Leibniz, philosophe déglingo

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Ebion
  • Date de début Date de début

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da quebrada
VIB
Bonjour partido @Hibou57 ! :joueur:
Bonjour normalno @UNIVERSAL ! :joueur:

Voici ce que Leibniz, ce philosophe déglingo, écrit dans sa "monadologie" :

53. Or, comme il y a une infinité d’univers possibles dans les Idées de
Dieu et qu’il n’en peut exister qu’un seul, il faut qu’il y ait une raison
suffisante du choix de Dieu, qui le détermine à l’un plutôt qu’à l’autre.
54. Et cette raison ne peut se trouver que dans la convenance, ou dans les
degrés de perfection, que ces mondes contiennent ; chaque possible ayant
droit de prétendre à l’existence à mesure de la perfection qu’il enveloppe.
55. Et c’est ce qui est la cause de l’existence du meilleur, que la sagesse
fait connaître à Dieu, que sa bonté le fait choisir, et que sa puissance le fait
produire.

[...]

86. Cette Cité de Dieu, cette Monarchie véritablement universelle est un
Monde Moral, dans le monde Naturel, et ce qu’il y a de plus élevé et de plus
divin dans les ouvrages de Dieu : et c’est en lui que consiste véritablement la
gloire de Dieu, puisqu’il n’y en aurait point, si sa grandeur et sa bonté
n’étaient pas connues et admirées par les esprits, c’est aussi par rapport à cette
Cité divine qu’il a proprement de la Bonté, au lieu que sa sagesse et sa
puissance se montrent partout.
87. Comme nous avons établi ci-dessus une Harmonie parfaite entre deux
Règnes naturels, l’un des causes Efficientes, l’autre des Finales, nous devons
remarquer ici encore une autre harmonie entre le règne Physique de la Nature
et le règne Moral de la Grâce, c’est-à-dire, entre Dieu considéré comme
Architecte de la Machine de l’univers, et Dieu considéré comme Monarque de
la Cité divine des Esprits.
88. Cette Harmonie fait que les choses conduisent à la Grâce par les voies
mêmes de la Nature, et que ce globe par exemple doit être détruit et réparé par
les voies naturelles dans les moments que le demande le gouvernement des
Esprits ; pour le châtiment des uns, et la récompense des autres.
89. On peut dire encore, que Dieu comme Architecte contente en tout
Dieu, comme législateur ; et qu’ainsi les péchés doivent porter leur peine avec
eux par l’ordre de la nature ; et en vertu même de la structure mécanique des
choses ; et que de même les belles actions s’attireront leurs récompenses par
des voies machinales par rapport aux cor

90. Enfin sous ce gouvernement parfait il n’y aurait point de bonne Action
sans récompense, point de mauvaise sans châtiment : et tout doit réussir au
bien des bons ; c’est-à-dire de ceux qui ne sont point des mécontents dans ce
grand État, qui se fient à la Providence, après avoir fait leur devoir, et qui
aiment et imitent, comme il faut, l’Auteur de tout bien, se plaisant dans la
considération de ses perfections suivant la nature du pur amour véritable, qui
fait prendre plaisir à la félicité de ce qu’on aime. C’est ce qui fait travailler les
personnes sages et vertueuses à tout ce qui paraît conforme à la volonté divine
présomptive, ou antécédente ; et se contenter cependant de ce que Dieu fait
arriver effectivement par sa volonté secrète, conséquente et décisive ; en
reconnaissant, que si nous pouvions entendre assez l’ordre de l’univers, nous
trouverions qu’il surpasse tous les souhaits des plus sages, et qu’il est impossible
de le rendre meilleur qu’il est ; non seulement pour le tout en général,
mais encore pour nous-mêmes en particulier, si nous sommes attachés, comme
il faut à l’Auteur du tout, non seulement comme à l’Architecte et à la cause
efficiente de notre être, mais encore comme à notre Maître et à la cause finale
qui doit faire tout le but de notre volonté, et peut seul faire notre bonheur.


***

Voyez-vous toute la naïveté et la folie de cette individu? En fait pour son époque, c'était peut-être normal de soutenir de telles énormités, mais après ce qui s'est passé au 20e siècle, on ne peut plus, on ne doit plus parler ainsi. Cela serait une insulte à ceux et celles qui ont vécu l'enfer sur Terre... Il n'y a pas de telle Providence dans le monde, cela choque trop le bon sens.
 
