lundi 16 novembre 2009 - 12h:27
Al-Jazeera
Les dirigeants palestiniens de Cisjordanie ont déclaré dimanche quils se préparaient à saisir le Conseil de sécurité des Nations unies pour quil apporte son soutien à leur requête pour un Etat indépendant.
Dans une intervention à la radio dimanche soir, Netanyahu a déclaré : « Il ny a pas dalternative aux négociations entre Israël et lAutorité palestinienne. [sic - ndt] Toute action unilatérale ne ferait que détisser la trame des accords entre nous et ne pourrait que conduire à des mesures unilatérales du côté dIsraël ».
Netanyahu na pas précisé quelles seraient les « mesures » quIsraël pourrait prendre, mais selon des experts juridiques israéliens, si les Palestiniens faisaient ce quils annoncent, alors Israël pourrait annuler les accords de paix intérimaires. « Israël pourrait prétendre à une violation si flagrante et si lourde que laccord lui-même ne serait plus en vigueur, » a déclaré Robbie Sabel, ancien conseiller juridique du ministère des Affaires étrangères israélien, à Associated Press.
« Un moment déterminant »
Les accords intérimaires conclus par les deux parties ont créé un système dadministrations entrecroisées qui na pas réussi à créer des relations pacifiques mais qui a apporté un certain ordre à des questions comme les importations et exportations palestiniennes, la collecte dimpôts, les services publics et la coopération en matière de sécurité.
LAutorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas, président palestinien, est elle-même un produit de ces accords intérimaires.
Pour Saeb Erekat, chef négociateur palestinien, les Palestiniens ont décidé de se tourner vers les Nations unies en raison de la frustration causée par labsence de progrès dans les pourparlers de paix dans limpasse depuis loffensive de 22 jours contre Gaza en décembre dernier.
« Actuellement, le moment est déterminant pour nous. Nous sommes entrés dans le processus de paix afin de parvenir à une solution à deux Etats, » a-t-il évoqué (AP). « La phase finale est de dire aux Israéliens que maintenant, la communauté internationale a reconnu la solution à deux Etats sur les frontières de 67. »
Israël sest emparé et a occupé de larges secteurs de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est après la guerre de 1967, et les Palestiniens veulent créer leur Etat sur les frontières reconnues lors du cessez-le-feu davant cette guerre.
Barack Obama, Président US, a tenté de relancer les pourparlers entre Abbas et Netanyahu depuis son entrée en fonction en janvier. Mais ses efforts ont été entravés par la question des constructions dans les colonies illégales israéliennes en Cisjordanie occupée. Abbas a exigé un gel de ces constructions avant toute reprise des négociations.
« Test des intentions »
Mohammed Dahlan, haut responsable du Fatah, le parti dAbbas, a déclaré dimanche que linitiative des Nations unies serait « un véritable test des intentions de la communauté internationale ». « Nous menons actuellement une bataille diplomatique, » a-t-il dit. « Si lAdministration américaine nest pas daccord, ce sera un nouvel échec ».
Si le Conseil de sécurité ne donne pas son approbation à linitiative, Dahlan dit quentre autres options, il y a une déclaration unilatérale de la création de lEtat et « la résistance populaire, totale, contre les colonies et loccupation ».
Pour Salam Fayyad, Premier ministre palestinien qui, en juin, a fixé comme objectif la création des institutions dun Etat dans les deux ans, il est temps pour la communauté internationale de prendre ses responsabilités pour « une mission de fin de loccupation ». « Cela relève de la responsabilité de la communauté internationale et quand nous disons droit international, nous entendons bien sûr, les Nations unies, » a-t-il déclaré à Ramallah.
Marwan Bishara, analyste politique chevronné dAl Jazeera a indiqué : « Tout le monde sait que cela nira pas jusquau Conseil de sécurité sans le feu vert US. Et si les USA donnent leur feu vert, cela veut dire que les relations entre eux et Israël sont en difficulté.
« Les USA et Israël ont évité le Conseil de sécurité pendant plus de 16 ans. Y revenir aujourdhui serait un changement majeur, un changement dans les règles du jeu du processus diplomatique.
« Tous les Palestiniens seraient sur des charbons ardents. Tous, à tous les niveaux, se sentent trahis par un processus qui a duré un peu plus de 16 ans et sept accords avec les Israéliens, pendant que les colonies illégales israéliennes ont quadruplé. »
Selon Nimr Hamad, conseiller dAbbas, le président palestinien partirait pour Le Caire mercredi, afin de sentretenir du projet avec Hosni Mubarak, son homologue égyptien.
