Nous voilà définitivement out, rappelé à Paris par les impératifs de l’actu. Pour continuer à travailler le décalage, tandis que Mr In continue à prendre du bon temps, nous avons décidé de donner la parole à Fabien Ollier, animateur de la revue "Quel sport ?" qui développe une théorie critique – sinon très critique – sur les pratiques sportives. Un courant de pensée né dans les années 60-70 qui se nourrit notamment du "marxisme hétérodoxe antistalinien".
Fabien Ollier est un prof d'EPS qui n'aime pas le sport. Ce n'est déjà pas commun. Mais ce n'est pas tout. Fabien Ollier est diplômé d'un DEA de philosophie. Pour lui, c'est simple, "le sport ne devrait plus être". Pourquoi ? Parce qu'il est "une forme d'activité physique qui ne permet pas de prendre conscience de son corps, ni de celui des autres". Mais aussi parce qu'il est "le reflet et le moteur du capitalisme prédateur." Et les JO, qu’est-ce qu’il en pense ? Vous l’avez sûrement deviné, mais on vous laisse le découvrir. Attention, âmes sensibles s’abstenir.
Que racontent ces Jeux olympiques de Londres ?
- Il y a au moins cinq grandes caractéristiques dans ces JO qui confortent notre critique du sport.
La première est l'indécence de la gabegie olympique. Ces jeux devaient être ceux des économies. Au final, le budget a été multiplié par cinq. Et ce sont les contribuables anglais qui vont payer la note. Par ailleurs, tous les économistes savent que ces JO ne rapporteront rien. C'est un choix de société entre 15 jours d'opulence pour une dizaine de milliers de machines musculaires, qui ne produisent aucune richesse pour la société, ou des emplois dignes de ce nom pour 4 millions de personnes.
Bref, ces Jeux démontrent que le sport est en collusion directe avec le capital transnational dont la seule ambition est le profit.
Deuxième caractéristique : Derrière ce spectacle pompier pour grands gamins, il y a un affairisme mafieux. Je m'appuie sur le travail de Jacques Soppelsa, professeur de géopolitique à la Sorbonne, qui dans un article publié dans "Le Monde" écrit que ces jeux de Londres sont ceux du crime organisé autour des paris truqués, de la vente de billets et de produits dopants et de tractations frauduleuses entre partenaires de l'olympisme. Les Jeux sont un eldorado pour le capitalisme prédateur, mais aussi pour les mafias. Le CIO est parfaitement au courant de ces pratiques. En ce sens, il y participe.
Troisième caractéristique : on assiste aux premiers Jeux "Big Brother". Derrière la fête olympique, il y a un quadrillage militaro-policier de l'espace public quotidien. Une caméra pour 16 personnes. Un agent de sécurité pour 5 athlètes, 40.000 militaires et policiers, la défense aérienne et maritime sur le pied de guerre sans compter les milices olympiques qui veillent au respect des droits labellisés JO. Même l'œil de la mascotte, qui prend la forme d'un cyclope, est un objectif de caméra !
Cette privation de liberté est rendue possible par cet élan populaire soi-disant lié au sport. En toute autre circonstance – le terrorisme par exemple – cela aurait provoqué l’indignation des associations de défense des droits de l’homme et des libertés individuelles, mais dès qu’il s’agit de la foire olympique, c’est l’union sacrée sportive et l’autocensure.
Fabien Ollier est un prof d'EPS qui n'aime pas le sport. Ce n'est déjà pas commun. Mais ce n'est pas tout. Fabien Ollier est diplômé d'un DEA de philosophie. Pour lui, c'est simple, "le sport ne devrait plus être". Pourquoi ? Parce qu'il est "une forme d'activité physique qui ne permet pas de prendre conscience de son corps, ni de celui des autres". Mais aussi parce qu'il est "le reflet et le moteur du capitalisme prédateur." Et les JO, qu’est-ce qu’il en pense ? Vous l’avez sûrement deviné, mais on vous laisse le découvrir. Attention, âmes sensibles s’abstenir.
Que racontent ces Jeux olympiques de Londres ?
- Il y a au moins cinq grandes caractéristiques dans ces JO qui confortent notre critique du sport.
La première est l'indécence de la gabegie olympique. Ces jeux devaient être ceux des économies. Au final, le budget a été multiplié par cinq. Et ce sont les contribuables anglais qui vont payer la note. Par ailleurs, tous les économistes savent que ces JO ne rapporteront rien. C'est un choix de société entre 15 jours d'opulence pour une dizaine de milliers de machines musculaires, qui ne produisent aucune richesse pour la société, ou des emplois dignes de ce nom pour 4 millions de personnes.
Bref, ces Jeux démontrent que le sport est en collusion directe avec le capital transnational dont la seule ambition est le profit.
Deuxième caractéristique : Derrière ce spectacle pompier pour grands gamins, il y a un affairisme mafieux. Je m'appuie sur le travail de Jacques Soppelsa, professeur de géopolitique à la Sorbonne, qui dans un article publié dans "Le Monde" écrit que ces jeux de Londres sont ceux du crime organisé autour des paris truqués, de la vente de billets et de produits dopants et de tractations frauduleuses entre partenaires de l'olympisme. Les Jeux sont un eldorado pour le capitalisme prédateur, mais aussi pour les mafias. Le CIO est parfaitement au courant de ces pratiques. En ce sens, il y participe.
Troisième caractéristique : on assiste aux premiers Jeux "Big Brother". Derrière la fête olympique, il y a un quadrillage militaro-policier de l'espace public quotidien. Une caméra pour 16 personnes. Un agent de sécurité pour 5 athlètes, 40.000 militaires et policiers, la défense aérienne et maritime sur le pied de guerre sans compter les milices olympiques qui veillent au respect des droits labellisés JO. Même l'œil de la mascotte, qui prend la forme d'un cyclope, est un objectif de caméra !
Cette privation de liberté est rendue possible par cet élan populaire soi-disant lié au sport. En toute autre circonstance – le terrorisme par exemple – cela aurait provoqué l’indignation des associations de défense des droits de l’homme et des libertés individuelles, mais dès qu’il s’agit de la foire olympique, c’est l’union sacrée sportive et l’autocensure.