Salam alaykoum,
Ce n'est pas "une vision de l'islam" c'est l'islam dans ses fondements "il y a de Dieu que Dieu".
Un croyant ne cherche pas à se définir par rapport à une doctrine ou en opposition avec un partie ou une personne, mais par rapport aux enseignements de Dieu.
Non, le fait de ne concevoir le rapport entre politique et religion de la manière dont le fais - càd intrusive - relève bel et bien d'une vision théocratique de l'Islam, à savoir celle d'une religion devant nécéssairement régenter la vie sociale. Ce n'est pas parce que toi tu y adhères qu'il faut penser que tous les musulmans sont comme toi, ni considérer les nombreux qui ne le sont pas comme de faux musulmans.
Encore une fois tu ne dois pas définir ta religion par rapport à autre chose (je crois si ).
Et puis en lisant Gustave Le bon tu verras que la democratie est un mot auquel on a donné plusieurs images (la democratie grec n'est pas celle de Rome ou d'aujourd'hui et n'est déjà pas celle de demain).
Mais pour te répondre effectivement il y a de pouvoir que Dieu, cela n'exclu pas un système démocrate si elle se définit par le fait de mettre un maximum de personne dans le processus de décision et non par la dictature de la moitié +1.
Aucune conception de la démocratie ne se marie avec la vision théocratique de la société telle que tu la défends, régentée par les lois de Dieu, blabla... Chaque pays qui applique cette vision des choses est, dans les faits, une dicature théocratique: Iran, Arabie saoudite, Yemen. Quelque soit la sémantique donnée au terme démocratie, la caractéristique de permettre en finale au peuple d'exercer le pouvoir et de faire évoluer les lois en fait partie. Or cela est bel et bien absent d'une vision islamico-théocratique. D'où l'incompatibilité de fond entre cette vision et le concept-même de démocratie.
Du reste, la meilleure preuve provient de certains savants musulmans eux-mêmes qui affirment bien fort que démocratie et Islam sont incompatibles, que la démocratie est un concept occidental auquel l'Islam n'est pas réductible. Un exemple parmi bcp d'autres:
http://islam.france.over-blog.com/article-la-democratie-incompatible-avec-l-islam-103821063.html
Je cite:"Oui les afghans combattent pour que la parole d'Allah soit la plus haute en Afghanistan, il combattent pour remettre la charia en Afghanistan et sortir les mécréants et leur démocratie qui est une mécréance comme il est clair dans les verses cités plus haut, quant aux révolutions arabes de cette année 2011 elles sont toutes sous le drapeau de la démocratie donc sous le drapeau de la mécréance et comme par hasard les mécréants occidentaux les soutiennent "
Edifiant, non ?
Je ne sais pas ce que veut dire "gouvernance de la religion" par contre le croyant sait qu'il ne lui appartient pas d'occulté les commandements de Dieu, d'interdire ce qu'il a autorisé et d'autorisé ce qu'il a interdit.
Et Dieu dit la vérité.
Le croyant ne craint que Dieu
Oui dans une vision archaïque de la religion ou le rapport à Dieu est marqué par la crainte et la eur du bâton qui fait bien agir. C'est assez navrant comme vision mais soit, ce n'est pas le sujet.
Gouvernance par la religion signifie ce que veulent tous les pro-théocratie: la charia, la loi islamique, la régence de la sphère civile par des préceptes religieux décrétés une fois pour toutes et déclarées inamovibles. Comme aux plus belles heures du Califat. Que cette régence prenne la forme du régime wahabbite, taliban, iranien, yémenite ou même daeschien, le noyau reste le même: l'Islam dirige, conditionne, régit, définit et normalise la société au nom de règles religieuses, lesquelles relèvent souvent à la base d'une manière donnée, littérale, de lire l'Islam et de le comprendre, manière déclarée parfaite et intemporelle.
La négation-même de l'essence de la démocratie.