Dernière édition:
C’est long et … il y a plein de chiffres.

Les chiffres ils me font mal à la tête quand je lis, alors je lirai demain.
 
Bonjour partido @Hibou57 ! :joueur:
Bonjour normalno @UNIVERSAL ! :joueur:

Voici ce que Leibniz, ce philosophe déglingo, écrit dans sa "monadologie" :

53. Or, comme il y a une infinité d’univers possibles dans les Idées de
Dieu et qu’il n’en peut exister qu’un seul, il faut qu’il y ait une raison
suffisante du choix de Dieu, qui le détermine à l’un plutôt qu’à l’autre.
54. Et cette raison ne peut se trouver que dans la convenance, ou dans les
degrés de perfection, que ces mondes contiennent ; chaque possible ayant
droit de prétendre à l’existence à mesure de la perfection qu’il enveloppe.
55. Et c’est ce qui est la cause de l’existence du meilleur, que la sagesse
fait connaître à Dieu, que sa bonté le fait choisir, et que sa puissance le fait
produire.

[...]

86. Cette Cité de Dieu, cette Monarchie véritablement universelle est un
Monde Moral, dans le monde Naturel, et ce qu’il y a de plus élevé et de plus
divin dans les ouvrages de Dieu : et c’est en lui que consiste véritablement la
gloire de Dieu, puisqu’il n’y en aurait point, si sa grandeur et sa bonté
n’étaient pas connues et admirées par les esprits, c’est aussi par rapport à cette
Cité divine qu’il a proprement de la Bonté, au lieu que sa sagesse et sa
puissance se montrent partout.
87. Comme nous avons établi ci-dessus une Harmonie parfaite entre deux
Règnes naturels, l’un des causes Efficientes, l’autre des Finales, nous devons
remarquer ici encore une autre harmonie entre le règne Physique de la Nature
et le règne Moral de la Grâce, c’est-à-dire, entre Dieu considéré comme
Architecte de la Machine de l’univers, et Dieu considéré comme Monarque de
la Cité divine des Esprits.
88. Cette Harmonie fait que les choses conduisent à la Grâce par les voies
mêmes de la Nature, et que ce globe par exemple doit être détruit et réparé par
les voies naturelles dans les moments que le demande le gouvernement des
Esprits ; pour le châtiment des uns, et la récompense des autres.
89. On peut dire encore, que Dieu comme Architecte contente en tout
Dieu, comme législateur ; et qu’ainsi les péchés doivent porter leur peine avec
eux par l’ordre de la nature ; et en vertu même de la structure mécanique des
choses ; et que de même les belles actions s’attireront leurs récompenses par
des voies machinales par rapport aux cor

90. Enfin sous ce gouvernement parfait il n’y aurait point de bonne Action
sans récompense, point de mauvaise sans châtiment : et tout doit réussir au
bien des bons ; c’est-à-dire de ceux qui ne sont point des mécontents dans ce
grand État, qui se fient à la Providence, après avoir fait leur devoir, et qui
aiment et imitent, comme il faut, l’Auteur de tout bien, se plaisant dans la
considération de ses perfections suivant la nature du pur amour véritable, qui
fait prendre plaisir à la félicité de ce qu’on aime. C’est ce qui fait travailler les
personnes sages et vertueuses à tout ce qui paraît conforme à la volonté divine
présomptive, ou antécédente ; et se contenter cependant de ce que Dieu fait
arriver effectivement par sa volonté secrète, conséquente et décisive ; en
reconnaissant, que si nous pouvions entendre assez l’ordre de l’univers, nous
trouverions qu’il surpasse tous les souhaits des plus sages, et qu’il est impossible
de le rendre meilleur qu’il est ; non seulement pour le tout en général,
mais encore pour nous-mêmes en particulier, si nous sommes attachés, comme
il faut à l’Auteur du tout, non seulement comme à l’Architecte et à la cause
efficiente de notre être, mais encore comme à notre Maître et à la cause finale
qui doit faire tout le but de notre volonté, et peut seul faire notre bonheur.


