Avoir un chien domestique na jamais été de tout repos en Iran où ce "comportement occidental" est très mal vu par les autorités islamiques. Mais, depuis un mois, ces dernières ont serré la vis. Désormais, si la police vous aperçoit avec un animal de compagnie, vous êtes quasiment certain de ne plus jamais le revoir.
Auparavant, les propriétaires de chiens réussissaient à garder leur animal de compagnie en sacquittant régulièrement damendes. Mais il y a un mois, la police de Téhéran a indiqué par communiqué que les forces de lordre embarqueraient désormais tous les chiens domestiques qui croiseraient leur passage. La raison officielle est religieuse: la loi islamique iranienne interdit de posséder un chien, animal considéré comme "impur". Par le passé, plusieurs responsables politiques, ainsi que des médias officiels, avaient par ailleurs dénoncé ces pratiques jugées trop occidentales et donc malvenues en Iran.
Jusque-là les traitements les plus cruels étaient réservés aux chiens errants. Le plus souvent, lorsquils ne sont pas récupérés par les rares associations de défense des animaux qui tentent de les envoyer à létranger, ils sont abattus dans la rue par des agents municipaux.
Contributeurs
Reza Javalchi
"La police a même fait le guet devant des cliniques vétérinaires pour arrêter les chiens qui en sortaient !"
Dr Reza Javalchi, président de la société iranienne de protection des animaux, il sest déplacé plusieurs fois au centre de Kahrizak.
"Il y a quelques semaines, la police a annoncé que toute personne qui se promènerait avec un chien serait punie. La décision sapplique également aux chiens qui sont aperçus dans les voitures. Pour autant, il ny a aucune loi dans celles qui régissent notre république interdisant de posséder des chiens [Cependant les autorités se réfèrent à un hadith, texte religieux]. Dailleurs, il suffit de sortir un peu de Téhéran pour se rendre compte quil y a beaucoup de cliniques vétérinaires où sont amenés les chiens, mais aussi de nombreux élevage canins. On a même le droit de faire venir des chiens de létranger. La police et la Croix rouge utilisent dailleurs elles aussi ces animaux pour certaines de leur mission. Du coup, cette décision est totalement absurde. La police a même fait le guet devant des cliniques vétérinaires pour arrêter les chiens qui en sortaient !
Au début de lapplication de cette décision, le ministère de lIntérieur a affirmé aux personnes à qui on avait confisqué le chien quelles pourraient les récupérer le lendemain au parc Pardisan, dans le nord-ouest de Téhéran sils se munissaient de papier permettant de les identifier. Les propriétaires y sont allés mais aucune trace de chien dans ce parc. Les gens ont appris plus tard que leur animal avait été emmené dans un centre de la région Kahrizak où environ 150 chiens sont actuellement détenus. Depuis quils ont été embarqués, une cinquantaine sont morts et la plupart dentre eux ont contracté des maladies. Actuellement 4 à 5 chiens meurent par jour. [Des chiffres que nous navons pu vérifier indépendamment.]
Auparavant, les propriétaires de chiens réussissaient à garder leur animal de compagnie en sacquittant régulièrement damendes. Mais il y a un mois, la police de Téhéran a indiqué par communiqué que les forces de lordre embarqueraient désormais tous les chiens domestiques qui croiseraient leur passage. La raison officielle est religieuse: la loi islamique iranienne interdit de posséder un chien, animal considéré comme "impur". Par le passé, plusieurs responsables politiques, ainsi que des médias officiels, avaient par ailleurs dénoncé ces pratiques jugées trop occidentales et donc malvenues en Iran.
Jusque-là les traitements les plus cruels étaient réservés aux chiens errants. Le plus souvent, lorsquils ne sont pas récupérés par les rares associations de défense des animaux qui tentent de les envoyer à létranger, ils sont abattus dans la rue par des agents municipaux.
Contributeurs
Reza Javalchi
"La police a même fait le guet devant des cliniques vétérinaires pour arrêter les chiens qui en sortaient !"
Dr Reza Javalchi, président de la société iranienne de protection des animaux, il sest déplacé plusieurs fois au centre de Kahrizak.
"Il y a quelques semaines, la police a annoncé que toute personne qui se promènerait avec un chien serait punie. La décision sapplique également aux chiens qui sont aperçus dans les voitures. Pour autant, il ny a aucune loi dans celles qui régissent notre république interdisant de posséder des chiens [Cependant les autorités se réfèrent à un hadith, texte religieux]. Dailleurs, il suffit de sortir un peu de Téhéran pour se rendre compte quil y a beaucoup de cliniques vétérinaires où sont amenés les chiens, mais aussi de nombreux élevage canins. On a même le droit de faire venir des chiens de létranger. La police et la Croix rouge utilisent dailleurs elles aussi ces animaux pour certaines de leur mission. Du coup, cette décision est totalement absurde. La police a même fait le guet devant des cliniques vétérinaires pour arrêter les chiens qui en sortaient !
Au début de lapplication de cette décision, le ministère de lIntérieur a affirmé aux personnes à qui on avait confisqué le chien quelles pourraient les récupérer le lendemain au parc Pardisan, dans le nord-ouest de Téhéran sils se munissaient de papier permettant de les identifier. Les propriétaires y sont allés mais aucune trace de chien dans ce parc. Les gens ont appris plus tard que leur animal avait été emmené dans un centre de la région Kahrizak où environ 150 chiens sont actuellement détenus. Depuis quils ont été embarqués, une cinquantaine sont morts et la plupart dentre eux ont contracté des maladies. Actuellement 4 à 5 chiens meurent par jour. [Des chiffres que nous navons pu vérifier indépendamment.]