Salut,
Je rejoindrais feu M. Jobert, qui s'intéressait, de prime abord, à la bibliothèque de ses hôtes, en quête de la présence de dictionnaires : maîtrise du langage, de la précision des termes, de la portée des acceptions semblent être la clé et la jauge de la réussite d'un système scolaire.
Un prix Nobel ne résulte pas d'une génération spontanée : il résulte de bonnes études et d'un confinement dans un environnement scientifique créatif et innovateur : des moyens techniques, matériels, des labos de pointe, une équipe pluridisciplinaire de haute volée en interaction cognitive, des bureaux d'études ayant une culture technologique et un know-how, des PME hi-tech capables de mettre au point des équipements et des prototypes .
Nous avons sur ce chemin plusieurs handicaps : distance linguistique langue mère/ langue de savoir ou néo-coloniale, mauvaise maîtrise de la langue, comme des modèles et schémas, mauvaise transmission du savoir (pédagogie, niveau des profs), un environnement technique et scientifique pauvre, un budget R&D insignifiant, et à la clé une fuite des cerveaux et des compétences, celle de forgerons potentiels, qui s'expatrient ...
Le parcours de Serge Haroche est parlant ... Un jeune juif marocain expatrié à l'âge de 12 ans ...
De nombreux marocains ont poursuivi de hautes études et œuvrent à l'étranger faute d'infrastructures nationales d’accueil ou de budgets.
Quant à nos instituts de recherche, à nos écoles d'ingénieurs il faudrait se pencher sérieusement sur le recrutement "qualitatif" des "compétences" comme des "chefs" de département ...
Ach bghiti a meskine ... Nobel a moulay ...?