***

Voyez-vous toute la naïveté et la folie de cette individu? En fait pour son époque, c'était peut-être normal de soutenir de telles énormités, mais après ce qui s'est passé au 20e siècle, on ne peut plus, on ne doit plus parler ainsi. Cela serait une insulte à ceux et celles qui ont vécu l'enfer sur Terre... Il n'y a pas de telle Providence dans le monde, cela choque trop le bon sens.
Salam Ebioninno :)
Tu peux pas poser des questions comme tout le monde ! Genre une simple phrase suivi d'un point d’interrogation ?
 
@Ebion est diabolique :joueur:

Sinon, la question en une phrase simple et avec un point d’interrogation à la fin, elle est à la fin du premier message :
Salam hibou,
Les philosophes me sortent par les trous du nez....ils sont maitres pour parler et ne rien dire....sont capable de philosopher des jours sur des banalités.
Quand à @Ebion il risque de finir avec une camisole dans pas longtemps :D
 
Quoi que l'on puisse penser de sa pensée philosophique, qui est le plus fou ou le plus naïf, un penseur majeur du 17e siècle ou un obscur internaute du 21e?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gottfried_Wilhelm_Leibniz

Bah écoute, Leibniz est plus intelligent que moi, mais je peux me baser sur l'expérience collective de l'humanité et l'évolution de la pensée depuis sa mort. Cela me permet de voir plus clairement que lui sur certains points. C'est l'avantage que j'ai sur lui, bien que je me pense pas "meilleur" que lui. Jamais je ne marquerai la pensée de mon époque comme lui a marqué la sienne.
 
Bonjour partido @Hibou57 ! :joueur:
Bonjour normalno @UNIVERSAL ! :joueur:

Voici ce que Leibniz, ce philosophe déglingo, écrit dans sa "monadologie" :

53. Or, comme il y a une infinité d’univers possibles dans les Idées de
Dieu et qu’il n’en peut exister qu’un seul, il faut qu’il y ait une raison
suffisante du choix de Dieu, qui le détermine à l’un plutôt qu’à l’autre.
54. Et cette raison ne peut se trouver que dans la convenance, ou dans les
degrés de perfection, que ces mondes contiennent ; chaque possible ayant
droit de prétendre à l’existence à mesure de la perfection qu’il enveloppe.
55. Et c’est ce qui est la cause de l’existence du meilleur, que la sagesse
fait connaître à Dieu, que sa bonté le fait choisir, et que sa puissance le fait
produire.

[...]

86. Cette Cité de Dieu, cette Monarchie véritablement universelle est un
Monde Moral, dans le monde Naturel, et ce qu’il y a de plus élevé et de plus
divin dans les ouvrages de Dieu : et c’est en lui que consiste véritablement la
gloire de Dieu, puisqu’il n’y en aurait point, si sa grandeur et sa bonté
n’étaient pas connues et admirées par les esprits, c’est aussi par rapport à cette
Cité divine qu’il a proprement de la Bonté, au lieu que sa sagesse et sa
puissance se montrent partout.
87. Comme nous avons établi ci-dessus une Harmonie parfaite entre deux
Règnes naturels, l’un des causes Efficientes, l’autre des Finales, nous devons
remarquer ici encore une autre harmonie entre le règne Physique de la Nature
et le règne Moral de la Grâce, c’est-à-dire, entre Dieu considéré comme
Architecte de la Machine de l’univers, et Dieu considéré comme Monarque de
la Cité divine des Esprits.
88. Cette Harmonie fait que les choses conduisent à la Grâce par les voies
mêmes de la Nature, et que ce globe par exemple doit être détruit et réparé par
les voies naturelles dans les moments que le demande le gouvernement des
Esprits ; pour le châtiment des uns, et la récompense des autres.
89. On peut dire encore, que Dieu comme Architecte contente en tout
Dieu, comme législateur ; et qu’ainsi les péchés doivent porter leur peine avec
eux par l’ordre de la nature ; et en vertu même de la structure mécanique des
choses ; et que de même les belles actions s’attireront leurs récompenses par
des voies machinales par rapport aux cor

