Pendant 200 jours, Bernard-Henri Lévy a accompagné et aidé les Libyens en révolte contre Kadhafi. Mais il a aussi conseillé et confessé Nicolas Sarkozy.
Une bouteille jetée dans l'océan Indien peut s'échouer quarante ans plus tard sur une plage libyenne. Le 22 septembre 1971, Bernard-Henri Lévy envoie à André Malraux un courrier de normalien affamé d'action, sollicitant un rendez-vous pour parler du Bangladesh en ébullition; il y a quelques jours, sa lettre a été exhumée par un historien, avec les annotations du maître et cette décision de rencontre qui précipita une vocation. Enjambant les guerres et les révolutions, survolant les collines de Sarajevo et les montagnes d'Afghanistan, traversant les cimetières bondés où se mêlent désormais, dans la pénombre de l'Histoire, les cadavres des bourreaux et les dépouilles des martyrs, cette lettre noue le temps.
Si les héros de l'épopée libyenne s'appellent Jibril, Abdeljalil ou Younès, si les personnages principaux de La Guerre sans l'aimer en sont Nicolas Sarkozy et l'auteur lui-même, André Malraux est, en effet, l'omniprésent absent, tel un Faust en robe de muse. Malraux jusqu'au titre, issu des Noyers de l'Altenburg, comme Sartre lui inspira en 2007 son Grand cadavre à la renverse, intitulé du livre de BHL sur la gauche française : Malraux, l'engagé des libertés planétaires, pour ce journal de guerre, prolégomènes à un monde nouveau ; Sartre, l'enragé des tonneaux remplis d'"acquis sociaux", pour un pavé en guise de pierre tombale sur une politique défunte.
http://www.lexpress.fr/actualite/libye-comment-sarkozy-a-gagne-la-guerre_1048815.html
Une bouteille jetée dans l'océan Indien peut s'échouer quarante ans plus tard sur une plage libyenne. Le 22 septembre 1971, Bernard-Henri Lévy envoie à André Malraux un courrier de normalien affamé d'action, sollicitant un rendez-vous pour parler du Bangladesh en ébullition; il y a quelques jours, sa lettre a été exhumée par un historien, avec les annotations du maître et cette décision de rencontre qui précipita une vocation. Enjambant les guerres et les révolutions, survolant les collines de Sarajevo et les montagnes d'Afghanistan, traversant les cimetières bondés où se mêlent désormais, dans la pénombre de l'Histoire, les cadavres des bourreaux et les dépouilles des martyrs, cette lettre noue le temps.
Si les héros de l'épopée libyenne s'appellent Jibril, Abdeljalil ou Younès, si les personnages principaux de La Guerre sans l'aimer en sont Nicolas Sarkozy et l'auteur lui-même, André Malraux est, en effet, l'omniprésent absent, tel un Faust en robe de muse. Malraux jusqu'au titre, issu des Noyers de l'Altenburg, comme Sartre lui inspira en 2007 son Grand cadavre à la renverse, intitulé du livre de BHL sur la gauche française : Malraux, l'engagé des libertés planétaires, pour ce journal de guerre, prolégomènes à un monde nouveau ; Sartre, l'enragé des tonneaux remplis d'"acquis sociaux", pour un pavé en guise de pierre tombale sur une politique défunte.
http://www.lexpress.fr/actualite/libye-comment-sarkozy-a-gagne-la-guerre_1048815.html