Al-Jazeera
Les dirigeants palestiniens de Cisjordanie ont déclaré dimanche quils se préparaient à saisir le Conseil de sécurité des Nations unies pour quil apporte son soutien à leur requête pour un Etat indépendant.
Dans une intervention à la radio dimanche soir, Netanyahu a déclaré : « Il ny a pas dalternative aux négociations entre Israël et lAutorité palestinienne. [sic - ndt] Toute action unilatérale ne ferait que détisser la trame des accords entre nous et ne pourrait que conduire à des mesures unilatérales du côté dIsraël ».
Netanyahu na pas précisé quelles seraient les « mesures » quIsraël pourrait prendre, mais selon des experts juridiques israéliens, si les Palestiniens faisaient ce quils annoncent, alors Israël pourrait annuler les accords de paix intérimaires. « Israël pourrait prétendre à une violation si flagrante et si lourde que laccord lui-même ne serait plus en vigueur, » a déclaré Robbie Sabel, ancien conseiller juridique du ministère des Affaires étrangères israélien, à Associated Press.
« Un moment déterminant »
Les accords intérimaires conclus par les deux parties ont créé un système dadministrations entrecroisées qui na pas réussi à créer des relations pacifiques mais qui a apporté un certain ordre à des questions comme les importations et exportations palestiniennes, la collecte dimpôts, les services publics et la coopération en matière de sécurité.
LAutorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas, président palestinien, est elle-même un produit de ces accords intérimaires.
Pour Saeb Erekat, chef négociateur palestinien, les Palestiniens ont décidé de se tourner vers les Nations unies en raison de la frustration causée par labsence de progrès dans les pourparlers de paix dans limpasse depuis loffensive de 22 jours contre Gaza en décembre dernier.
« Actuellement, le moment est déterminant pour nous. Nous sommes entrés dans le processus de paix afin de parvenir à une solution à deux Etats, » a-t-il évoqué (AP). « La phase finale est de dire aux Israéliens que maintenant, la communauté internationale a reconnu la solution à deux Etats sur les frontières de 67. »
Israël sest emparé et a occupé de larges secteurs de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est après la guerre de 1967, et les Palestiniens veulent créer leur Etat sur les frontières reconnues lors du cessez-le-feu davant cette guerre.
Barack Obama, Président US, a tenté de relancer les pourparlers entre Abbas et Netanyahu depuis son entrée en fonction en janvier. Mais ses efforts ont été entravés par la question des constructions dans les colonies illégales israéliennes en Cisjordanie occupée. Abbas a exigé un gel de ces constructions avant toute reprise des négociations.
« Test des intentions »
Mohammed Dahlan, haut responsable du Fatah, le parti dAbbas, a déclaré dimanche que linitiative des Nations unies serait « un véritable test des intentions de la communauté internationale ». « Nous menons actuellement une bataille diplomatique, » a-t-il dit. « Si lAdministration américaine nest pas daccord, ce sera un nouvel échec ».
Si le Conseil de sécurité ne donne pas son approbation à linitiative, Dahlan dit quentre autres options, il y a une déclaration unilatérale de la création de lEtat et « la résistance populaire, totale, contre les colonies et loccupation ».
Pour Salam Fayyad, Premier ministre palestinien qui, en juin, a fixé comme objectif la création des institutions dun Etat dans les deux ans, il est temps pour la communauté internationale de prendre ses responsabilités pour « une mission de fin de loccupation ». « Cela relève de la responsabilité de la communauté internationale et quand nous disons droit international, nous entendons bien sûr, les Nations unies, » a-t-il déclaré à Ramallah.
Marwan Bishara, analyste politique chevronné dAl Jazeera a indiqué : « Tout le monde sait que cela nira pas jusquau Conseil de sécurité sans le feu vert US. Et si les USA donnent leur feu vert, cela veut dire que les relations entre eux et Israël sont en difficulté.
« Les USA et Israël ont évité le Conseil de sécurité pendant plus de 16 ans. Y revenir aujourdhui serait un changement majeur, un changement dans les règles du jeu du processus diplomatique.
« Tous les Palestiniens seraient sur des charbons ardents. Tous, à tous les niveaux, se sentent trahis par un processus qui a duré un peu plus de 16 ans et sept accords avec les Israéliens, pendant que les colonies illégales israéliennes ont quadruplé. »
Selon Nimr Hamad, conseiller dAbbas, le président palestinien partirait pour Le Caire mercredi, afin de sentretenir du projet avec Hosni Mubarak, son homologue égyptien.