Monsieur le Premier Ministre, vous avez décidé d'être candidat à Paris. Cela aurait pu être une bonne nouvelle pour les Parisiens et pour notre famille politique, s'il s'était agi de venir soutenir ceux qui, depuis plusieurs années, se battent contre une politique municipale qui pénalise les familles et les classes moyennes, qui organise une ville-musée et non une ville animée par le désir d'être inventive pour l'emploi, la recherche, les filières d'excellence, pour de meilleures conditions de transport et de vie.
Cela aurait pu être une bonne nouvelle, s'il s'était agi d'aller convaincre les Parisiens qui doutent que les choix de mise en mouvement de la société française faits par le président de la République sont les bons.
Cela aurait pu être une bonne nouvelle, s'il s'était agi de montrer aux Parisiens qu'on peut partager une expérience politique, sans pour autant rechercher le confort et la facilité. Cela aurait pu être une bonne nouvelle, s'il s'était agi de prendre des risques pour ses idées.
Mais vous n'avez pas fait ces choix, et votre arrivée n'est finalement pas une bonne nouvelle. C'est une faute, une faute triste.
Elle est le retour d'une manière de faire de la politique, celle qui soumet les règles et les usages aux pressions de l'ambition solitaire des puissants, celle des appareils politiciens ; une manière de faire de la politique qui n'a jamais favorisé la promotion des femmes et qui empêche à chaque élection l'émergence de la diversité ; une manière de faire de la politique qui ne valorise pas le travail de terrain et les élus, une manière de faire de la politique qui est le refus du contact avec la France populaire pour ne privilégier que les élites d'appareil.
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source : http://www.lemonde.fr/idees/article...-une-faute-une-faute-triste_1617473_3232.html
Cela aurait pu être une bonne nouvelle, s'il s'était agi d'aller convaincre les Parisiens qui doutent que les choix de mise en mouvement de la société française faits par le président de la République sont les bons.
Cela aurait pu être une bonne nouvelle, s'il s'était agi de montrer aux Parisiens qu'on peut partager une expérience politique, sans pour autant rechercher le confort et la facilité. Cela aurait pu être une bonne nouvelle, s'il s'était agi de prendre des risques pour ses idées.
Mais vous n'avez pas fait ces choix, et votre arrivée n'est finalement pas une bonne nouvelle. C'est une faute, une faute triste.
Elle est le retour d'une manière de faire de la politique, celle qui soumet les règles et les usages aux pressions de l'ambition solitaire des puissants, celle des appareils politiciens ; une manière de faire de la politique qui n'a jamais favorisé la promotion des femmes et qui empêche à chaque élection l'émergence de la diversité ; une manière de faire de la politique qui ne valorise pas le travail de terrain et les élus, une manière de faire de la politique qui est le refus du contact avec la France populaire pour ne privilégier que les élites d'appareil.
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