Salam. La tendence actuelle est de trier et faire passer au crible d'un rigorisme hanbaliste radical la littérature islamique et d'abandonner tout ce qui n'entre pas dans ce carcan étroit. Ce rigorisme conduit à une censure indirecte de toute l'histoire du monde musulman, qui conduit à la perte progressive des racines islamiques. Dans cet article je voudrais souligner le véritable risque d'une telle tendence sur le plan historique.
Pour montrer le véritable danger d'une telle démarche je voudrais citer ici un exemple très caractéristique inattendu des sources para-coraniques qui montre combien la conservation scrupuleuse de tous les ouvrages anciens de façon intégrale est d'une grande importance.
Un ouvrage a priori sans intérêt (du moins pour des rigoristes religieux indifférents de l'histoire) est le fammeux kitâb al Asnâm (Livre des Idoles) d'al Kalbi. Kalbi y décrit les anciennes idoles, les lieux où ceux-ci étaient vénérées et leur histoire... On peut concevoir qu'entre les mains des savants rigoristes contemporains un tel ouvrage aurait été jeté aux oubliettes de l'histoire et détruit avec un grand esprit de piété.
En effet, sur la base de cet ouvrage, l'archéologue Thomas Maria Weber a montré que le récit de l'importation des idoles à la Mecque du temps d'Amr ibn Luhay' est pertinente. L'archéologue explique que dans le Hijaz, les représentations antropomorphes étaient ignorées, et que les noms des idoles importées, leurs origines mentionnées en Syrie et ailleurs en Arabie sont confortées par l'archéologie, et cela alors même que le régime Saoudien interdit toute fouille dans les territoirs sacrés de la Mecque et de Médine. Autrement dit, cet ouvrage qui peut sembler inutile voir vu comme un danger a servi à démontrer que les idoles ont été importées à la Mecque qu'à une époque relativement récente...
Ainsi, la censure des ouvrages classiques (je ne parles de pas d'annotations des éditeurs si des passages ne correspondent pas à leurs écoles de pensées) conduit le monde musulman à progressivement perdre ses racines. Si cette voie se stabilise les générations ultérieures deviendront incapables de reconstituer l'histoire et retrouver quel que trace du paleo-islam.
L'importance des manuscrits abandonnés dans des archives un peu partout en Europe et ailleurs par cet esprit rigoriste et la destruction des sites historiques a des conséquences dévastatrices terribles.
Un autre exemple qui montre le danger d'une telle tendence est l'importance des écrits anciens ne serait-ce que pour la linguistique et la détermination du sens des mots qui est un fondement essentiel, pour les générations futures. En effet, des usages particuliers de mots donnés dans des ouvrages de référence constituent une base de donnée d'une extrême importance sur le plan linguistique.
Pour montrer le véritable danger d'une telle démarche je voudrais citer ici un exemple très caractéristique inattendu des sources para-coraniques qui montre combien la conservation scrupuleuse de tous les ouvrages anciens de façon intégrale est d'une grande importance.
Un ouvrage a priori sans intérêt (du moins pour des rigoristes religieux indifférents de l'histoire) est le fammeux kitâb al Asnâm (Livre des Idoles) d'al Kalbi. Kalbi y décrit les anciennes idoles, les lieux où ceux-ci étaient vénérées et leur histoire... On peut concevoir qu'entre les mains des savants rigoristes contemporains un tel ouvrage aurait été jeté aux oubliettes de l'histoire et détruit avec un grand esprit de piété.
En effet, sur la base de cet ouvrage, l'archéologue Thomas Maria Weber a montré que le récit de l'importation des idoles à la Mecque du temps d'Amr ibn Luhay' est pertinente. L'archéologue explique que dans le Hijaz, les représentations antropomorphes étaient ignorées, et que les noms des idoles importées, leurs origines mentionnées en Syrie et ailleurs en Arabie sont confortées par l'archéologie, et cela alors même que le régime Saoudien interdit toute fouille dans les territoirs sacrés de la Mecque et de Médine. Autrement dit, cet ouvrage qui peut sembler inutile voir vu comme un danger a servi à démontrer que les idoles ont été importées à la Mecque qu'à une époque relativement récente...
Ainsi, la censure des ouvrages classiques (je ne parles de pas d'annotations des éditeurs si des passages ne correspondent pas à leurs écoles de pensées) conduit le monde musulman à progressivement perdre ses racines. Si cette voie se stabilise les générations ultérieures deviendront incapables de reconstituer l'histoire et retrouver quel que trace du paleo-islam.
L'importance des manuscrits abandonnés dans des archives un peu partout en Europe et ailleurs par cet esprit rigoriste et la destruction des sites historiques a des conséquences dévastatrices terribles.
Un autre exemple qui montre le danger d'une telle tendence est l'importance des écrits anciens ne serait-ce que pour la linguistique et la détermination du sens des mots qui est un fondement essentiel, pour les générations futures. En effet, des usages particuliers de mots donnés dans des ouvrages de référence constituent une base de donnée d'une extrême importance sur le plan linguistique.
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