À Saint-Denis, communautarisme, malversations financières et menaces de mort inquiètent...
L’inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale vient de rédiger un rapport sur l’IUT de Saint-Denis, à la suite d’une inspection qui avait mis en lumière d’importants « dysfonctionnements » au sein du département « techniques de commercialisation ».
À Saint-Denis, communautarisme, malversations financières et menaces de mort inquiètent, selon le rapport que s’est procuré Le Figaro et qui sera bientôt entre les mains de Najat Vallaud-Belkacem. Elle commencera sûrement par demander à ne pas faire d’amalgame… Et pourtant, la réalité est têtue.
Le problème, c’est Rachid Zouhhad, directeur depuis juin 2012 du département visé par l’enquête qui qualifie son comportement de « clanique ».
L’une des victimes, c’est Samuel Mayol, directeur de l’institut, cible de menaces de mort à caractère islamique, agressé physiquement en mai dernier.
En arrivant, Zouhhad fait le « ménage » : un an après sa prise de fonction, « plus aucune femme n’exerçait de fonction de directeur des études […] Elles avaient été remplacées par des hommes appartenant à la même organisation syndicale que Zouhhad », affirme le rapport.
Les féministes sont plus bruyantes quand il s’agit d’insulter la Manif pour tous présidée par une femme que lorsque qu’il faut « défendre la femme » dans le 93…
Le directeur n’hésite pas non plus à établir ses propres règles et le rapport dénonce « un comportement irrespectueux de certains enseignants vis-à-vis des étudiants et de certains collègues » et des « pressions des directeurs des études sur le personnel administratif ». Leur nature n’est pas précisée. Dommage.
Autre problème, les « malversations financières » : recrutement de « 23 vacataires, dont certains n’avaient ni les titres, ni les compétences » et d’« enseignants permanents en sous-service », d’« heures prévues en trop » ou encore « non faites et non rattrapées ». On aurait aimé connaître le profil de ces « vacataires », ce n’est pas précisé non plus. Dommage.
Ce que l’on sait, c’est que le tout a coûté 196.000 euros.
Lire aussi : Rien ne va plus à l’IUT de Saint-Denis
Il y a également l’association étudiante très mal nommée « L’Ouverture », qui bénéficie d’un local au sein de l’IUT, dispose d’élus au conseil d’administration de Paris XIII et du droit de vendre des sandwichs « halal » dans l’établissement.
Alors qu’elle refuse de partager son local, l’association est convoquée par le directeur. Une convocation qui n’aura jamais lieu à cause d’une alerte à la bombe. Ce jour-là, le service de sécurité découvre « une trentaine de tapis de prière » dans un placard : la salle est fermée et la vente de sandwich interdite, temporairement.
Plus grave encore : les pneus crevés, les quinze menaces de mort, « dont certaines écrites en arabe » et l’agression contre Samuel Mayol. La dernière menace date de décembre : deux livres en arabe ornés d’une tête de mort envoyés à son adresse personnelle.
Dès l’automne 2013, des étudiants avaient signé une pétition pour se plaindre. Il aura fallu attendre février 2014 pour que Samuel Mayol envoie sa première lettre à Rachid Zouhhad, qui sera destitué le 11 mars 2014.
Le rapport relève que « les dysfonctionnements n’ont pas fait l’objet d’un suivi approprié tant de la part de la présidence de l’université que des services centraux ».
C’est vrai et, pourtant, Samuel Mayol savait. Qu’est-ce qui l’a retenu si longtemps ?
La peur d’être accusé de racisme ? La peur tout court ?
En attendant, le rapport « s’étonne » que Paris XIII continue à accorder des locaux et le droit de distribuer des repas froids à l’association « L’Ouverture ».
Les menaces de mort feraient-elles leur effet ?
Charlotte d'Ornellas journaliste indépendante
mam
L’inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale vient de rédiger un rapport sur l’IUT de Saint-Denis, à la suite d’une inspection qui avait mis en lumière d’importants « dysfonctionnements » au sein du département « techniques de commercialisation ».
À Saint-Denis, communautarisme, malversations financières et menaces de mort inquiètent, selon le rapport que s’est procuré Le Figaro et qui sera bientôt entre les mains de Najat Vallaud-Belkacem. Elle commencera sûrement par demander à ne pas faire d’amalgame… Et pourtant, la réalité est têtue.
Le problème, c’est Rachid Zouhhad, directeur depuis juin 2012 du département visé par l’enquête qui qualifie son comportement de « clanique ».
L’une des victimes, c’est Samuel Mayol, directeur de l’institut, cible de menaces de mort à caractère islamique, agressé physiquement en mai dernier.
En arrivant, Zouhhad fait le « ménage » : un an après sa prise de fonction, « plus aucune femme n’exerçait de fonction de directeur des études […] Elles avaient été remplacées par des hommes appartenant à la même organisation syndicale que Zouhhad », affirme le rapport.
Les féministes sont plus bruyantes quand il s’agit d’insulter la Manif pour tous présidée par une femme que lorsque qu’il faut « défendre la femme » dans le 93…
Le directeur n’hésite pas non plus à établir ses propres règles et le rapport dénonce « un comportement irrespectueux de certains enseignants vis-à-vis des étudiants et de certains collègues » et des « pressions des directeurs des études sur le personnel administratif ». Leur nature n’est pas précisée. Dommage.
Autre problème, les « malversations financières » : recrutement de « 23 vacataires, dont certains n’avaient ni les titres, ni les compétences » et d’« enseignants permanents en sous-service », d’« heures prévues en trop » ou encore « non faites et non rattrapées ». On aurait aimé connaître le profil de ces « vacataires », ce n’est pas précisé non plus. Dommage.
Ce que l’on sait, c’est que le tout a coûté 196.000 euros.
Lire aussi : Rien ne va plus à l’IUT de Saint-Denis
Il y a également l’association étudiante très mal nommée « L’Ouverture », qui bénéficie d’un local au sein de l’IUT, dispose d’élus au conseil d’administration de Paris XIII et du droit de vendre des sandwichs « halal » dans l’établissement.
Alors qu’elle refuse de partager son local, l’association est convoquée par le directeur. Une convocation qui n’aura jamais lieu à cause d’une alerte à la bombe. Ce jour-là, le service de sécurité découvre « une trentaine de tapis de prière » dans un placard : la salle est fermée et la vente de sandwich interdite, temporairement.
Plus grave encore : les pneus crevés, les quinze menaces de mort, « dont certaines écrites en arabe » et l’agression contre Samuel Mayol. La dernière menace date de décembre : deux livres en arabe ornés d’une tête de mort envoyés à son adresse personnelle.
Dès l’automne 2013, des étudiants avaient signé une pétition pour se plaindre. Il aura fallu attendre février 2014 pour que Samuel Mayol envoie sa première lettre à Rachid Zouhhad, qui sera destitué le 11 mars 2014.
Le rapport relève que « les dysfonctionnements n’ont pas fait l’objet d’un suivi approprié tant de la part de la présidence de l’université que des services centraux ».
C’est vrai et, pourtant, Samuel Mayol savait. Qu’est-ce qui l’a retenu si longtemps ?
La peur d’être accusé de racisme ? La peur tout court ?
En attendant, le rapport « s’étonne » que Paris XIII continue à accorder des locaux et le droit de distribuer des repas froids à l’association « L’Ouverture ».
Les menaces de mort feraient-elles leur effet ?
Charlotte d'Ornellas journaliste indépendante
mam