90. Enfin sous ce gouvernement parfait il n’y aurait point de bonne Action
sans récompense, point de mauvaise sans châtiment : et tout doit réussir au
bien des bons ; c’est-à-dire de ceux qui ne sont point des mécontents dans ce
grand État, qui se fient à la Providence, après avoir fait leur devoir, et qui
aiment et imitent, comme il faut, l’Auteur de tout bien, se plaisant dans la
considération de ses perfections suivant la nature du pur amour véritable, qui
fait prendre plaisir à la félicité de ce qu’on aime. C’est ce qui fait travailler les
personnes sages et vertueuses à tout ce qui paraît conforme à la volonté divine
présomptive, ou antécédente ; et se contenter cependant de ce que Dieu fait
arriver effectivement par sa volonté secrète, conséquente et décisive ; en
reconnaissant, que si nous pouvions entendre assez l’ordre de l’univers, nous
trouverions qu’il surpasse tous les souhaits des plus sages, et qu’il est impossible
de le rendre meilleur qu’il est ; non seulement pour le tout en général,
mais encore pour nous-mêmes en particulier, si nous sommes attachés, comme
il faut à l’Auteur du tout, non seulement comme à l’Architecte et à la cause
efficiente de notre être, mais encore comme à notre Maître et à la cause finale
qui doit faire tout le but de notre volonté, et peut seul faire notre bonheur.


***

Voyez-vous toute la naïveté et la folie de cette individu? En fait pour son époque, c'était peut-être normal de soutenir de telles énormités, mais après ce qui s'est passé au 20e siècle, on ne peut plus, on ne doit plus parler ainsi. Cela serait une insulte à ceux et celles qui ont vécu l'enfer sur Terre... Il n'y a pas de telle Providence dans le monde, cela choque trop le bon sens.
Sa choque le bon sens, ou ton bon sens ?
 
Sa choque le bon sens, ou ton bon sens ?

Mon bon sens de modeste penseur du 21e siècle. :(

Je ne suis d'ailleurs pas le seul à abonder dans ce sens.

On ne peut pas traiter du mal aujourd'hui comme on en parlait il y a 300 ans (quand la Monadologie a été publiée). De nos jours on a une plus vive conscience de l'absurdité, du non-sens. :(
 
Mon bon sens de modeste penseur du 21e siècle. :(

Je ne suis d'ailleurs pas le seul à abonder dans ce sens.

On ne peut pas traiter du mal aujourd'hui comme on en parlait il y a 300 ans (quand la Monadologie a été publiée). De nos jours on a une plus vive conscience de l'absurdité, du non-sens. :(
Je vais au bouleaux, je répondrais a t'es dire plus tare
 
Dernière édition:
Non en effet, et j'ai conscience de mes limites. :(

Si Leibniz vivait aujourd'hui, ce serait un mathématicien ou un informaticien virtuose au MIT ou à Cambridge. ;)

ce qui est extraordinaire c'est l'intelligence profonde sur des sujets qui pourrait ennuyer, et malgré cela on peut être amené grâce à ces " penseurs " à aimer lire et approfondir.
 
il existe encore de nos jours des personnes qui pensent comme lui ??
spinoza été pareil ?

@Ebion

Leibniz a créé quelques innovations en sciences et en mathématiques qu'on utilise encore aujourd'hui, notamment le calcul différentiel et intégral, la logique symbolique et le langage binaire des ordinateurs (même si les ordinateurs n'existaient pas dans son temps : bel exemple de recherche fondamentale aux applications insoupçonnées).

En théologie, en philosophie des religions, on étudie encore ses idées comme un monument de son époque, notamment sa vision optimiste du problème du mal dans le monde.

Les philosophes discutent encore certaines de ses idées, comme le principe de raison suffisante, le déterminisme et la contingence. Ou la nature de l'espace.

Mais il n'y aurait personne de nos jours qui songe à embrasser l'ensemble du système de Leibniz.

On trouve cependant quelques spinozistes même aujourd'hui. En fait Spinoza est plus populaire aujourd'hui que durant sa vie.
 
Dernière édition:
ce qui est extraordinaire c'est l'intelligence profonde sur des sujets qui pourrait ennuyer, et malgré cela on peut être amené grâce à ces " penseurs " à aimer lire et approfondir.

Il faut surtout tomber sur un bon prof, ou un bon livre, pour nous rendre amoureux de la philo. Dans mon cas j'ai eu l'aide d'un bon prof quand j'avais 18 ans et je suis tombé sur un bon livre (en fait c'était objectivement un livre de néo-scolastique de piètre qualité et sans grande envergure, mais à l'époque, ça m'avait impressionné).

