terre... Il n'y a pas de telle Providence dans le monde, cela choque trop le bon sens.
Bonjour normalno @UNIVERSAL !
Voici ce que Leibniz, ce philosophe déglingo, écrit dans sa "monadologie" :
53. Or, comme il y a une infinité d’univers possibles dans les Idées de
Dieu et qu’il n’en peut exister qu’un seul, il faut qu’il y ait une raison
suffisante du choix de Dieu, qui le détermine à l’un plutôt qu’à l’autre.
54. Et cette raison ne peut se trouver que dans la convenance, ou dans les
degrés de perfection, que ces mondes contiennent ; chaque possible ayant
droit de prétendre à l’existence à mesure de la perfection qu’il enveloppe.
55. Et c’est ce qui est la cause de l’existence du meilleur, que la sagesse
fait connaître à Dieu, que sa bonté le fait choisir, et que sa puissance le fait
produire.
[...]
86. Cette Cité de Dieu, cette Monarchie véritablement universelle est un
Monde Moral, dans le monde Naturel, et ce qu’il y a de plus élevé et de plus
divin dans les ouvrages de Dieu : et c’est en lui que consiste véritablement la
gloire de Dieu, puisqu’il n’y en aurait point, si sa grandeur et sa bonté
n’étaient pas connues et admirées par les esprits, c’est aussi par rapport à cette
Cité divine qu’il a proprement de la Bonté, au lieu que sa sagesse et sa
puissance se montrent partout.
87. Comme nous avons établi ci-dessus une Harmonie parfaite entre deux
Règnes naturels, l’un des causes Efficientes, l’autre des Finales, nous devons
remarquer ici encore une autre harmonie entre le règne Physique de la Nature
et le règne Moral de la Grâce, c’est-à-dire, entre Dieu considéré comme
Architecte de la Machine de l’univers, et Dieu considéré comme Monarque de
la Cité divine des Esprits.
88. Cette Harmonie fait que les choses conduisent à la Grâce par les voies
mêmes de la Nature, et que ce globe par exemple doit être détruit et réparé par
les voies naturelles dans les moments que le demande le gouvernement des
Esprits ; pour le châtiment des uns, et la récompense des autres.
89. On peut dire encore, que Dieu comme Architecte contente en tout
Dieu, comme législateur ; et qu’ainsi les péchés doivent porter leur peine avec
eux par l’ordre de la nature ; et en vertu même de la structure mécanique des
choses ; et que de même les belles actions s’attireront leurs récompenses par
des voies machinales par rapport aux cor
90. Enfin sous ce gouvernement parfait il n’y aurait point de bonne Action
sans récompense, point de mauvaise sans châtiment : et tout doit réussir au
bien des bons ; c’est-à-dire de ceux qui ne sont point des mécontents dans ce
grand État, qui se fient à la Providence, après avoir fait leur devoir, et qui
aiment et imitent, comme il faut, l’Auteur de tout bien, se plaisant dans la
considération de ses perfections suivant la nature du pur amour véritable, qui
fait prendre plaisir à la félicité de ce qu’on aime. C’est ce qui fait travailler les
personnes sages et vertueuses à tout ce qui paraît conforme à la volonté divine
présomptive, ou antécédente ; et se contenter cependant de ce que Dieu fait
arriver effectivement par sa volonté secrète, conséquente et décisive ; en
reconnaissant, que si nous pouvions entendre assez l’ordre de l’univers, nous
trouverions qu’il surpasse tous les souhaits des plus sages, et qu’il est impossible
de le rendre meilleur qu’il est ; non seulement pour le tout en général,
mais encore pour nous-mêmes en particulier, si nous sommes attachés, comme
il faut à l’Auteur du tout, non seulement comme à l’Architecte et à la cause
efficiente de notre être, mais encore comme à notre Maître et à la cause finale
qui doit faire tout le but de notre volonté, et peut seul faire notre bonheur.
***
Voyez-vous toute la naïveté et la folie de cette individu? En fait pour son époque, c'était peut-être normal de soutenir de telles énormités, mais après ce qui s'est passé au 20e siècle, on ne peut plus, on ne doit plus parler ainsi. Cela serait une insulte à ceux et celles qui ont vécu l'enfer sur Terre... Il n'y a pas de telle Providence dans le monde, cela choque trop le bon sens.
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