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AMÉLIORATION DU PROGRAMME DES TRAVAILLEURS QUALIFIÉS (FÉDÉRAL)
De nouveaux critères proposés au système de sélection
Malgré tout, même si le plafond a rapidement été atteint pour plusieurs professions (les conseillers en gestion, les pharmaciens, les infirmiers autorisés, les directeurs de la
restauration et des services alimentaires) et sont très prochainement en voie de l’être pour d’autres (les dentistes notamment), le seuil de la plupart des professions n’a pas été
atteint et ne le sera pas d’ici le 30 juin 2011.
Malgré tout, le ministre Kenney souhaite encore serrer un peu plus la vis !
Les résultats d’une récente évaluation du programme ont révélé que les critères établis dans la grille de sélection permettent une bonne intégration des candidats.
Cependant, les recommandations faites à la suite de l’évaluation du Programme influencent le ministre qui a l’intention d’imposer de nouvelles modifications, dont la
première est relative aux « exigences minimales relatives à la langue ». Un constat fait par Statistique Canada en 2005, en a été surtout à la base : « Le taux d’emploi des immigrants augmente avec l’habilité à parler une langue officielle (…
, la compétence
langagière est le facteur le plus déterminant de l’habilité de l’immigrant à se trouver du travail, que ce soit dans une profession hautement spécialisée ou dans le domaine
de son choix ».
Citoyenneté et Immigration Canada propose aussi une modification qui devra faire passer le maximum pour la compétence dans la première langue officielle à 20 points. Il est de 16 points dans l’actuelle grille de sélection du Programme. La modification propose
également d’établir des exigences minimales relatives à la langue selon l’emploi que l’immigrant a l’intention d’exercer. Cela signifie que ces exigences ne seraient pas les mêmes pour par exemple un gestionnaire ou un professionnel et un ouvrier qualifié.
La seconde modification proposée au programme favorise désormais les jeunes travailleurs.
Les modifications proposées à ce niveau accordent un maximum de 12 points aux demandeurs de 35 ans et moins et un nombre régressif de points jusqu’à 49 ans. Dans le système de sélection actuel, le maximum de points accordé est de 10.
En effet, l’étude effectuée par Statistique Canada révèle que les immigrants qui sont âgés de 20 à 30 ans à l’arrivée sont ceux qui génèrent le plus de retombées économiques dans le pays d’accueil. Le taux d’emploi est assez élevé dans cette tranche d’âge tandis que les immigrants de 45 ans ou plus, subissent un taux de chômage qui est presque le double de celui des 25 à 35 ans.
La troisième modification favorise l’accessibilité du programme aux gens de métiers spécialisés.
Il est prévu ici la réduction du nombre d’années de scolarité requises pour obtenir les points associés aux titres de compétences relatifs à un métier ou non universitaires. Cette modification a pour objectif de faciliter l’accès aux gens de métier spécialisés, aux techniciens et aux apprentis qui ont les qualifications postsecondaires admissibles, mais
qui n’ont pas les années de scolarité requises.
Les résultats de l’évaluation ont surtout indiqué que cette troisième proposition devrait permettre de faire face aux réelles pénuries de main-d’oeuvre actuellement en
cours au Canada.