À ce sujet, certains dialogues de Platon peuvent être des initiations utiles. Il convient simplement de s'informer préalablement des grandes idées de Platon en lisant un ouvrage d'introduction à Platon ou à la philosophie antique. :)
 
Leibniz a créé quelques innovations en sciences et en mathématiques qu'on utilise encore aujourd'hui, notamment le calcul différentiel et intégral, la logique symbolique et le langage binaire des ordinateurs (même si les ordinateurs n'existaient pas dans son temps : bel exemple de recherche fondamentale aux applications insoupçonnées).

En théologie, en philosophie des religions, on étudie encore ses idées comme un monument de son époque, notamment sa vision optimiste du problème du mal dans le monde.

Les philosophes discutent encore certaines de ses idées, comme le principe de raison suffisante, le déterminisme et la contingence. Ou la nature de l'espace.

Mais il n'y aurait personne de nos jours qui songe à embrasser l'ensemble du système de Leibniz.

On trouve cependant quelques spinozistes même aujourd'hui. En fait Spinoza est plus populaire aujourd'hui que durant sa vie.
ah d'accord, je comprends mieux. Ils sont plus utiles maintenant qu'avant. Merci de ta réponse détaillée, on en apprend beaucoup à te lire aussi.

tu connais des philosophes de nom de notre époque à nous ? toujours pensé que c'été dans l'ancien temps
 
Il faut surtout tomber sur un bon prof, ou un bon livre, pour nous rendre amoureux de la philo. Dans mon cas j'ai eu l'aide d'un bon prof quand j'avais 18 ans et je suis tombé sur un bon livre (en fait c'était objectivement un livre de néo-scolastique de piètre qualité et sans grande envergure, mais à l'époque, ça m'avait impressionné).

À ce sujet, certains dialogues de Platon peuvent être des initiations utiles. Il convient simplement de s'informer préalablement des grandes idées de Platon en lisant un ouvrage d'introduction à Platon ou à la philosophie antique. :)

Il faut aussi avoir la fibre, des grands mots qui ne sont pas à la portée de tous, tu aimes énormément lire et tu transmets aussi celà dans tes écrits.

néo scolastique; connais pas; mais je vais apprendre.
 
ah d'accord, je comprends mieux. Ils sont plus utiles maintenant qu'avant. Merci de ta réponse détaillée, on en apprend beaucoup à te lire aussi.

tu connais des philosophes de nom de notre époque à nous ? toujours pensé que c'été dans l'ancien temps

Tu sais, au 17e siècle, comme au 21e siècle, les philosophes ça ne manquait pas et ça ne manque pas. Il faut simplement laisser passer le temps afin de faire le tri entre les philosophes sans envergure et ceux qui ont changé leur époque et qui ont vraiment apporté quelque chose de décisif.

Par exemple je crois qu'on va encore lire Thomas Kuhn, Wittgenstein, John Rawls ou Habermas (philosophes du 20e siècle) dans 100 ans, mais la plupart de ceux qu'on connaît de nos jours et qu'on invite peut-être à la télé auront disparu dans les limbes. Par exemple Jean-Paul Sartre a fort mal vieilli. Tout comme Teilhard. Un philosophe du 19e siècle qui avait un grand succès, Spencer, n'est plus lu aujourd'hui que par les historiens de la pensée, notamment en lien avec la genèse du darwinisme. Il a pour ainsi dire cessé d'être à la mode.
 
Il faut aussi avoir la fibre, des grands mots qui ne sont pas à la portée de tous, tu aimes énormément lire et tu transmets aussi celà dans tes écrits.

néo scolastique; connais pas; mais je vais apprendre.

La philosophie universitaire née au Moyen Âge s'appelait la scolastique. Elle avait l'ambition de systématiser les idées chrétiennes en utilisant les outils rationnels et les concepts des philosophes anciens, notamment Platon et Aristote, tout en respectant l'autorité des Pères de l'Église, notamment Augustin et Pseudo-Denys.

Cela se passait au Moyen Âge et au début de l'ère moderne.

À la fin du 19e siècle, il y a eu un renouveau dans la pensée théologique et philosophique catholique : la plupart des catholiques ont repris la pensée de Thomas d'Aquin et ont tenté d'en montrer la pertinence et la solidité face aux nouveaux systèmes de pensées. Mais comme ces disciples étaient loin d'être aussi profonds que Thomas d'Aquin, il en est résulté une sorte de vulgarisation simplifiée et modernisée de Thomas d'Aquin qui était servie ad nauseam dans les séminaires, tout en donnant lieu à des chicanes sur des problèmes pointus d'ontologie et de logique qui étaient au fond totalement dénués d'intérêt aux penseurs des autres écoles. C'était la néo-scolastique et son apogée se situe entre la fin du 19e siècle et le Concile Vatican II (1962-1965).
 
