Les épreuves, aujourd’hui situées à la fin du master 1, se dérouleront un an plus tard à partir de 2022.
Cette réforme concerne les étudiants entrant en master à la rentrée 2020, pour les concours de professeur des écoles et du Capes.
L’un des grands chantiers de l’éducation en 2019, la formation des enseignants, commence à prendre forme.
Les ministres de l’éducation et de l’enseignement supérieur, Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal, l’ont confirmé mercredi 20 février devant des représentants syndicaux :
les concours de professeur des écoles et du Capes (Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré) se dérouleront désormais à la fin de la deuxième année de master, alors qu’ils se situent aujourd’hui à la fin du master 1.
Objectif de la réforme :
« désengorger » une année de master 2 (M2) jugée trop lourde, où les enseignants reçus au concours doivent mener de front leur travail à mi-temps devant les élèves et leur formation dans les ESPE (écoles supérieures du professorat et de l’éducation).
Le directeur général des ressources humaines de l’éducation nationale, Edouard Geffray, a indiqué mercredi soir à l’agence de presse spécialisée AEF qu’une « phase de concertation » s’ouvrirait en mars pour régler les nombreuses questions que pose la réforme des concours.
Un concours plus professionnalisant
Cette décision s’appuie sur un rapport remis aux ministres le 18 février par Monique Ronzeau (inspectrice générale honoraire) et Bernard Saint-Girons (ancien recteur), qui préconisait soit un seul concours en M2, soit une phase d’admissibilité plus tôt dans la scolarité.
C’est la première option qui a été retenue : un concours « d’un seul bloc » à la fin du M2, selon les mots d’Edouard Geffray, lors de cette réunion. Le déplacement dans le temps déclenche en outre la refonte du contenu du master « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF) et les épreuves elles-mêmes, « selon une démarche plus professionnalisante », a précisé Edouard Geffray à l’AEF.
Les premières sessions se tiendront au printemps 2022, de manière à laisser aux universités le temps de remodeler la maquette du master MEEF, qui devra être prête à la rentrée 2020 pour la première cohorte. Aujourd’hui, 50 % des lauréats aux concours de l’enseignement sortent du master MEEF, et 50 % de masters dans une discipline universitaire spécifique.
Jean-Michel Blanquer s’était fait l’écho de ce projet dès son audition devant l’Assemblée nationale le 23 janvier :
« Nous ne voulions pas que [le concours] reste en M1, notamment en raison de la surcharge que représente l’année de M2 pour les futurs professeurs. »
L’annonce avait d’emblée soulevé de nombreuses questions du côté des syndicats, au premier rang desquelles le statut et le salaire des étudiants de M2, avec en arrière-plan la crainte que des économies ne soient faites à leurs dépens.
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Cette réforme concerne les étudiants entrant en master à la rentrée 2020, pour les concours de professeur des écoles et du Capes.
L’un des grands chantiers de l’éducation en 2019, la formation des enseignants, commence à prendre forme.
Les ministres de l’éducation et de l’enseignement supérieur, Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal, l’ont confirmé mercredi 20 février devant des représentants syndicaux :
les concours de professeur des écoles et du Capes (Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré) se dérouleront désormais à la fin de la deuxième année de master, alors qu’ils se situent aujourd’hui à la fin du master 1.
Objectif de la réforme :
« désengorger » une année de master 2 (M2) jugée trop lourde, où les enseignants reçus au concours doivent mener de front leur travail à mi-temps devant les élèves et leur formation dans les ESPE (écoles supérieures du professorat et de l’éducation).
Le directeur général des ressources humaines de l’éducation nationale, Edouard Geffray, a indiqué mercredi soir à l’agence de presse spécialisée AEF qu’une « phase de concertation » s’ouvrirait en mars pour régler les nombreuses questions que pose la réforme des concours.
Un concours plus professionnalisant
Cette décision s’appuie sur un rapport remis aux ministres le 18 février par Monique Ronzeau (inspectrice générale honoraire) et Bernard Saint-Girons (ancien recteur), qui préconisait soit un seul concours en M2, soit une phase d’admissibilité plus tôt dans la scolarité.
C’est la première option qui a été retenue : un concours « d’un seul bloc » à la fin du M2, selon les mots d’Edouard Geffray, lors de cette réunion. Le déplacement dans le temps déclenche en outre la refonte du contenu du master « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF) et les épreuves elles-mêmes, « selon une démarche plus professionnalisante », a précisé Edouard Geffray à l’AEF.
Les premières sessions se tiendront au printemps 2022, de manière à laisser aux universités le temps de remodeler la maquette du master MEEF, qui devra être prête à la rentrée 2020 pour la première cohorte. Aujourd’hui, 50 % des lauréats aux concours de l’enseignement sortent du master MEEF, et 50 % de masters dans une discipline universitaire spécifique.
Jean-Michel Blanquer s’était fait l’écho de ce projet dès son audition devant l’Assemblée nationale le 23 janvier :
« Nous ne voulions pas que [le concours] reste en M1, notamment en raison de la surcharge que représente l’année de M2 pour les futurs professeurs. »
L’annonce avait d’emblée soulevé de nombreuses questions du côté des syndicats, au premier rang desquelles le statut et le salaire des étudiants de M2, avec en arrière-plan la crainte que des économies ne soient faites à leurs dépens.
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