La présidente du Front national a critiqué la politique menée par le gouvernement et s'est exprimée pour la première fois sur la crise israélo-palestinienne et les manifestations de soutien à Gaza qui se sont déroulées ces quatre dernières semaines.
Absente depuis une dizaine de jours des médias et réservant pour l'instant sa parole sur le conflit israélo-palestinien, Marine Le Pen a rompu jeudi un prudent silence. A propos de ce mutisme qui contraste avec les positions tranchées du Front national sur la Syrie, la Libye ou l'Ukraine, la présidente du FN rappelle "qu'elle ne se sent pas obligée de commenter une position qui n'a pas varié de la part du Front national". "La France doit conserver une position d'équilibre passant par deux Etats", insiste-t-elle.
"Les Français savent très bien ce que nous pensons. Nous luttons contre le communautarisme", explique-t-elle renvoyant dos à dos l'UMP et le PS. Selon elle, "la politique d'immigration massive" est responsable de l'importation du conflit israélo-palestinien en France.
Marine Le Pen, présidente du Front national, le 31 juillet 2014. (BFMTV)
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Absente depuis une dizaine de jours des médias et réservant pour l'instant sa parole sur le conflit israélo-palestinien, Marine Le Pen a rompu jeudi un prudent silence. A propos de ce mutisme qui contraste avec les positions tranchées du Front national sur la Syrie, la Libye ou l'Ukraine, la présidente du FN rappelle "qu'elle ne se sent pas obligée de commenter une position qui n'a pas varié de la part du Front national". "La France doit conserver une position d'équilibre passant par deux Etats", insiste-t-elle.
"Les Français savent très bien ce que nous pensons. Nous luttons contre le communautarisme", explique-t-elle renvoyant dos à dos l'UMP et le PS. Selon elle, "la politique d'immigration massive" est responsable de l'importation du conflit israélo-palestinien en France.
#Sur les manifestations de soutien à Gaza
Concernant les manifestations de soutien aux Palestiniens, Marine Le Pen dénonce "l'incapacité de l'Etat à maintenir l'ordre". La députée européenne dénonce la multiplication des "émeutes" en France et la montée "des communautarismes". Selon elle l'Etat est une fois de plus "laxiste". 'Il y a toujours une excuse pour amener le chaos et la violence", insiste-t-elle encore.
Quant à une éventuelle interdiction de ces manifestations qui ont été ponctuées de violences, notamment à Paris et à Sarcelles, la présidente du FN assure être "pour la liberté", mais affirme qu'une fois que la décision est prise, il faut "se donner les moyens" de la faire respecter. "Elle cite notamment l'usage de canons à eau" et s'insurge contre le fait que le forces de l'ordre avaient, selon elle, reçu l'"ordre de ne pas bouger".
#Sur une possible dissolution de la LDJ
Interrogée sur une possible dissolution par les autorités de la Ligue de défense juive (LDJ), groupe de jeunes radicaux qui se sont affrontés notamment avec des manifestants propalestiniens, Marine Le Pen a répondu: "si la LDJ agit de manière violente, systématiquement, alors elle entre dans les conditions d'une interdiction et à ce moment-là, cette interdiction doit être prononcée".
#Chrétiens d'Irak et Syrie
Marine Le Pen prend le soin, sur la question de la progression des islamistes en Irak, la persécution des chrétiens dans ce pays et le chaos qui règne en Syrie, de souligner "à quel point nous (le Front national) avions raison".
Interrogée par Véronique Jacquier sur les déclarations de Louis Aliot, son compagnon, qui a dit à propos des chrétiens d'Irak, "qu'on ne peut accueillir toute la misère du monde", la présidente du FN déplace le débat. Selon elle, ces chrétiens aspirent avant tout "à vivre chez eux". "Il faut oeuvrer pour leur permettre de vivre chez eux, c'est ça notre responsabilité", insiste-t-elle.
Sur les révélations mercredi du New York Times disant que l'Europe et la France auraient payé des rançons pour obtenir la libération d'otages, Marine Le Pen dit qu'il faut "arrêter de financer les terroristes". Quand bien même ajoute-t-elle "il est plus facile de payer".