Tu sais, au 17e siècle, comme au 21e siècle, les philosophes ça ne manquait pas et ça ne manque pas. Il faut simplement laisser passer le temps afin de faire le tri entre les philosophes sans envergure et ceux qui ont changé leur époque et qui ont vraiment apporté quelque chose de décisif.

Par exemple je crois qu'on va encore lire Thomas Kuhn, Wittgenstein, John Rawls ou Habermas (philosophes du 20e siècle) dans 100 ans, mais la plupart de ceux qu'on connaît de nos jours et qu'on invite peut-être à la télé auront disparu dans les limbes. Par exemple Jean-Paul Sartre a fort mal vieilli. Tout comme Teilhard. Un philosophe du 19e siècle qui avait un grand succès, Spencer, n'est plus lu aujourd'hui que par les historiens de la pensée, notamment en lien avec la genèse du darwinisme. Il a pour ainsi dire cessé d'être à la mode.

Oui comme tu dis " laisser passer le temps " et il faut aussi des personnes comme toi qui les rappelle, car on apprend si on a envie, toujours bon de lire et de se cultiver.

Plus tard, ceux qui nous ont pas spécialement marqués là, le seront peut être.

c'est beau, ils laissent des traces derrière eux et ils appliquent ceci = ne te fais pas remarquer par ta présence mais par ton absence.

merci de ton temps et de tes réponses claires ebion, tu es gentil.
 
La philosophie universitaire née au Moyen Âge s'appelait la scolastique. Elle avait l'ambition de systématiser les idées chrétiennes en utilisant les outils rationnels et les concepts des philosophes anciens, notamment Platon et Aristote, tout en respectant l'autorité des Pères de l'Église, notamment Augustin et Pseudo-Denys.

Cela se passait au Moyen Âge et au début de l'ère moderne.

À la fin du 19e siècle, il y a eu un renouveau dans la pensée théologique et philosophique catholique : la plupart des catholiques ont repris la pensée de Thomas d'Aquin et ont tenté d'en montrer la pertinence et la solidité face aux nouveaux systèmes de pensées. Mais comme ces disciples étaient loin d'être aussi profonds que Thomas d'Aquin, il en est résulté une sorte de vulgarisation simplifiée et modernisée de Thomas d'Aquin qui était servie ad nauseam dans les séminaires, tout en donnant lieu à des chicanes sur des problèmes pointus d'ontologie et de logique qui étaient au fond totalement dénués d'intérêt aux penseurs des autres écoles. C'était la néo-scolastique et son apogée se situe entre la fin du 19e siècle et le Concile Vatican II (1962-1965).

merci! je comprends déjà mieux avec tes mots , sur wikipédia je comprenais rien. Il disent que c'est aussi l'étude de la Bible.
ça doit être un monde totalement différent entre la religion basé sur la foi et la religion basé sur de la philosophie
 
Plus tard, ceux qui nous ont pas spécialement marqués là, le seront peut être.

Oui.

Certains philosophes passent par un purgatoire, où on les néglige, puis ils reviennent à la mode. ;)

Ça semble être le cas d'Aristote et de Bergson actuellement. En fait on s'intéresse surtout à la morale d'Aristote (l'éthique des vertus et sa vision du bonheur). Spinoza aussi est davantage étudié de nos jours, alors qu'il n'avait jamais été très populaire avant.
 
Oui.

Certains philosophes passent par un purgatoire, où on les néglige, puis ils reviennent à la mode. ;)

Ça semble être le cas d'Aristote et de Bergson actuellement. En fait on s'intéresse surtout à la morale d'Aristote (l'éthique des vertus et sa vision du bonheur). Spinoza aussi est davantage étudié de nos jours, alors qu'il n'avait jamais été très populaire avant.

Oui, comme quoi il est toujours bon d'apprendre et de semer ce que l'on sait, car spinoza etc je connaissais pas.

Une question hors sujet, pourquoi dis tu " deglingo " ? ce sont des personnes qui ont marqués un temps, une intelligence aussi même si on peut ne pas être d'accord sur tout, tu dis cela comme çà ou tu le penses vraiment ? stp
 
Retour
Haut