#Taubira et le "laxisme d'Etat"
A propos de l'insécurité en général et du braquage d'un bar-tabac à Dolomieu qui a coûté la vie à un témoin et dont le maigre butin s'élève à 200 euros, il faut selon Marine Le Pen: "appliquer la loi avec fermeté, ces gens-là devraient être en prison".
La faute de cette montée de l'insécurité de cette "multiplication des faits divers" incombe selon Marine Le Pen à la ministre de la Justice. "Madame Taubira est un véritable drame pour la nation", car "son laxisme, il y en a qui le payent", a-t-elle martelé.
#Présidentielle de 2017 et Nicolas Sarkozy
Interrogée sur ses chances à la prochaine élection présidentielle, Marine Le Pen a indiqué: "Oui, je crois que je peux être élue en 2017". Elle fait observer que le fait pour "l'UMPS", de ne présenter qu'"un seul candidat" participerait d'une certaine "clarté".
La présidente du Front national se livre ensuite à une violente diatribe contre Nicolas Sarkozy et insiste sur les affaires judiciaires dans lequel le nom de l'ancien président de la République est cité. Elle affirme ne pas croire à son retour. "Mais je le regrette", ironise-t-elle. Nicolas Sarkozy est pour elle "le candidat emblématique des dérives de tout ce que les Français ne veulent plus". La présidente du FN ajoute qu'avec son "bilan déplorable", ils "auraient eu des échanges très intéressants".
#Jean Jaurès
Centenaire de l'assassinat de Jaurès oblige, Marine Le Pen est revenu sur cette grande figure pacifiste, républicaine et traditionnellement de gauche que le FN s'était accaparée sur une affiche en 2009. Elle cite une phase du fondateur du journal l'Humanité à la veille de la Première Guerre mondiale: "La Nation est le bien de celui qui n'en a pas".
Taclée sur le fait que, comme beaucoup qui citent Jaurès ces derniers temps, elle "fait parler les morts", Marine Le Pen réplique que c'est "un procès que l'on ne peut pas nous faire", mais qui concerne plutôt, "au PS". "Le pauvre Jaurès doit se retourner dans sa tombe", insiste-t-elle.
http://www.bfmtv.com/politique/marine-pen-denonce-lincapacite-letat-a-maintenir-lordre-821821.html
PS : vous noterez le titre en Gras que BFMTV a choisit de mettre
Absente depuis une dizaine de jours des médias et réservant pour l'instant sa parole sur le conflit israélo-palestinien, Marine Le Pen a rompu jeudi un prudent silence. A propos de ce mutisme qui contraste avec les positions tranchées du Front national sur la Syrie, la Libye ou l'Ukraine, la présidente du FN rappelle "qu'elle ne se sent pas obligée de commenter une position qui n'a pas varié de la part du Front national". "La France doit conserver une position d'équilibre passant par deux Etats", insiste-t-elle.
"Les Français savent très bien ce que nous pensons. Nous luttons contre le communautarisme", explique-t-elle renvoyant dos à dos l'UMP et le PS. Selon elle, "la politique d'immigration massive" est responsable de l'importation du conflit israélo-palestinien en France.
Marine Le Pen, présidente du Front national, le 31 juillet 2014. (BFMTV)
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Absente depuis une dizaine de jours des médias et réservant pour l'instant sa parole sur le conflit israélo-palestinien, Marine Le Pen a rompu jeudi un prudent silence. A propos de ce mutisme qui contraste avec les positions tranchées du Front national sur la Syrie, la Libye ou l'Ukraine, la présidente du FN rappelle "qu'elle ne se sent pas obligée de commenter une position qui n'a pas varié de la part du Front national". "La France doit conserver une position d'équilibre passant par deux Etats", insiste-t-elle.
"Les Français savent très bien ce que nous pensons. Nous luttons contre le communautarisme", explique-t-elle renvoyant dos à dos l'UMP et le PS. Selon elle, "la politique d'immigration massive" est responsable de l'importation du conflit israélo-palestinien en France.
#Sur les manifestations de soutien à Gaza
Concernant les manifestations de soutien aux Palestiniens, Marine Le Pen dénonce "l'incapacité de l'Etat à maintenir l'ordre". La députée européenne dénonce la multiplication des "émeutes" en France et la montée "des communautarismes". Selon elle l'Etat est une fois de plus "laxiste". 'Il y a toujours une excuse pour amener le chaos et la violence", insiste-t-elle encore.
Quant à une éventuelle interdiction de ces manifestations qui ont été ponctuées de violences, notamment à Paris et à Sarcelles, la présidente du FN assure être "pour la liberté", mais affirme qu'une fois que la décision est prise, il faut "se donner les moyens" de la faire respecter. "Elle cite notamment l'usage de canons à eau" et s'insurge contre le fait que le forces de l'ordre avaient, selon elle, reçu l'"ordre de ne pas bouger".
#Sur une possible dissolution de la LDJ
Interrogée sur une possible dissolution par les autorités de la Ligue de défense juive (LDJ), groupe de jeunes radicaux qui se sont affrontés notamment avec des manifestants propalestiniens, Marine Le Pen a répondu: "si la LDJ agit de manière violente, systématiquement, alors elle entre dans les conditions d'une interdiction et à ce moment-là, cette interdiction doit être prononcée".
#Chrétiens d'Irak et Syrie
Marine Le Pen prend le soin, sur la question de la progression des islamistes en Irak, la persécution des chrétiens dans ce pays et le chaos qui règne en Syrie, de souligner "à quel point nous (le Front national) avions raison".
Interrogée par Véronique Jacquier sur les déclarations de Louis Aliot, son compagnon, qui a dit à propos des chrétiens d'Irak, "qu'on ne peut accueillir toute la misère du monde", la présidente du FN déplace le débat. Selon elle, ces chrétiens aspirent avant tout "à vivre chez eux". "Il faut oeuvrer pour leur permettre de vivre chez eux, c'est ça notre responsabilité", insiste-t-elle.
Sur les révélations mercredi du New York Times disant que l'Europe et la France auraient payé des rançons pour obtenir la libération d'otages, Marine Le Pen dit qu'il faut "arrêter de financer les terroristes". Quand bien même ajoute-t-elle "il est plus facile de payer".
#Taubira et le "laxisme d'Etat"
A propos de l'insécurité en général et du braquage d'un bar-tabac à Dolomieu qui a coûté la vie à un témoin et dont le maigre butin s'élève à 200 euros, il faut selon Marine Le Pen: "appliquer la loi avec fermeté, ces gens-là devraient être en prison".
La faute de cette montée de l'insécurité de cette "multiplication des faits divers" incombe selon Marine Le Pen à la ministre de la Justice. "Madame Taubira est un véritable drame pour la nation", car "son laxisme, il y en a qui le payent", a-t-elle martelé.
#Présidentielle de 2017 et Nicolas Sarkozy
Interrogée sur ses chances à la prochaine élection présidentielle, Marine Le Pen a indiqué: "Oui, je crois que je peux être élue en 2017". Elle fait observer que le fait pour "l'UMPS", de ne présenter qu'"un seul candidat" participerait d'une certaine "clarté".
La présidente du Front national se livre ensuite à une violente diatribe contre Nicolas Sarkozy et insiste sur les affaires judiciaires dans lequel le nom de l'ancien président de la République est cité. Elle affirme ne pas croire à son retour. "Mais je le regrette", ironise-t-elle. Nicolas Sarkozy est pour elle "le candidat emblématique des dérives de tout ce que les Français ne veulent plus". La présidente du FN ajoute qu'avec son "bilan déplorable", ils "auraient eu des échanges très intéressants".
#Jean Jaurès
Centenaire de l'assassinat de Jaurès oblige, Marine Le Pen est revenu sur cette grande figure pacifiste, républicaine et traditionnellement de gauche que le FN s'était accaparée sur une affiche en 2009. Elle cite une phase du fondateur du journal l'Humanité à la veille de la Première Guerre mondiale: "La Nation est le bien de celui qui n'en a pas".
Taclée sur le fait que, comme beaucoup qui citent Jaurès ces derniers temps, elle "fait parler les morts", Marine Le Pen réplique que c'est "un procès que l'on ne peut pas nous faire", mais qui concerne plutôt, "au PS". "Le pauvre Jaurès doit se retourner dans sa tombe", insiste-t-elle.
http://www.bfmtv.com/politique/marine-pen-denonce-lincapacite-letat-a-maintenir-lordre-821821.html
PS : vous noterez le titre en Gras que BFMTV a choisit de mettre